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Prix Tremplin - Lauréats 2018

Luigi Bouchard

Médecine et sciences de la santé

Luigi Bouchard est un bel exemple de ce que cherche la Faculté de médecine et des sciences de la santé : il est engagé et dévoué.

Il a fait le choix un peu inhabituel de s’installer dans sa région natale. En effet, le professeur Bouchard œuvre sur le site de Saguenay, où il participe à la vitalité du doctorat en médecine.

Ses travaux ont été au centre de découvertes majeures sur l’épigénétique. Il y a 10 ans, les facultés de médecine enseignaient que le développement d’un individu était basé, à proportions égales, sur sa génétique et sur des facteurs environnementaux. Les recherches récentes ont mis en lumière une réalité différente. Les gènes de chacun s’expriment différemment au cours de la vie. Ils peuvent donc être modifiés. Plus particulièrement, Luigi Bouchard se penche actuellement sur le diabète de grossesse et ses conséquences pour le futur du fœtus.

Le chercheur voit ses avancées comme s’imbriquant dans un tout, plus grand que lui : les connaissances relatives à la médecine. Celles-ci influencent toutes les générations, les unes après les autres, autant dans la suite des recherches que dans l’exercice de la médecine. Les soins en vigueur aujourd’hui découlent des percées réalisées dans les 50 dernières années… et ceux des prochaines années sont tributaires des travaux actuels.

Un programme de recherche dynamique en génétique est donc, pour Luigi Bouchard, une solution pour améliorer concrètement la vie des gens. L’information récoltée aujourd’hui pourrait servir, par exemple, à améliorer l’évaluation des pronostics, à ajuster les traitements, et même à augmenter les chances de guérison.

Geneviève Dufour

Sciences humaines et sociales

Innovation et créativité : voilà deux mots qui résument parfaitement la personnalité de Geneviève Dufour.

Sa collaboration avec des organismes internationaux et des acteurs du droit international touche des questions concrètes. Les travaux de la professeure influencent les gouvernements, la société civile et les organisations non gouvernementales sur les questions de commerce international.

Sa flamme attise l’intérêt et la curiosité des étudiants et étudiantes à la maîtrise de type recherche et au doctorat. Mais elle dépasse le simple domaine du droit : Geneviève Dufour a cofondé la maîtrise en droit international et politique internationale appliqués. Cette collaboration entre la Faculté de droit et l’École de politique appliquée est le parfait exemple de la vitalité, de la profondeur et de la cohérence qui colorent la recherche de la professeure.

Geneviève Dufour s’intéresse tout particulièrement à la prise en compte de l’humain dans le commerce international, comme les effets du libre-échange sur les conditions sociales ou l’environnement. Pour elle, le rôle d’un professeur d’université dépasse, et de loin, les murs de son institution d’attache.

Si enseigner et faire de la recherche sont des bases précieuses, elles prennent tout leur sens seulement si elles sont utiles et utilisées dans la société. À la fois diplomate et progressiste, Geneviève Dufour souhaite donc fournir des solutions juridiques aux négociateurs et aux hommes politiques, afin que les accords commerciaux à venir s’adaptent aux êtres humains… et non l’inverse.

Mathieu Robert

Sciences naturelles et génie

Les travaux de Mathieu Robert illustrent toute la pertinence de la contribution universitaire à la communauté qui l’entoure.

Le professeur développe des écomatériaux, qui ont une empreinte écologique moindre pour l’environnement. Ses résultats influencent directement l’avenir socio‑économique du Québec, voire du Canada.

Mathieu Robert sourit quand il évoque sa capacité à utiliser ses études et ses compétences pour épauler les régions éprouvant des difficultés à gérer leurs matières résiduelles. Il cherche à valoriser, tout particulièrement, les matériaux problématiques dans les sites d’enfouissement. Les transformer en matériaux fonctionnels, que les communautés emploient ensuite, illustre, à ses yeux, tout ce que l’économie circulaire a d’efficace.

C’est que cette mise en pratique de connaissances théoriques contribue à résoudre certains défis de régions éloignées. Pour ces dernières, souvent démunies sur les plans technique ou financier, rentabiliser la gestion des matières résiduelles semble parfois impossible… En effet, comment récupérer tous les rebuts sur un grand territoire, sans entraîner un déficit dans un budget déjà restreint? La transformation de déchets considérés à tort comme inutiles diminue non seulement les coûts de l’exportation parfois nécessaire à leur enlèvement, mais aussi ceux liés à l’importation d’autres ressources parce que, en plus, le professeur Robert veille à développer, avec cette valorisation, des matériaux moins accessibles pour les milieux québécois.

Quotidiennement, le professeur Robert met à profit son engagement et son initiative. Grâce à la détermination et à l’énergie dont il fait preuve, ses idées prometteuses se transforment régulièrement en réalisations exceptionnelles.