Aider les autres à atteindre leurs objectifs

Par Bruno Levesque

Jean Laroche a commencé à faire des compétitions d'athlétisme vers 10 ans. Depuis, le sport a toujours pris toute la place (ou presque) dans sa vie. À 40 ans et des poussières maintenant, il a depuis longtemps laissé tombé la compétition. Maintenant entraîneur, Jean Laroche est toujours aussi actif sur les pistes d'athlétisme, les patinoires, les gymnases et les salles d'entraînement.

La rumeur veut que Jean Laroche n'était pas très bon en athlétisme. Mais il se reprend de belle façon comme entraîneur. Un honneur n'attend pas l'autre : prix Maurice-Richard de la Société Saint-Jean-Baptiste il y a quelques semaines, entraîneur de l'année au Québec en 1996, prix Witnauer en 1993 et 1995, prix canadien 3M en 1994. Il a participé comme entraîneur à tous les Jeux paralympiques depuis 1988, à de nombreux championnats mondiaux, ainsi qu'aux Jeux Olympiques de Lillehammer.

Selon Jean Laroche, le rôle d'un entraîneur est d'utiliser ses connaissances techniques, physiologiques et psychologiques afin d'aider les athlètes à atteindre leurs objectifs. <<Ça dépasse largement la simple préparation physique, explique-t-il. Remonter le moral d'un athlète découragé, contrôler un autre athlète trop enthousiaste, c'est aussi les aider à atteindre leurs objectifs.>>

Jean Laroche est formel : le sport a fait de lui ce qu'il est devenu. <<Les entraîneurs que j'ai rencontrés, les athlètes que j'ai encadrés, tous les voyages que le sport m'a permis de faire, tout ça a sans doute eu un impact sur moi, explique Jean Laroche. Sans le sport, je n'aurais pas rencontré des personnalités comme André Viger et Sylvie Daigle qui, par ce qu'ils sont et ce qu'ils font, te grandissent un peu toi-même. Ce sont des gens qui sont tellement centrés sur les objectifs qu'ils se fixent, qu'ils m'ont appris à mettre de côté les choses moins importantes.>>

En étant leur entraîneur, Jean Laroche chemine avec ses athlètes. Il surmonte les obstacles avec eux, les aide à se relever d'une défaite amère, célèbre leurs victoires. Il côtoie les athlètes lorsqu'ils sont à la limite de leur sensibilité et de leur émotivité. <<Dans ces moments de grande émotion, tu sais vraiment qui est la personne en face de toi, assure-t-il. Je ne sais pas jusqu'à quel point ça change quelqu'un, mais ç'a sûrement un impact.>>