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Faculté de médecine

Inauguration de l'Institut de pharmacologie

C'est le premier ministre du Québec, Lucien Bouchard, qui, en novembre, a procédé à l'inauguration officielle de l'Institut de pharmacologie de Sherbrooke (IPS), en compagnie du secrétaire d'État responsable du Bureau fédéral de développement régional pour le Québec, Martin Cauchon, de Roger Bertrand, ministre délégué à l'Industrie et au Commerce, du recteur Pierre Reid, de Judy Erola, présidente de l'Association canadienne de l'industrie du médicament (ACIM), du doyen de la Faculté de médecine, Michel Baron, du doyen de la Faculté des sciences, Jean Goulet, et de nombreux autres invités de marque.

L'inauguration du nouveau bâtiment a attiré plusieurs grands noms de la recherche, du secteur économique et de l'industrie pharmaceutique. Mentionnons notamment la présence des membres du Conseil d'administration de l'ACIM, qui ont profité de l'occasion pour tenir leur réunion à la Faculté de médecine.

L'IPS a été conçu par Pierre Sirois, professeur-chercheur et directeur du Département de pharmacologie de la Faculté de médecine. L'Institut est un centre d'excellence unique en son genre au Canada en ce qui a trait à la recherche en pharmacologie. Il réunit les chercheuses et chercheurs qui allient recherche, formation et intervention. En effet, l'Institut regroupe sous un même toit deux équipes de recherche, soit celle du Département de pharmacologie que dirige Pierre Sirois, et celle de Pierre Deslongchamps, professeur- chercheur du Département de chimie de la Faculté des sciences.

Cette association soulève les plus grands espoirs, comme l'a souligné le recteur Pierre Reid : <<L'Institut de pharmacologie de Sherbrooke deviendra l'un des pivots majeurs du futur parc biomédical. Il s'intègre au sein d'un campus qui regroupe une faculté de médecine, un hôpital universitaire, un centre de recherche clinique, une animalerie ultramoderne et une bibliothèque médicale sophistiquée.>> Ainsi, les recherches peuvent commencer à partir de la découverte d'une nouvelle molécule bioactive et se poursuivre jusqu'à l'essai clinique en passant par l'étude des différentes applications possibles. En bout de chaîne, les industries pharmaceutiques attirées à Fleurimont par le caractère avant-gardiste des réalisations de l'Institut pourront fabriquer le médicament inventé à l'IPS.

Cette promesse d'avenir satisfait l'industrie pharmaceutique : <<Les membres de l'Association canadienne de l'industrie du médicament participent avec plaisir à l'inauguration de l'Institut de pharmacologie de Sherbrooke, a déclaré Judy Erola, présidente de l'association. Nous reconnaissons depuis les débuts du projet le rôle important que joue l'IPS dans l'infrastructure de la recherche, qui est déjà exceptionnelle au Québec. De plus, l'IPS permet aux médecins et aux scientifiques les plus compétents du Québec de continuer à utiliser au pays leur talent de recherche et leur expertise, tout en faisant bénéficier les patients des plus récentes découvertes médicales.>>

La présidente de l'ACIM a également noté que, depuis plusieurs années, le gouvernement du Québec a constamment procuré et maintenu un environnement stable qui favorise la recherche et le développement. << C'est pour cette raison que notre industrie oriente au Québec une portion substantielle, soit 45 p. 100 de ses investissements, dans la recherche-développement.>>

Faire avancer les connaissances dans le domaine pharmacologique

Fière de son nouvel institut, l'Université de Sherbrooke lui confie trois missions majeures pour faire avancer les connaissances dans le domaine pharmacologique : réaliser des travaux de recherche fondamentale tout en travaillant en fonction des besoins de l'industrie, procéder à des transferts de technologie et former de jeunes scientifiques de haut calibre.

Ainsi l'IPS attirera à coup sûr des étudiantes et étudiants des cycles supérieurs qui désirent obtenir une formation dans un milieu à la fine pointe de la technologie et dans un lieu regroupant divers projets d'intérêt industriel. <<Nos diplômées et diplômés en chimie, surtout ceux des cycles supérieurs, trouveront éventuellement des emplois dans l'industrie pharmaceutique. À l'IPS, le contexte de travail ressemble à ce qu'ils trouveront dans leurs emplois futurs>>, soutient Pierre Deslongchamps.

Pour sa part, Pierre Sirois voit dans l'IPS l'occasion privilégiée de faire progresser le domaine de la pharmacologie, tout en offrant davantage de postes de recherche aux étudiantes et étudiants de 2e et 3e cycles : <<Notre réputation internationale en pharmacologie attire déjà chez nous l'élite des étudiantes et étudiants et nous vaut d'accueillir les chercheuses et chercheurs reconnus parmi les meilleurs de leur spécialité. Avec l'Institut de pharmacologie de Sherbrooke, nous atteindrons de nouveaux sommets.>>

Au cours des quatre prochaines années, les équipes de recherche en chimie et en pharmacologie s'enrichiront de collaboratrices et de collaborateurs cliniques ainsi que de jeunes scientifiques à la fine pointe de la recherche dans leurs domaines respectifs. Lorsqu'il aura atteint son rythme de croisière, l'Institut de pharmacologie de Sherbrooke aura permis de créer 250 emplois de haute technologie.

