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Liaison, 14 juin 2007

 

 
Le professeur au Département de génie mécanique Gérard Ballivy, en bas à droite, recevait le 31 mai plusieurs collaborateurs aux différents projets que mène la Chaire CRSNG-Industrie en auscultation des structures de béton.

Le professeur au Département de génie mécanique Gérard Ballivy, en bas à droite, recevait le 31 mai plusieurs collaborateurs aux différents projets que mène la Chaire CRSNG-Industrie en auscultation des structures de béton.

Photo : Roger Lafontaine

 


Des innovations technologiques en auscultation
du béton qui pourraient prévenir des catastrophes

La Chaire CRSNG-Industrie dirigée par
Gérard Ballivy fait le bilan de ses activités

MARTY MEUNIER

Entretenir et réparer les infrastructures urbaines comme les ponts, les viaducs, les routes et les aqueducs coûte de 12 à 15 milliards de dollars par année aux municipalités canadiennes. Pour aider à relever ce défi colossal, de nouvelles technologies d'auscultation non destructives se développent afin de quantifier la condition et la durée de vie de ces ouvrages. Le 31 mai, la Chaire CRSNG-Industrie sur l'auscultation des structures de béton, dont le titulaire est le professeur Gérard Ballivy, du Département de génie civil, a tenu sa réunion annuelle avec son équipe de spécialistes pour faire le point sur les réalisations entreprises depuis 2001.

Le professeur Ballivy a présenté les plus grandes innovations de la Chaire : «Nous avons développé des techniques pour évaluer la peau du béton, la détection de fissures dans le béton, la caractérisation de l'état de corrosion et la détection de vides d'injection dans les gaines des câbles de post-tension, pour ne nommer que celles-ci.»

Télésurveillance

Philippe Mabilleau a présenté l'une des technologies les plus prometteuses. Le professeur au Département de génie électrique et de génie informatique préconise une approche innovatrice d'utilisation de grappes de systèmes embarqués réseautés pour la télésurveillance de l'état d'ouvrages d'art en génie civil. Il affirme sans ambages que l'application concrète de cette technologie pourrait sauver des vies humaines.

L'approche conventionnelle de monitorage d'infrastructures est basée sur une analyse de données archivées à partir d'un système d'acquisition dont le filage est imposant. L'utilisation de systèmes intelligents réseautés, issue du savoir-faire de l'informatique, recourt à de petits ordinateurs et permet d'envoyer des signaux d'alarme en temps réel aux gestionnaires d'ouvrages d'art. Au besoin, le système pourrait même bloquer l'accès à des ponts ou à des barrages dont la sécurité serait compromise.

Ayman Chafei, étudiant à la maîtrise en génie électrique, met au point un prototype embarqué d'un module d'analyse intelligent de l'état d'une structure (poutre) à partir de grandeurs physiques mesurées comme la déformation, la température ou l'inclinaison. Un accéléromètre MEMS (Micro Electro Mechanical Systems) détectera l'existence de dommages dans la structure, et une technologie sans fil sera déployée pour acheminer les informations recueillies en temps réel.

Radar

Les recherches d'Omar Dous, doctorant en génie civil, visent à déterminer les aptitudes du radar à détecter les zones de fortes probabilités de corrosion des armatures d'acier dans le béton. Les méthodes électrochimiques conventionnelles de détection de la corrosion dans les dalles des tabliers de ponts causent bien des cauchemars aux automobilistes. En effet, elles nécessitent la fermeture des voies de circulation avec comme conséquence des coûts d'exploitation astronomiques et des bouchons de circulation.

Le ministère des Transports recherche une alternative moins problématique. Le professeur Jamal Rhazi, du Département de génie civil, possède peut-être des éléments de la solution. Il propose la mesure du potentiel de corrosion des armatures dans les dalles de tabliers de ponts par l'intrados, soit la face inférieure du pont. De telles mesures de la corrosion sont faisables du point de vue pratique, mais des essais in situ permettraient de disposer de données plus fiables sur le sujet. Si les tests s'avèrent concluants, les usagers de la route et le gouvernement en ressortiront gagnants.

Pour sa part, le doctorant en génie civil Bilal Filali a présenté le principe d'une nouvelle technique en cours de développement basée sur la propagation des ondes radar de surface. Il a également présenté un cas d'application du radar aux sols qui concerne la détection du front de dégel dans l'aréna Marcel-Dionne de Drummondville. Cette technologie est basée sur la propagation des ondes électromagnétiques. Elle comporte certains avantages dont la possibilité d'observer dans un sol jusqu'à plus de huit mètres avec l'antenne radar de 400 MHz, même à travers un réseau de canalisation.

Écluses

La Chaire a également réalisé deux projets visant l'analyse des écluses. Le professeur de génie civil Patrice Rivard, spécialisé en matériaux, a expérimenté en période hivernale des méthodes de mesure des contraintes dans le béton des écluses de Montréal. Il dirige également des recherches sur les mesures par diagraphie. Celles-ci consistent à enregistrer les caractéristiques des roches traversées après avoir effectué un forage à l'aide de différentes sondes.

Riad Al-Wardany, l'un des nombreux doctorants formés par la Chaire, a quant à lui évalué les conditions du béton de l'écluse Côte-Sainte-Catherine par tomographie sonique. Cette technique non destructive permet d'obtenir des images de l'état interne du béton à partir d'une série de mesures d'ondes sismiques.

Le chercheur a également fait usage d'une autre technique non destructive basée sur la propagation des ondes de surface afin de déterminer la qualité du béton. Marteaux, nacelle et hydrophones ont permis de diagnostiquer une bonne qualité de béton. La méthode des ondes de surface a l'avantage de faire les mesures à partir d'une seule face accessible et d'estimer la qualité globale de l'élément ausculté sur toute son épaisseur.

Devant la vétusté d'ouvrages d'art, qui ont plus de 35 ans d'usure dans la grande majorité des cas, il devient impératif de procéder à une évaluation de leur état de santé et d'établir des programmes économiques de gestion et de réhabilitation. En conséquence, la Chaire CRSNG-Industrie du professeur Ballivy ne risque pas de manquer de projets.

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