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Création d'un institut de recherche en pharmacologie

Un remède à bien des maux

par Bruno Levesque

Plusieurs maladies n'ont toujours pas de remède. On peut en soulager les symptômes, en limiter les effets négatifs, mais la recherche scientifique n'a pas encore réussi à régler tous les problèmes. L'Université de Sherbrooke, grâce aux travaux de ses chercheuses et chercheurs en chimie organique et en pharmacologie, participe activement à cette course aux remèdes. La récente création d'un institut de pharmacologie pourrait permettre aux chercheuses et chercheurs sherbrookois et à celles et ceux qui s'y associeront de poursuivre leurs travaux dans des conditions encore plus favorables et, qui sait, de trouver un remède à certains maux.

Grâce à l'appui du Conseil régional de développement de l'Estrie, de la municipalité de Fleurimont, des gouvernements fédéral et provincial et de partenaires privés, l'Institut de pharmacologie de Sherbrooke (IPS) prendra bientôt forme. La construction, sur les terrains du campus Est, d'un édifice où logeront le Centre de recherches cliniques du Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke et l'Institut de pharmacologie de l'Université de Sherbrooke a été annoncée à la fin de juin 1994.

Pour le recteur Pierre Reid, cette annonce constitue ni plus ni moins que le début d'une ère nouvelle. <<L'Institut de pharmacologie est l'un des piliers de la nouvelle économie de Sherbrooke>>, commente-t-il. Michel A. Bureau, doyen de la Faculté de médecine, abonde dans le sens du recteur. <<Les gens d'affaires savent que le secteur biomédical est l'un des plus prometteurs de l'économie moderne, affirme-t-il. Nul doute que de nombreux partenaires privés seront intéressés à s'associer à l'Institut pour des travaux de recherche-développement.>>

Plusieurs équipes de chercheuses et chercheurs des départements de chimie et de pharmacologie se joindront à l'équipe de recherche de Pierre Sirois, directeur du Département de pharmacologie et principal initiateur du projet, et à celle de Pierre Deslongchamps. De plus, une dizaine de nouveaux chercheurs et chercheuses se joindront fort probablement à ce groupe dès l'ouverture de l'IPS. Ils travailleront ensemble à des travaux en recherche fondamentale, à des transferts de technologie et à la formation des étudiantes et étudiants de 2e et 3e cycles. Au total, le personnel de l'IPS devrait compter une centaine de personnes après un an de fonctionnement et atteindre 250 personnes au bout de quelques années.

Le regroupement sous un même toit des équipes de recherche, des collaborateurs cliniques et de jeunes scientifiques spécialisés en pharmacologie ou en chimie organique devrait permettre l'avancement des connaissances dans de nombreux domaines et la découverte de nouveaux médicaments à des maladies telles l'hypertension, l'asthme, l'arthrite, etc.

L'IPS sera unique en son genre au Canada. Il n'est possible, nul part ailleurs, de trouver un complexe intégré qui comprend une faculté de médecine, un hôpital universitaire, un centre de recherche clinique, une animalerie ultramoderne, une bibliothèque médicale sophistiquée et, bien sûr, un institut de pharmacologie. Il constituera un centre de haute technologie où les chercheuses et chercheurs disposeront de procédés d'avant-garde en technique de biologie et de pharmacologie nucléaire, de nouvelles méthodes de synthèse organique, ainsi que des techniques analytiques modernes comme la spectrométrie de masse, la résonnance magnétique nucléaire et la cristallographie aux rayons X.

Le projet de l'Institut de pharmacologie, sur lequel ses promoteurs travaillaient depuis quelques années, devrait prendre forme dans les mois qui viennent. Les étapes préliminaires à la construction de l'édifice qui abritera l'Institut de pharmacologie seront entreprises d'ici peu. Si l'ensemble de ces étapes se déroule comme prévu, la première pelletée de terre aura lieu en mai ou en juin 1995.