Faculté d'administration

Nouveau doctorat en gestion des affaires

Les facultés d'administration de l'Université de Sherbrooke et de l'Université du Québec à Trois-Rivières offriront conjointement, à partir de septembre 1998 si les choses se déroulent comme prévu, le premier doctorat professionnel en gestion des affaires au Canada.

Ce nouveau doctorat en administration (aussi appelé D.B.A., acronyme de Doctorate in Business Administration) vise à former des experts-conseils et des cadres de haut niveau spécialisés dans l'identification de problèmes organisationnels complexes et leur résolution. Le programme formera aussi des professeures et professeurs chercheurs capables de développer une vision réaliste et pragmatique de la gestion d'entreprise.

Les étudiantes et étudiants inscrits auront le choix entre une formation générale en administration ou spécialisée dans un domaine plus précis. Leur thèse devra porter sur des problématiques concrètes et importantes pour une entreprise réelle et générer des connaissances nouvelles à partir de ces réels problèmes organisationnels.

Directeur du nouveau programme, Mario Roy donne quelques exemples de sujets possibles. Supposons qu'une entreprise éprouve des problèmes à percer le marché asiatique. Cette entreprise pourrait libérer l'un de ses employés pour trouver les causes de ces difficultés et proposer des solutions. Une autre entreprise a de la difficulté à garder ses employés qui, après quelques mois passés à son service, joignent les rangs d'un compétiteur. Le candidat ou la candidate pourrait, comme projet de doctorat, tenter de découvrir comment s'explique un tel phénomène et trouver les moyens de fidéliser la main-d'oeuvre de cette entreprise. En plus de s'attaquer à de véritables problématiques organisationnelles, les étudiantes et étudiantes au D.B.A. devront poursuivre leur réflexion de façon à ce que les nouvelles connaissances contenues dans leur thèse soient transférables à d'autres organisations aux prises avec le même type de difficultés.

En principe, le programme de D.B.A. dure trois ans, dont une année en résidence à l'Université. Au cours de cette première année, l'étudiante ou l'étudiant suit des cours de formation générale et participe à des séminaires portant sur des sujets plus spécialisés. En second lieu, il est appelé à faire son examen de synthèse, au cours duquel il doit démontrer qu'il connaît bien l'ensemble des écrits importants portant sur le sujet qu'il a choisi. Il présente par la suite une proposition de recherche puis, en collaboration avec l'entreprise faisant l'objet de sa recherche, passe à la phase de rédaction de sa thèse.

Le doctorat de l'Université de Sherbrooke et de l'Université du Québec à Trois-Rivières innove par son caractère professionnel qui le distingue des autres doctorats en administration actuellement offerts au Québec. Il vise à générer des connaissances de pointe en gestion directement applicables dans les entreprises. Il intègre d'ailleurs des séjours en entreprise qui permettront aux étudiantes et étudiants de confronter les théories avec les réalités du monde de la gestion d'entreprise.

Faculté des sciences appliquées

875 750 $ pour la Chaire en acoustique

Les travaux réalisés dans le cadre de la chaire industrielle en acoustique se poursuivront pendant au moins cinq autres années grâce au renouvellement des subventions versées par l'Institut de recherche en santé et en sécurité du travail (IRSST) et par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG). Les organismes verseront respectivement 750 000 $ et 125 750 $ sur cinq ans.

Créée en avril 1992, la chaire en acoustique de l'Université de Sherbrooke, sous la direction de Jean Nicolas, professeur-chercheur et vice-recteur à la recherche, jouit d'une réputation mondiale pour ses travaux sur l'acoustique, les vibrations et la réduction à la source des bruits industriels. L'IRSST croit bon d'investir dans la recherche acoustique parce que le problème de bruit préoccupe grandement les intervenants du réseau québécois de la santé et de la sécurité au travail. Les cas de surdité et de déficiences auditives arrivent en deuxième place au rang des maladies professionnelles au Québec. Quant au CRSNG, l'apport de subventions est motivé par le développement d'applications concrètes pouvant bénéficier aux entreprises privées. La chaire en acoustique collabore entre autres avec Bombardier, Venmar, Alumax, Bestar, Kharu, Greybec, Perfecta et Molson.

Faculté des lettres et sciences humaines

Apprendre en voyageant

Depuis décembre 1997, la Faculté des lettres et sciences humaines, en collaboration avec le Club de voyages Aventure offre, sous la forme de voyages en Inde, en Turquie ou en Grèce, une série de cours crédités uniques en leur genre. L'approche novatrice permettra aux étudiants d'enrichir leur culture en fréquentant des institutions d'enseignement dans les pays visités et en travaillant sur le terrain.

Les voyages, au coût de 4000 $ à 4500 $ chacun, sont d'une durée d'environ trois semaines et couvrent des sujets variés. L'enseignement y est personnalisé puisque les groupes, dirigés par des professeures ou professeurs spécialisés, ne comptent que 8 à 15 étudiants.

Par cette formule, l'Université cherche à s'attirer une nouvelle clientèle, soit les personnes retraitées et les préretraitées.