Utilisation des mécanismes endogènes de modulation de la douleur en contexte clinique – élaboration de valeurs normatives, mesure de la fidélité test-retest et développement et validation ...
- Date :
- Mercredi 9 octobre 2024
- Heure :
- À 13 h
- Type :
- Soutenance de thèse
- Public :
- TOUS
- Lieu :
- Campus de la santé de Sherbrooke, local Z8-1050 (PRAC)
Soutenance de thèse de doctorat recherche en sciences de la santé
Doctorant : Matthieu Vincenot
Titre : Utilisation des mécanismes endogènes de modulation de la douleur en contexte clinique – élaboration de valeurs normatives, mesure de la fidélité test-retest et développement et validation d’un modèle de prédiction
Membres du jury :
- Pr Yannick Tousignant-Laflamme, président de jury
- Pr Guillaume Léonard, directeur
- Pr Marc Martel, membre externe au programme (Département d’anesthésie, Université McGill)
- Pr Didier Bouhassira, membre externe à l’Université (Faculté de médecine de Paris, Université Paris-Saclay)
- Pr Yannick Tousignant-Laflamme, représentant du doyen (École de réadaptation)
Résumé :
Introduction : Les mécanismes de modulation de la douleur sont des processus physiologiques qui régulent la perception de la douleur. La sommation temporelle (ST - mécanismes excitateurs) et la modulation conditionnée de la douleur (MDC - mécanismes inhibiteurs) ont particulièrement été étudiés à cet égard car ils pourraient représenter une opportunité de personnaliser de la douleur chronique. Malheureusement, mesurer la ST et la MDC est une procédure longue et onéreuse et il n'existe toujours pas aujourd'hui de valeurs de références pour identifier les individus ayant un déficit de ces mécanismes. Ainsi, cette thèse présente 3 objectifs : 1/ établir des valeurs de référence, 2/évaluer leur fidélité test-retest et 3/identifier des facteurs biopsychologiques de la ST et de la MDC pour en faciliter l'estimation. Méthodes : 347 participants sans douleur et 108 patients avec douleurs chroniques ont été soumis à un protocole de contre-irritation permettant de mesurer la ST et les CPM. Ce protocole implique une succession de cinq stimulations douloureuse (mécanique et thermique) d’intensité modérée. Une régression quantile a été utilisée pour déterminer les percentiles. Des indices de fidélité absolue et relative ont été calculé pour évaluer la fidélité. Enfin, un modèle de régression linéaire par pénalisation a été développé pour identifier les facteurs associés. Résultats : Ensemble, les résultats démontrent qu’il existe une très large variabilité inter et intra-individuelle dans les réponses de ST et de MDC et que les indices de fidélité sont assez faibles. D’autres part, la ST et la MDC peuvent tous deux être estimés à l’aide de plusieurs mesures facilement accessibles dans un contexte clinique. Cependant, l’erreur de prédiction demeure élevée. Conclusions : Nos résultats suggèrent que les mécanismes de modulation de la douleur ne sont pas encore prêts à être utilisés en clinique. Il reste encore plusieurs obstacles à franchir. Les pistes d’amélioration sont nombreuses.