Les numéros
de Liaison

5 juillet 2007 (no 20)
14 juin 2007 (no 19)
>24 mai 2007 (no 18)
3 mai 2007 (no 17)
12 avril 2007 (no 16)
22 mars 2007 (no 15)
8 mars 2007 (no 14)
22 février 2007 (no 13)
8 février 2007 (no 12)
25 janvier 2007 (no 11)
11 janvier 2007 (no 10)
7 décembre 2006 (no 9)
23 novembre 2006 (no 8)
9 novembre 2006 (no 7)
26 octobre 2006 (no 6)
12 octobre 2006 (no 5)
28 septembre 2006 (no 4)
14 septembre 2006 (no 3)
31 août 2006 (no 2)
17 août 2006 (no 1)
1993-1994 à 2005-2006

Les photos de l'année

Les photos 2005-2006
Les photos 2004-2005

Calendrier des parutions 2006-2007

L'équipe des publications Liaison

Liaison-région
Liaison-recherche
Liaison-Longueuil
Liaison-santé
Liaison-médias
Information sur Liaison
Pour nous joindre


 


 

Liaison, 24 mai 2007

 

 
Le professeur Alain Royer et ses collaborateurs disposeront d'instruments de mesure de pointe pour évaluer la valeur en eau de la neige.

Le professeur Alain Royer et ses collaborateurs disposeront d'instruments de mesure de pointe pour évaluer la valeur en eau de la neige.

 


L'hiver est fini, vivement l'hiver prochain!

SANDRA BOISSÉ

Alain Royer et Kalifa Goïta pensent déjà à l'hiver prochain! En 2008, les deux pieds dans la neige, ils pourront prédire l'avenir. Les deux professeurs du Département de géomatique appliquée viennent d'obtenir une subvention de 280 000 $ du gouvernement du Canada pour leur participation à l'un des 44 projets canadiens de l'Année polaire internationale. Le professeur Royer était d'ailleurs à Kuujjuak la semaine dernière pour une réunion de lancement des 14 projets canadiens qui se dérouleront au Nunavik. L'étude à laquelle prendront part les chercheurs de l'UdeS porte sur la variabilité et les changements dans la cryosphère canadienne.

La cryosphère représente l'ensemble des constituants des surfaces terrestre et marine composés de glace, incluant les sols enneigés, glaciers et calottes glaciaires, notamment. Les variations en étendue de ces énormes masses d'eau à l'état solide sont étroitement associées aux évolutions du climat.

La contribution des professeurs sherbrookois à ce projet de 4,5 M$ – piloté par Anne Walker, du Service météorologique canadien – permettra de réaliser la plus importante campagne de mesures de la télédétection de la neige jamais réalisée dans l'est du Canada. Cette campagne, prévue à l'hiver 2008, aura deux volets : un volet temporel avec des mesures en continu tout l'hiver à Schefferville; et un volet spatial avec une traversée de plus de 2000 km sillonnant le Québec. De Sept-Îles à Salluit et Puvirnituq, en passant par Wabush, Schefferville et Kuujjuak, les professeurs recueilleront des données pour obtenir des représentations fiables de la neige au sol. L'objectif? Prévoir l'avenir en interprétant les changements observés et en fournissant des données aux modèles de prévision du climat.

«Il s'agit d'un déploiement sans précédent, qui nous permettra d'améliorer notre compréhension de la variation du couvert nival sur un très grand gradient latitudinal dans le nord du Québec», explique Alain Royer, directeur du Centre d'applications et de recherches en télédétection (CARTEL). «Nous ferons des analyses à partir du sud de la forêt boréale dense jusqu'à la toundra désertique au nord, en passant par la taïga. Cette campagne sera aussi une source d'information unique pour la mise au point et la validation de modèles d'inversion des données satellitaires pour la caractérisation de la neige.»

Le professeur précise également que la diversité des types d'environnements rencontrés au Canada rend très difficile l'analyse précise des observations spatiales. «La forêt masque le signal de la neige. Les différences de climat et de conditions de neige dans l'espace et dans le temps, dues notamment à la transformation des grains de neige en fonction de la température, demandent des modèles qui tiennent compte de cette variabilité du manteau neigeux, liée au climat.»

Une analyse difficile mais essentielle!

Dans le contexte du réchauffement climatique actuel, l'analyse du couvert nival devient un enjeu majeur. Parce que la neige est très réfléchissante, qu'elle a des propriétés isolantes et qu'elle est une source d'humidité dans l'air, elle a une influence profonde sur les interactions de la surface et de l'atmosphère. Par leur rôle dans les cycles énergétiques et hydrologiques de grande échelle, ces influences peuvent s'étendre bien au delà des régions couvertes de neige. Les variations au fil des années du couvert de neige sont influencées par la circulation atmosphérique et donc conditionnent les changements climatiques à grande échelle.

Des rayons cosmiques à la rescousse

Une originalité de la contribution du CARTEL à ce projet sera aussi l'utilisation d'un nouvel instrument de mesure en continu de la valeur en eau de la neige : un nivomètre à rayon cosmique. Avec cet instrument, les chercheurs détermineront l'équivalent de la quantité d'eau que représente le manteau neigeux. Premier instrument du genre en Amérique du Nord, cet appareil, développé en France et acquis grâce à une subvention du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie, a été mis en œuvre cet hiver sur le site expérimental SIRENE du CARTEL, sur le Campus principal de l'Université de Sherbrooke, avec la participation de Patrick Cliche, ingénieur au CARTEL.

Même si tout le monde sait que la neige est composée d'eau, bien peu de gens arrivent à mesurer sa valeur de façon régulière. Les facteurs à mesurer sont la hauteur de la neige, une donnée standard obtenue dans les stations météorologiques; et la densité de la neige, que nous ne connaissons pas. Et c'est ce que le nivomètre à rayon cosmique, jumelé avec des mesures de radiométrie micro-ondes au sol, aéroportées et satellitaires, permettra de déduire en générant une base de données exceptionnelle et unique pour la validation des modèles.

Ce projet se poursuivra jusqu'en 2010. En plus des professeurs Royer et Goïta, Hardy Granberg collaborera à cette étude du couvert nival. Plusieurs doctorants en télédétection et assistants de recherche du CARTEL participeront également au projet.

Retour à la une

 

 

LIAISON est une
publication de
l'Université
de Sherbrooke

 

Éditeur :
Charles Vincent

Local F1-113,
Pavillon J.-S.-Bourque

(819) 821-7388

Liaison@USherbrooke.ca