|
Pour les futurs enseignants d'éducation physique
Marquer des points en français passe par l'entraînement
DIANE BERGERON
«Moi, le français, je n'en ai pas besoin, car j'étudie pour enseigner
l'éducation physique, et puis en éducation physique, on n'écrit presque
jamais au tableau.» Ces propos n'ont pas été inventés. Ils reflètent ce que
pensent la majorité des étudiantes et étudiants rencontrés par Lyne Cliche,
chargée de cours à la Faculté d'éducation physique et sportive (FEPS), lors
de séances préparatoires au test du Service d'évaluation linguistique (SEL).
La vice-doyenne aux affaires étudiantes, Nicole Dufresne, s'intéresse de
près à la question. Elle est responsable du dossier français à la FEPS :
«Avec l'entrée en vigueur des nouvelles règles de l'épreuve de français
écrit pour l'enseignement, l'étudiant n'aura plus cinq chances pour réussir
le test du SEL, mais bien trois chances, et ce, à partir de sa 2e année de
baccalauréat seulement.» La vice-doyenne aux affaires étudiantes cherche des
moyens proactifs pour faire la promotion de la langue de Molière. «Il faut
trouver des façons de motiver les apprenants à améliorer la qualité du
français, écrit comme parlé», dit-elle.
Lyne Cliche, qui enseigne le français, y va aussi de quelques pistes de
solutions dans le rapport qu'elle a produit à la suite de ses rencontres
avec les étudiantes et étudiants : programme de valorisation de la langue
française, cours de français par modules adaptés aux besoins des étudiants,
ateliers thématiques, centre d'aide en français. Toutes ces avenues
impliquent toutefois une prise de conscience chez la gent estutiantine : la
maîtrise du français écrit est un outil indispensable à tout diplômé
universitaire, un outil dont on se sert toute la vie.
Pour Nicole Dufresne, l'apprentissage de la langue s'apparente à celui de
n'importe quel sport, il faut s'exercer pour s'améliorer. Au cours des
prochaines années, la FEPS espère former des diplômés qui savent formuler le
plan de match d'un travail écrit, faire équipe avec le dictionnaire, dribler
avec l'accord des participes passés, vaincre les difficultés de la syntaxe
et abaisser leur handicap au test du SEL. L'idée n'est pas de chercher à
faire des champions de la langue, mais sait-on jamais...
Retour à la une |