Obtention d'un projet de recherche sur la santé
Des substituts osseux pour remplacer l'autogreffe
MARTY MEUNIER
La professeure Nathalie Faucheux, titulaire d'une chaire de recherche du
Canada de niveau 2 sur les systèmes biohybrides
cellules-biomatériaux, vient d'obtenir une subvention de 650 800 $
sur trois ans pour un projet de recherche concertée sur la santé.
D'ici 2010, elle et son équipe
travailleront à développer un substitut osseux tridimensionnel biomimétique
favorisant la réparation osseuse. Le biomimétisme est une démarche
consistant à reproduire artificiellement des propriétés essentielles d'un ou
de plusieurs systèmes biologiques. Des chercheurs de la Faculté de génie et
de la Faculté de médecine et des sciences de la santé prendront part au
projet.
Un besoin certain
En 2021, le nombre de Canadiens de plus de 65 ans
atteindra 6,7 millions, et il y en aura 9,2 millions
en 2041, soit près de 25 %
de la population. Devant un tel constat, il ne fait pas l'ombre d'un doute
qu'un grand nombre de personnes souffriront de pathologies osseuses comme
des fractures dues à l'ostéoporose, des infections et des tumeurs. Les coûts
engendrés par cette problématique de santé publique seront donc
considérables.
Actuellement, l'autogreffe – greffe dont le donneur et le receveur sont
la même personne – couramment utilisée comme traitement pour les comblements
osseux nécessite une intervention chirurgicale lourde. Elle peut entraîner
des complications postopératoires, comme des risques d'infection et des
problèmes de morbidité au niveau du site donneur. De plus, la taille des
autogreffes prélevées chez un patient demeure limitée. C'est pourquoi on
doit développer de nouvelles stratégies pour combler ces pertes osseuses.
Face à ce constat, les chercheuses et
chercheurs de l'UdeS impliqués dans ce projet ne chômeront pas. Ils
développeront des substituts osseux en trois dimensions en axant leurs
recherches sur les effets sur la coopération des cellules osseuses entre
elles et leurs réponses à des facteurs de croissance. Ces nouveaux matériaux
réduiront les complications chirurgicales et limiteront le temps
d'hospitalisation du patient.
Le projet de recherche mené par la
professeure Nathalie Faucheux, du Département de génie chimique, regroupe
une équipe interdisciplinaire constituée des professeurs Gamal Baroud, du
Département de génie mécanique, François Gitzhofer, du Département de génie
chimique, François Cabana, Guillaume Grenier et Sophie Roux, de la Faculté
de médecine et des sciences de la santé. Il est financé conjointement par le
Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada et les
Instituts de recherche en santé du Canada.
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