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Initié par le REMDUS
Le colloque sur l'accessibilité aux
études pourrait devenir annuel
ROBIN RENAUD
Un colloque tenu le 12 avril a permis d'ouvrir un débat de fond sur les
diverses dimensions de l'accessibilité aux études postsecondaires. Organisé
sous l'égide du Regroupement des étudiantes et étudiants de maîtrise, de
diplôme et de doctorat (REMDUS), en collaboration avec l'UdeS, ce colloque a
réuni quelque 70 participants au Centre culturel.
«Le but de la journée était de faire réfléchir les participants sur
l'accessibilité aux études, mais pas uniquement en termes de financement»,
dit Christelle Lison, attachée au REMDUS et doctorante en éducation. «Nous
voulions aller au delà, vers des questions plus larges. Le but a
effectivement été atteint, et plusieurs participants ont d'ailleurs apprécié
cet aspect des choses. Pour eux, il leur paraissait important d'aller plus
loin que la question de gel, dégel ou gratuité. Nous avons proposé de
réfléchir à des pistes alternatives et de se questionner sur l'après. Qu'en
sera-t-il pour les générations futures? Qu'en pensent les entreprises et les
commissions scolaires?»
Selon Christelle Lison, le colloque a pu apporter un meilleur éclairage à
toute la question du financement des études postsecondaires, grâce à des
mises en situation, notamment présentées par les professeurs France Jutras
(éducation) et Paul Makdissi (économique). Ces présentations étaient suivies
d'ateliers. «Dans le cadre des deux ateliers organisés en parallèle, il a
été question d'une part de la gratuité scolaire et d'autre part de la
tarification du type américain ou canadien anglais. Des pistes concrètes et
nouvelles ont été dégagées», poursuit-elle.
Christelle Lison estime par ailleurs que le colloque a servi à abattre
certains mythes et à aborder des réalités méconnues, tant la problématique
des étudiants québécois que celle des étudiants internationaux.
Un tel colloque risque-t-il de «faire
des petits»? «On l'espère bien! répond Christelle Lison. À l'Université,
cela a marqué les esprits. On va certainement en organiser un nouveau
l'année prochaine. De même, le Conseil supérieur de l'éducation souhaite
continuer à travailler avec nous, de même que les représentants de
Desjardins, qui se montrent intéressés à poursuivre la réflexion en
partenariat avec nous.»
Seule ombre au tableau, le nombre de participants a laissé les
organisateurs sur leur appétit. Parmi les 70 personnes ayant pris part au
colloque, on trouvait des étudiants, du personnel de l'Université, des
citoyens, des gens d'affaires ainsi que des représentants d'organismes tel
le Conseil supérieur de l'éducation du Québec. «Nous espérions plus de
monde, néanmoins, en termes de qualité, nous sommes plus que satisfaits, dit
Christelle Lison. Les participants et les conférenciers ont exprimé leur
satisfaction concernant la qualité des échanges. Ils ont tous trouvé que les
questions, les échanges et les thématiques abordées étaient intéressants et
réfléchis. Plusieurs personnes nous ont dit que dans ce cas, la qualité a
surpassé la quantité.» Reste à voir comment cette initiative portera le
germe d'une réflexion plus large.
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