Réflexions sur la place du facteur religieux chez les djihadistes canadiens
- Type :
- Conférences et séminaires
- Lieu :
- Salle A9-162. Faculté de droit
- Coût :
- Gratuit

Description : Conférence donnée par David Morin, professeur agrégé à l'École de politique appliquée et vice-doyen aux études supérieures et aux affaires internationales. Université de Sherbrooke.
Résumé de la conférence
Comme bien d’autres États, le Canada et le Québec sont aujourd’hui confrontés aux défis du « djihadisme violent », qui se traduit par le fait que certains de leurs citoyens commettent, participent ou promeuvent des actes de violence au nom du djihad, au pays et/ou à l’étranger. Si le Canada avait déjà, par le passé, connu des épisodes de terrorisme politique et/ou religieux, ceux-ci étaient demeurés relativement limités dans le temps ou dans leur ampleur. Depuis la fin des années 1990 avec l’affaire Ressam, le groupe des « Toronto18 » ou de Via Rail, et les attaques de Saint-Jean sur Richelieu et Ottawa, le Canada est confronté à un nouveau cycle de terrorisme. Le nombre de Canadiens partis rejoindre des groupes combattant en Irak ou en Syrie a augmenté de 50 % au cours de la première moitié de 2015. S’il faut se garder d’en exagérer l’ampleur, les chiffres officiels semblent indiquer qu’il s’agit toutefois d’un phénomène en expansion. Mais que sait-on exactement de ces jeunes canadiens et canadiennes qui épousent la cause du djihadisme violent ? Quels sont leurs profils, leurs trajectoires ? Quelles sont les causes de cette radicalisation menant à la violence ? Quels sont leurs motivations et leurs objectifs ? En particulier, quelle est la place du religieux dans ces processus de radicalisation ? Cette présentation se propose de mettre en perspective la question du religieux par rapport aux autres facteurs identifiés dans les trajectoires des djihadistes canadiens.