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Liaison, 5 juillet 2007

Conférence de Gro Brundtland

Notre avenir à tous passe par le
partenariat avec l'entreprise privée

RACHEL HÉBERT

Le développement durable, elle connaît ça. Elle a inventé le concept. Vingt ans après le dépôt du rapport Notre avenir à tous, c'est à l'Université de Sherbrooke que Gro Harlem Brundtland en a fait le bilan, le 18 juin au Centre culturel, lors d'une conférence préenregistrée. La conférencière d'honneur du Rendez-vous international sur les applications du développement durable a fait le constat suivant : le développement durable passe par le partenariat avec l'entreprise privée.

La commission internationale que Gro Brundtland a présidée il y a 20 ans en était arrivée à la conclusion que notre survie commune ne pourrait être assurée désormais que par la mobilisation et la collaboration de tous les pays, riches comme pauvres. Et ça commence par le partage équitable des ressources mondiales. «Il ne fait aucun doute que le développement durable ne peut se faire sans un investissement socialement responsable», a affirmé Gro Brundtland comme entrée en matière.

Elle a énuméré les progrès accomplis jusqu'à maintenant en matière de développement durable, comme par exemple les objectifs du millénaire. Mais elle constate également que les ardeurs se refroidissent pour faire place à la complaisance. Elle cite notamment le cas de la pauvreté qui est tout un défi à relever : «La pauvreté est une cicatrice sur le visage de l'humanité. Elle dégrade l'humain tout comme elle dégrade l'environnement.» La conférencière a constaté que ce sont les pays où l'on prône l'égalité des chances, notamment l'égalité entre les sexes, que la croissance est la plus élevée. Ce qui signifie que l'équité n'est pas incompatible avec la prospérité économique.

Pour accélérer l'application du développement durable, thème de la conférence, Gro Brundtland a proposé d'établir des partenariats avec l'entreprise privée. Elle a rappelé qu'il y a 20 ans, on croyait que c'était à l'État seul de s'occuper de la question. Mais la mondialisation des problèmes a changé la donne. «Nous sommes confrontés à une multitude de problèmes imbriqués, et cela nous rend vulnérables», a-t-elle dit. Elle affirme que tous les secteurs ont intérêt à travailler ensemble.

Selon la conférencière, mettre à contribution l'entreprise privée présente un fort potentiel pour induire des changements. L'urgence de la situation a maintenant gagné le monde des affaires. Celui-ci aura un rôle crucial à jouer. «Tant que le milieu des affaires ne se sentira pas concerné, nos actions pour le développement durable resteront incomplètes», a-t-elle affirmé.Gro Brundtland estime que les gouvernements doivent inciter les entreprises à prendre leurs responsabilités. Pour cela, il faut doter le monde des affaires de règles claires, notamment en ce qui concerne les droits des travailleurs. Elle cite en exemple le Dow Jones Sustainability Index, un indice d'investissement qui classe les entreprises chefs de file en développement durable en Amérique du Nord. «De tels instruments de mesure encouragent les entreprises à investir dans le développement durable», a affirmé Gro Brundtland. Mais tous ces beaux principes ne doivent pas se limiter à certains, mais bien devenir la norme dans l'économie mondiale.

La conférencière soutient que de la collaboration public-privé à tous les niveaux surgiront des solutions créatives qui stimuleront l'économie. Plus encore, l'engagement des milieux de la finance et de l'économie dans le développement durable favorisera l'émergence d'un marché «faible en carbone», selon ses dires. «Nous nous tenons aujourd'hui sur le seuil d'une nouvelle économie verte», a-t-elle proclamé.

Dans sa conférence, Gro Brundt-land a réaffirmé le caractère interrelationnel du développement durable. Tous les acteurs impliqués dans cette vision doivent faire leur part, ensemble, pour notre avenir à tous. L'entreprise privée n'y fait pas exception. «Une fois qu'on a fait le premier pas dans cette direction, on constate que c'est un choix responsable, moral et… productif», a affirmé Gro Brundtland.

Gro Harlem Brundtland
Gro Harlem Brundtland

Photo : Jean-François Leblanc

 

Le succès au Rendez-vous!

Quelques délégués de pays en voie de développement présents au Rendez-vous, en compagnie de Jean-François Comeau, directeur adjoint du Centre universitaire de formation en environnement (CUFE), Michel Montpetit, directeur du CUFE, Mélanie McDonald, coordonnatrice de l'événement, Bénédicte Therrien, coordonnatrice de la maîtrise en environnement, et Jean Perrault, maire de Sherbrooke.
Les 18, 19 et 20 juin, le Rendez-vous sur les applications du développement durable a connu un vif succès (voir nos textes en page 3). Sur la photo, quelques délégués de pays en voie de développement présents au Rendez-vous, en compagnie de Jean-François Comeau, directeur adjoint du Centre universitaire de formation en environnement (CUFE), Michel Montpetit, directeur du CUFE, Mélanie McDonald, coordonnatrice de l'événement, Bénédicte Therrien, coordonnatrice de la maîtrise en environnement, et Jean Perrault, maire de Sherbrooke.

Photo : Timothée Ostiguy

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