La FATEP crée deux départements
pour assurer un meilleur développement
ANNICK CARRIER
Depuis environ trois ans, la Faculté de théologie, d'éthique et de
philosophie (FATEP) procède à une importante restructuration visant à
actualiser ses activités, autant en formation qu'en recherche. Le 1er juin,
le corps professoral a marqué un tournant déterminant dans l'avenir de la
Faculté, en officialisant la création de deux départements par l'élection de
leurs directeurs. Désormais, la FATEP ne sera plus unidépartementale : elle
sera formée du Département d'études religieuses et du Département de
philosophie.
Le professeur Claude Gélinas sera à la barre du Département d'études
religieuses, qui regroupe les disciplines de théologie, de sciences humaines
des religions et d'anthropologie spirituelle. Le Département de philosophie,
qui comprend également les programmes en éthique appliquée, sera dirigé par
le professeur Alain Létourneau.
Le doyen de la FATEP, Marc Dumas, affirme que c'est essentiellement par
souci d'efficience que cette départementalisation a eu lieu :
«Elle vise à permettre aux deux secteurs de se développer selon leur propre
personnalité, car leurs équipes, leurs recherches et leurs implications sont
différentes.»
Pour sa part, le directeur du Département de philosophie se dit ravi de
la départementalisation, qui se veut «un effort de se réorganiser et de
devenir de plus en plus attentif à la réalité sociale d'aujourd'hui, pour
mieux répondre aux besoins de notre société». Alain Létourneau est convaincu
que cette décision influencera positivement les formations offertes à la
FATEP, car l'accent sera mis sur les besoins des différentes clientèles. Il
croit également que les collaborations entre les deux départements s'en
verront améliorées, vu les rôles clairement établis entre les secteurs.
Religieux contemporain
L'arrivée du doctorat en études du religieux contemporain à l'automne 2007
marque la lancée d'un nouveau créneau pour le Département d'études
religieuses. Claude Gélinas affirme que cette formation novatrice sera
suivie d'un processus d'arrimage des autres programmes avec cette
thématique. Dès lors, la spécialisation pour les formes et les fonctions que
prend le religieux dans le monde d'aujourd'hui et les défis sociaux qu'il
présente constituera une véritable marque de commerce pour l'UdeS, qui se
distingue déjà en la matière grâce au groupe de recherche Société, droit et
religions de l'Université de Sherbrooke.
En ce qui a trait à la formation professionnelle et continue, le
directeur prévoit qu'il y aura trois principaux objectifs. Premièrement,
continuer son partenariat avec la Faculté d'éducation dans les programmes de
formation des enseignants afin de répondre à la demande en éthique et en
culture religieuse dans les écoles. Deuxièmement, appuyer la relance de
l'anthropologie spirituelle, qui rejoint une clientèle significative pour la
FATEP. Et troisièmement, redéployer le Service de formation à distance en
théologie (SERFADET), car cette formation rejoint bon nombre d'étudiantes et
d'étudiants et procure une visibilité à la Faculté.
Philosophie et éthique
Conscient des défis qu'entraîne une répartition des activités entre le
Campus de Sherbrooke et le Campus de Longueuil, Alain Létourneau vise tout
d'abord à consolider l'équipe de travail en philosophie et en éthique
appliquée en vue de poursuivre avec les responsables et les équipes de
programme l'amélioration des formations aux étudiantes et étudiants. La
première étape sera de dégager des priorités avec les professeurs concernant
l'enseignement et la recherche. Sensibilisé à l'apprentissage coopératif et
à l'approche par compétences, le directeur verrait d'un bon œil que le
Département propose de telles méthodes pédagogiques, en philosophie comme en
éthique.
Selon le professeur Létourneau, le Département pourra travailler à mieux
cibler ses clientèles potentielles en éthique appliquée, car ces programmes
se démarquent par leur approche pratique et gagneraient à se faire connaître
davantage. Par exemple, la FATEP pourrait signer des ententes avec certains
ordres professionnels et s'adapter aux besoins spécifiques de ces
organisations, comme elle le fait déjà dans le contexte de l'École nationale
de police du Québec, située à Nicolet.
Avec une telle réorganisation, l'année qui vient sera déterminante pour
la FATEP. «Nous sommes la plus petite faculté et nous devons innover dans
les manières de gérer et d'administrer la vie facultaire», dit le doyen
Dumas. Dans cette optique, les postes de directeur de département tiendront
donc une place primordiale pour ce qui est de maintenir la cohésion dans
l'équipe et de garder le cap.
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