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Le dernier don Juan
L'échec du triangle amoureux
Le 9 mai, le Centre culturel propose
Le dernier don Juan
de Neil Simon, une irrésistible comédie de la Compagnie Jean-Duceppe,
mettant en vedette Claude Prégent, Edith Cochrane, Diane Lavallée et Marie
Michaud, dans une mise en scène de Monique Duceppe.
Natif de New York, Neil Simon est l'auteur américain le plus couronné de
succès et également le seul auteur vivant dont un théâtre de Broadway porte
le nom. Après avoir débuté comme auteur de sketches pour la télévision, il
commence à écrire des textes de théâtre. Il produit ainsi, depuis 1960, une
pièce par an, et bon nombre de ses textes sont couronnés de succès; pensons
notamment à The Odd
Couple,
Sweet Charity,
Biloxi Blues…
Jouée pour la première fois à Broadway en 1969,
The Last of the Red Hot
Lovers y demeure à l'affiche pour plus de 700 représentations.
Aujourd'hui traduite et adaptée par Benoit Girard, cette pièce est un bel
exemple du sens aigu de la répartie de son auteur.
La virtuosité de l'infidèle
Bernard est l'heureux propriétaire d'un restaurant de fruits de mer. Père
de famille marié depuis 23 ans, il a toujours été fidèle et sage. Mais voici
qu'à l'aube de la cinquantaine, cet homme qui n'a rien d'un tombeur est
rongé par la tentation et décide de goûter aux plaisirs de la révolution
sexuelle. Bernard profite donc de l'absence de sa mère pour inviter chez
elle trois femmes différentes pour des aventures qu'il souhaite mémorables.
Dans cet appartement décoré au goût d'une vieille dame des années 60,
Bernard rencontrera ces femmes présentant toutes des symptômes de névrose
pour le moins comiques.
Lors de cette trilogie de tableaux, Bernard (Claude Prégent) accueillera
Hélène (Diane Lavallée), une cliente du restaurant, femme fatale et froide à
l'humour sarcastique. Habituée à aller droit au but, Hélène déstabilisera
notre don Juan qui passera vite à la suivante. Débarque alors Judy (Edith
Cochrane), une jeune actrice au verbiage incessant qui n'a visiblement pas
inventé la poudre. Les aventures de Bernard se concluront avec la rencontre
de Jeannette (Marie Michaud), une femme dépressive qui cherche à se venger
des écarts conjugaux de son mari.
Au
fil de ses infructueuses tentatives, Bernard se rendra compte que
l'infidélité, même potentielle, exige une virtuosité dont il est totalement
dépourvu.
Profitez de ce divertissement intelligent, signé par un maître de la
comédie, pour vous nourrir d'observations très justes sur le comportement
humain.
M. F.
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