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Liaison, 12 avril 2007
Le vice-recteur aux relations institutionnelles et secrétaire général de
l'UdeS, Louis Marquis (5e à partir de
la gauche), accompagné des dignitaires présents lors de la cérémonie en
son honneur. L'événement a eu
lieu le 31 mars à Antananarivo, capitale de Madagascar.
Louis Marquis fait officier de l'Ordre national de
Madagascar
ROBIN RENAUD
Le vice-recteur aux relations institutionnelles et secrétaire général
de l'Université, Louis Marquis, a reçu le 31 mars le titre d'officier de
l'Ordre national de Madagascar. Il a été honoré pour sa contribution à
l'amélioration du système judiciaire de ce pays et à la mise sur pied
d'une nouvelle université là-bas. Au cours des sept dernières années, le
professeur et ex-doyen de la Faculté de droit s'est rendu plusieurs fois
dans ce pays insulaire de l'océan Indien, afin de fournir son expertise
dans l'implantation de mécanismes de médiation et d'arbitrage en vue de
réformer la justice malgache.
Louis Marquis a été pressenti en 2000 par l'agence américaine de
développement international (USAID), qui cherchait un juriste francophone
spécialisé dans les questions de médiation et d'arbitrage. «J'avais déjà
collaboré à des projets avec des partenaires américains et on m'a contacté
pour participer à cette mission, dit-il. À ce moment, Madagascar vivait
une situation politique relativement instable et des organisations
internationales cherchaient des moyens de moderniser certaines structures
dans le pays. Parmi celles-ci, la réforme de certaines lois et des
tribunaux malgaches était à l'ordre du jour.» De fil en aiguille, le
professeur Marquis a donc participé à divers projets liés à la réforme
judiciaire de l'État, comme l'établissement de nouvelles structures, de
règles et de mécanismes d'arbitrage. Il a également pris part à la
formation de juges, d'avocats et de gens d'affaires afin de les outiller
face à ces changements. Il a notamment contribué aux activités du Centre
d'arbitrage et de médiation de Madagascar, une organisation qui supervise
des procédures d'arbitrage et de médiation pour des litiges internes et
internationaux.
Un long processus
La modernisation du système judiciaire s'est déployée de 2000 à 2003.
Depuis, Louis Marquis a continué de voir au suivi des réformes. Il agit
toujours à titre d'expert associé au sein de l'Institut national de la
magistrature, où il s'intéresse particulièrement aux questions d'éthique
et à la révision du fonctionnement des tribunaux. «Il s'agit d'un long
processus et l'évaluation des résultats des réformes se fera à long terme.
Il reste d'ailleurs beaucoup à faire parce que Madagascar est un vaste
pays qui offre des milieux très diversifiés, tant au niveau des cultures
que des conditions de vie. Les moyens de communication sont parfois
difficiles et nos interventions doivent être très ciblées. Il y a encore
probablement une bonne quinzaine d'années de travail à accomplir pour
assurer le succès de la réforme. De plus, la stabilité du pays reste
précaire», dit-il.
Contribution à la vie universitaire
La république de Madagascar rend également hommage à Louis Marquis pour
sa contribution au développement du système universitaire dans le pays. Le
professeur a participé l'an dernier à la création de la nouvelle
Université catholique de Madagascar, et continue de s'impliquer dans le
développement structurel de l'institution. «Je mets à contribution mon
expérience comme dirigeant universitaire et comme professeur. L'université
doit voir à construire de nouveaux bâtiments et il y a beaucoup à faire
pour trouver du financement auprès de bailleurs de fonds, notamment des
fondations internationales. Le peuple malgache est constitué de personnes
d'une grande intelligence et le pays offre des ressources uniques au
monde. Il leur faut des structures universitaires solides, sans quoi
plusieurs citoyens risquent de quitter le pays. Or, en discutant avec les
Malgaches, on sent bien que ce n'est pas ce qu'ils souhaitent, ils
voudraient voir leur pays se développer», explique le vice-recteur et
secrétaire général. Il ajoute que des collaborations entre l'UdeS et des
institutions de Madagascar sont à l'agenda et pourraient bien se
concrétiser au cours des prochaines années.
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