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Liaison, 14 juin 2007

Découvertes disques

JEAN-FRANÇOIS DORÉ
Chargé de cours

Tricot machine, Tricot machine

Il y a de ces albums qui font du bien en mettant un rayon de soleil dans n'importe quelle journée grise. Ce premier opus de Tricot machine est indubitablement dans cette catégorie. Par sa simplicité et sa fraîcheur, le résultat rappelle étrangement le groupe australien Frente, qui avait gravi il y a une décennie les palmarès avec «Labour of Love», ou la reprise acoustique de «Bizarre Love Triangle» de New Order. Malgré la présence de noms connus (Philippe B. à la guitare, Mario Légaré à la basse ou David Brunet à la réalisation), le caractère minimaliste et authentique émane de l'ensemble.

Ayant visiblement du plaisir à jouer ensemble, le couple, dans la vie comme sur scène, Catherine Leduc (voix) et Matthieu Beaumont (piano, voix), ne se prend manifestement pas au sérieux. Ce dernier, biologiste de formation (!), limité au niveau de ses performances musicales, en est bien conscient et joue la carte de l'honnêteté en le clamant haut et fort dans la pièce «Super ordinaire». La poésie toute mignonne, en grande partie due à Daniel Beaumont (lauréat du prix Parolier de Petite-Vallée en 2005 et frère de Mathieu), pourrait être qualifiée d'enfantine, tant elle est naïve. Ce qui donne des titres rigolos comme «Histoire de mitaine» ou «Pas fait en chocolat». Sur le livret, on retrouve également les accords des accrocheuses mélodies, comme si on nous invitait à jouer les chansonnettes.

Question d'étoffer sa carrière, le couple originaire de Trois-Rivières prendra la route cet automne, s'il parvient à «enfiler son piano dans le coffre du char». Le résultat étant très efficace, on se laisse prendre au jeu; j'ai d'ailleurs été conquis.

 

Vincent Vallières, Le repère tranquille

Vallières revient ici avec un quatrième enregistrement, après son notoire Chacun dans son espace, album fortement inspiré allant du blues au folk, en passant par la pop et le rock. Comme entrée en matière, la pièce «Un quart de piasse» donne le ton au risque d'éclipser une partie de l'album. Avec des titres comme «Envie de rien faire», «Je n'attends plus rien» et «On verra ben», le sujet redondant du «gars qui prend la vie sans stress» est agaçant au point d'être la principale faiblesse de l'album. Néanmoins, il y a des chansons plus introspectives comme «Fille de la Côte-Nord» ou la superbe pièce éponyme, véritable déclaration d'amour à la blonde du chanteur.

Au niveau musical, les influences folk rock américaines sont bien rendues par la réalisation impeccable d'Éric Goulet (meneur des Chiens, alter ego de Monsieur Mono), son collaborateur de longue date. Même s'il a des références textuelles à Johnny Cash ou à Bob Dylan, Vincent personnalise et approfondit ses mélodies, s'éloignant de facto de «Faut que tu fesses fort» ou de «Ti-Guy qui s'détruit», succès qui l'avaient lancé en 1999. Enfin, il ne faut pas se laisser distraire par sa précédente oeuvre, car Le repère tranquille est un album intéressant et riche, quelque peu sombre – du moins au niveau musical – reflétant la maturité du jeune artiste.

 

Stefie Shock, Les vendredis

De son vrai nom, Stéphane Caron, l'éclectique Stefie Shock peut être vu comme le Charlebois des années 2000, digne successeur de Jean Leloup après sa «mort» symbolique. Son deuxième album, Le décor, l'a mis à l'avant-scène de l'industrie musicale québécoise. Pour y faire suite, Les vendredis s'inscrit dans la même lignée : quelques chansons très radiophoniques – «Pixels flous» et «Ange gardien» – avec une ambiance estivale créée par des guitares slides, des cuivres et un dosage équilibré de programmation. Bref, c'est la recette du succès, on l'a compris et on l'a repris.

Cependant, le résultat n'est pas déroutant et on a l'impression d'un certain «surplace artistique» de notre ami Shock. On retrouve par exemple «Savoure le rouge» d'Indochine qui, si vous me permettez le jeu de mot facile, manque de saveur. La coréalisation de l'ensemble signée Mathieu Dandurand est un peu trop léchée pour un artiste dit marginal. Peut-être un changement de direction artistique s'impose-t-il?

En guise de conclusion, ce n'est pas un mauvais album, si vous êtes fan, vous allez aimer le cocktail musical; personnellement, j'aurais aimé être plus surpris. Chose certaine, il est fort probable que des pièces de l'album serviront les radiodiffuseurs comme trame sonore à l'été 2007.

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