Liaison, 24 mai 2007
Grande dame et grande leader
JOSÉE BEAUDOIN
Adresser un coup de chapeau à Luce Samoisette n'est pas chose simple,
puisqu'elle excelle dans l'art de redonner tout le crédit à son équipe et à
ses collègues. Pour saluer son leadership, nous avons donc fait appel
directement à ses proches collaborateurs afin qu'ils puissent lui rendre
enfin la monnaie de sa pièce.
Tout récemment, la professeure Samoisette annonçait qu'elle quitterait
ses fonctions de rectrice adjointe et de vice-rectrice à l'administration
après la préparation du budget. Forte de neuf années consacrées à la
direction de l'Université de Sherbrooke, elle retrouvera l'an prochain
l'enseignement et la recherche à titre de professeure en droit fiscal. Comme
vous le remarquerez, les témoignages d'appréciation qui suivent se
conjuguent toujours au présent. Et pour avoir ressenti clairement la
sincérité des gens qui les ont formulés, je puis vous assurer que cette
appréciation traversera le temps!
Confiance, compétence et crédibilité
Profonde et totale, voilà comment le recteur Bruno-Marie Béchard qualifie
la confiance que lui inspire Luce Samoisette. «Luce est une grande dame et
une grande leader, dit-il. Elle incarne à la fois la rigueur implacable et
l'attention aux personnes, une combinaison fort précieuse. Avec elle, chacun
se sent écouté, compris et respecté. Je pourrais lui confier demain matin
n'importe quel élément de mon travail ou même de ma vie personnelle et je
dormirais sur mes deux oreilles : c'est tout dire!»
Après neuf ans à la direction de l'Université, Luce Samoisette connaît
les rouages et les dossiers sur le bout de ses doigts. Ses compétences
s'accompagnent d'une grande crédibilité et d'importantes responsabilités,
comme l'explique le recteur : «Luce exerçait déjà une influence et un
leadership très forts au sein du comité de direction du recteur Reid. Son
rôle s'est accentué par la suite, au point où, en 2005, j'ai fait de Luce la
première rectrice adjointe de l'histoire de l'Université de Sherbrooke. La
création de cette nouvelle fonction a permis d'ouvrir une nouvelle ère pour
notre université, une ère où le recteur peut davantage se consacrer à son
rôle externe, c'est-à-dire une présence accrue sur le plan politique et
gouvernemental, ainsi que des relations plus soutenues avec les diplômés et
les donateurs, de même qu'une représentation plus active tant à l'échelle
québécoise qu'internationale. Pour passer à cette nouvelle étape, il me
fallait une femme exceptionnelle de la trempe de Luce.»
Même s'il partage la joie de celle qui est devenue son amie de retrouver
ses fonctions professorales, le recteur Bruno-Marie Béchard perd une proche
collaboratrice d'une grande qualité. «Fort heureusement, Luce continuera de
faire partie de ma vie, car son amitié m'est tout aussi précieuse que son
apport professionnel!»
Une canalisatrice d'énergie
Le vice-recteur adjoint Jean-Pierre Bertrand a connu Luce Samoisette
en 1998 alors qu'elle était secrétaire générale et lui, registraire. Depuis
près de 10 ans, il est donc à même d'apprécier sa grande intelligence et son
jugement sûr. Selon lui, la distinction de sa collègue se trouve dans la
réunion de son efficacité et de sa capacité à comprendre les problèmes et
les personnes : «Elle sait régler les problèmes rapidement et efficacement,
sans affrontement. Elle mise sur la collaboration et la valorisation pour
trouver des solutions; elle sait motiver les gens par la reconnaissance.»
Et mis à part son efficacité remarquable, qu'est-ce qui va vous manquer?
«Son sens de l'humour, répond spontanément Jean-Pierre Bertrand. Même si
elle est relativement réservée, Luce sait détendre l'atmosphère. Elle gère
très bien le stress, tant le sien que celui des autres! Dans un groupe, elle
sait canaliser l'énergie.»
À l'enseigne du bon sens
Pour vanter les mérites de notre leader, la doyenne de la Faculté des
lettres et sciences humaines affichait aussi présente. En effet, Lynda
Bellalite n'avait que de bons mots pour Luce Samoisette qu'elle considère
comme une femme de gros bon sens, extrêmement équilibrée. «C'est une
personne qui est très ouverte aux autres, qui est dotée d'une grande
intelligence et qui comprend bien les enjeux. J'ai souvent senti de l'aide
de sa part et beaucoup de soutien. Elle m'a apporté des éléments de
solutions auxquels je n'aurais pas pensé.»
Et pour la suite? «Je lui souhaite un défi à la mesure de ses capacités.
Il faudra donc que ce soit un fameux défi, car elle est capable de prendre
beaucoup de responsabilités! Et je souhaiterais qu'un jour, peut-être, elle
envisage quelque chose de plus élevé encore comme fonction à l'échelle
universitaire», dit Lynda Bellalite.
Une gestionnaire optimiste
Pour sa part, la directrice générale du CHUS, Patricia Gauthier, salue la
femme d'action qui excelle à concrétiser les projets : «Pour moi, Luce
Samoisette a démontré tout au long de ces années un leadership de
compétences indéniables et une très grande ouverture à collaborer avec les
partenaires de la région. C'est une gestionnaire optimiste, toujours en
recherche de solutions avec ses différentes équipes. Elle sait se commettre
elle-même et mobiliser ses troupes avec transparence et rigueur.»
De tous les partenariats auxquels elles ont participé, Patricia Gauthier
retient plus particulièrement la mise en place de la
Politique de
développement durable où neuf institutions de Sherbrooke ont
convenu d'une approche concertée. Femme de convictions, Luce Samoisette sait
insuffler la flamme nécessaire pour inviter les gens à s'impliquer.
Le mot de la fin…
«Pour la suite de sa carrière, je souhaite à Luce un quotidien rempli de
défis, de rebondissements et de renouveau, des éléments-clés dont elle a
besoin pour se garder aussi allumée, compétente et dévouée qu'elle l'est
présentement», conclut le recteur Bruno-Marie Béchard.
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