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Liaison, 3 mai 2007

Foncièrement fonceur

JOSÉE BEAUDOIN

David Foley est étudiant en génie mécanique et athlète de haut niveau, tantôt dans cet ordre, tantôt dans l'autre. Pour vous parler de son parcours et vous vanter sa singularité, une pleine page ne sera pas de trop. Toutefois, à l'approche de la fête des Mères, je me permets de lui voler quelques lignes pour témoigner toute mon admiration à sa maman qui, il y a 23 ans, a donné naissance à des triplés alors qu'elle avait déjà une fille d'un an et demi et une autre de trois ans. Ça aussi, Madame, ça devait être du sport de haut niveau.

L'athlète

Rencontrer David Foley m'a permis de poser des questions que je n'avais jamais pu poser à quiconque avant, du genre : être triplé, est-ce que ça donne le goût de s'individualiser ou, au contraire, de jouer en équipe? «Depuis qu'on est petits, on a toujours été les meilleurs amis. Je ne pense pas que cela nous ait poussés à vouloir s'individualiser. Je dirais que cela nous a davantage poussés à développer un caractère plus social», explique-t-il.

Ce caractère social, il se traduit chez lui par un respect des autres, une curiosité et une empathie qui se ressentent dès le premier contact. Aussi, il fallait voir avec quelle patience il m'enseignait les rudiments du saut à la perche, la discipline où il excelle comme membre de l'équipe d'athlétisme Vert & Or. Seulement deux ans après s'être initié à ce sport, le perchiste atteignait déjà un calibre international. Il a un don, certes, mais il a aussi la rigueur et la motivation pour le développer et le maximiser. Un 5 à 7, pour lui, c'est un horaire d'entraînement quotidien. Et il ne pratique pas d'autre sport pour une raison toute logique : s'il trouvait du temps pour le faire, cela voudrait dire qu'il en aurait encore plus à consacrer à la perche.

Les médailles, David Foley les collectionne sans en faire étalage. L'une des dernières en lice brille d'or et porte le sceau du championnat d'athlétisme de Sport interuniversitaire canadien. Son prochain grand objectif : se qualifier pour les championnats mondiaux universitaires qui auront lieu en août à Bangkok, en Thaïlande. Quant à son rêve sportif ultime, ce sont les Olympiques de 2012 à Londres. Lorsqu'il en parle, pas un mot sur une performance à atteindre ou un espoir de médaille. Seulement des yeux tout brillants et une voix fébrile qui dit : «Je veux juste y aller!»

Voilà 10 ans maintenant que François Thenault entraîne David Foley. Il l'a donc vu évoluer dans son sport comme dans la vie. Fort de cette relation privilégiée, l'entraîneur confirme que l'athlète nourrit des rêves à sa portée, et pour la Thaïlande et pour Londres. Et qu'est-ce qui fait de lui un champion? «Un ensemble de qualités humaines et physiques. Côté humain, je dirais surtout sa simplicité, dans le bon sens du terme, et son perfectionnisme. Il a aussi une bonne attitude, toujours positive», explique François Thenault.

Le génie

Est-ce qu'il pourrait se consacrer exclusivement à une carrière sportive? La réponse est non et catégorique. David Foley est passionné de sciences depuis tout jeune, passionné de comprendre la matière qui l'entoure et de valider des théories. N'eût été du côté terre-à-terre que lui a apporté le sport, il dit à la blague qu'il aurait pu devenir un savant fou, perdu dans ses recherches et ses pensées. Cela dit, il est toujours un inventeur dans l'âme et un patenteux dans le garage! Aussi, quand il pense à sa future carrière d'ingénieur, il voit le développement de produits et l'inventivité primer.

Même si les études et le sport font pour lui l'objet d'ambitions distinctes, force est d'admettre que les vases sont communicants et qu'il ne laisse pas sa vision mathématique au vestiaire lors des entraînements. «Il y a beaucoup d'ingénieurs qui sont aussi perchistes. La physique de notre sport est complexe. Choisir la dureté de la perche, sa longueur, ce sont des mesures d'ingénierie, au fond.» À l'inverse, le sport est pour lui une école de vie accélérée. Ainsi, la rigueur et la confiance qu'il y acquiert ne pourront que bonifier sa vie professionnelle.

Un gagnant toutes catégories

À la suite de démarches personnelles auprès d'organismes internationaux, David Foley s'est trouvé un stage à Izmir, en Turquie, puis un autre à Vaasa, en Finlande. Il a prolongé ses deux séjours d'un mois chacun, histoire de voyager et d'ajouter de nouvelles contrées à sa conquête du monde. Même s'il était à l'étranger, l'excellence de son travail et de son engagement a fait écho ici. En effet, il a remporté le titre d'étudiant stagiaire universitaire de l'année au Québec, un titre associé à la bourse Gilles-Joncas d'une valeur de 1000 $.

Le 4 avril, lors de la soirée du Mérite sportif de l'UdeS et de la Fondation Athlétas, il a aussi obtenu le Prix du recteur remis à l'étudiant athlète ayant le mieux concilié les exigences des études et du sport. Même s'il a l'habitude des podiums et des honneurs, ce prix lui a fait un velours particulier puisqu'il est synonyme d'équilibre. Et comme notre leader terminera ses études dans six mois, c'était sa dernière chance de pouvoir le remporter après plusieurs nominations d'affilée!

Gagnant, David Foley l'est de nature. C'est un trait de personnalité. «Je veux tout le temps réussir. Non pas parce que je m'y sens obligé, mais parce que j'aime ça. Dès que je commence quelque chose, j'ai la motivation d'aller plus loin. J'ai décidé de me donner à fond dans la vie, par choix, et je fonce», dit-il. Au moment où je croyais avoir fait le tour du sujet, David Foley m'a lancé qu'il souhaitait aussi scénariser un film. Cela fait huit ans qu'il a son projet en tête, qu'il le mijote et le développe. Je ne peux pas vous annoncer de date de sortie en primeur, mais j'ai la certitude qu'il le fera et qu'il réussira; c'est le propre de tout ce qu'il touche.

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