Les numéros
de Liaison

5 juillet 2007 (no 20)
14 juin 2007 (no 19)
24 mai 2007 (no 18)
>3 mai 2007 (no 17)
12 avril 2007 (no 16)
22 mars 2007 (no 15)
8 mars 2007 (no 14)
22 février 2007 (no 13)
8 février 2007 (no 12)
25 janvier 2007 (no 11)
11 janvier 2007 (no 10)
7 décembre 2006 (no 9)
23 novembre 2006 (no 8)
9 novembre 2006 (no 7)
26 octobre 2006 (no 6)
12 octobre 2006 (no 5)
28 septembre 2006 (no 4)
14 septembre 2006 (no 3)
31 août 2006 (no 2)
17 août 2006 (no 1)
1993-1994 à 2005-2006

Les photos de l'année

Les photos 2005-2006
Les photos 2004-2005

Calendrier des parutions 2006-2007

L'équipe des publications Liaison

Liaison-région
Liaison-recherche
Liaison-Longueuil
Liaison-santé
Liaison-médias
Information sur Liaison
Pour nous joindre


 


 

Liaison, 3 mai 2007

 

 
Le professeur Robert Day et son cochercheur Witold A. Neugebauer, tous deux du Département de pharmacologie, cherchent des moyens pour éviter la transmission de la grippe aviaire aux humains.

Le professeur Robert Day et son cochercheur Witold A. Neugebauer, tous deux du Département de pharmacologie, cherchent des moyens pour éviter la transmission de la grippe aviaire aux humains.

Photo : Robert Dumont

 


Subvention des IRSC au professeur Robert Day

En lutte contre la transmission de la grippe aviaire à l'humain

AUDREY TOUPIN et ROBIN RENAUD

Le professeur Robert Day et son cochercheur Witold A. Neugebauer, tous deux du Département de pharmacologie, viennent d'obtenir une subvention de plus d'un quart de million de dollars répartis sur deux ans pour un projet visant à trouver la piste d'une protection contre la transmission de la grippe aviaire aux humains. Cette aide financière a été accordée dans le cadre d'une initiative nationale des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) dans la recherche sur les pandémies.

L'initiative mise de l'avant l'an dernier vise à intensifier la recherche pour faire face à une possible pandémie de grippe aviaire qui pourrait avoir de graves conséquences à travers la planète.

Des enzymes pour contrecarrer des infections

Les recherches de Robert Day concernent les inhibiteurs antiviraux ciblant certaines enzymes. Le professeur travaille depuis une quinzaine d'années sur une famille d'enzymes connues sous le nom des proprotéines convertases. Il a été démontré que de multiples maladies infectieuses, virales et bactériennes ont une dépendance vis-à-vis des enzymes de la cellule hôte, permettant la maturation et l'activation de protéines virales qui ont un rôle à jouer dans le processus d'infection. Ainsi, l'utilisation d'inhibiteurs des convertases dans ce processus pourrait contrecarrer plusieurs types d'infections qui sont dépendantes des convertases. Le laboratoire du professeur Day a mis au point de nouveaux inhibiteurs puissants et reliés à chaque enzyme de la famille des convertases. Plus spécifiquement, des études sont présentement en cours sur le virus de la grippe aviaire.

Neutraliser une protéine virale du H5N1

Le risque d'une pandémie mondiale causée par la grippe aviaire représente un défi majeur pour notre système de santé. La souche virale, connue sous le nom de H5N1, a un potentiel d'infection majeur qui a déjà des répercussions importantes dans les élevages de poulets et les populations d'oiseaux sauvages et migrateurs. «Mes recherches visent à protéger l'être humain contre le transfert du virus de la grippe aviaire de l'animal à l'homme afin d'empêcher la propagation du virus et donc, la pandémie», indique Robert Day. Signalons que la pandémie se distingue de l'épidémie par son étendue considérable. «La pandémie affecte une grande population sur une grande surface, par exemple tout le globe, comme ce fut le cas avec la grippe espagnole au début du 20e siècle, alors que l'épidémie affecte un nombre de personnes plus restreint dans un endroit spécifique», précise Robert Day.

Une protéine virale du H5N1, connue sous le nom d'hémagglutinine, est très importante pour la transmission et la propagation du virus. La furine, une enzyme de la famille des proprotéines convertases, joue aussi un rôle majeur dans la maturation et l'activation de l'hémagglutinine. Les nouveaux inhibiteurs développés par le professeur Day et son équipe ciblent ce type d'enzyme et pourraient représenter des nouveaux agents antiviraux pour la prévention ou même le traitement des infections causées par le virus H5N1. «Ces inhibiteurs ont le potentiel de devenir un médicament qui protégerait l'homme contre le virus de la grippe aviaire. Ils pourrait également s'appliquer à certains autres virus qui ont besoin de la furine ou une autre des convertases pour se développer», estime le professeur Day.

Initiative nationale

En 2006, le gouvernement fédéral a accordé 21 M$ sur cinq ans aux IRSC pour appuyer la recherche sur la capacité d'intervention en cas de pandémie afin de répondre de façon efficace aux défis que pose une souche grippale très virulente. Les chercheuses et chercheurs canadiens sont appelés à collaborer avec leurs collègues de par le monde. Deux autres volets sont prévus à cette initiative nationale, comprenant le versement de nouvelles subventions. Ces deux volets concernent, d'une part, la recherche sur les aspects biologique, éthique, juridique et social de la grippe ainsi que la mise au point de vaccins, et d'autre part, le diagnostic de la grippe, la transmission, l'examen éthique et les antiviraux.

Retour à la une

 

 

LIAISON est une
publication de
l'Université
de Sherbrooke

 

Éditeur :
Charles Vincent

Local F1-113,
Pavillon J.-S.-Bourque

(819) 821-7388

Liaison@USherbrooke.ca