Les numéros
de Liaison

5 juillet 2007 (no 20)
14 juin 2007 (no 19)
24 mai 2007 (no 18)
3 mai 2007 (no 17)
>12 avril 2007 (no 16)
22 mars 2007 (no 15)
8 mars 2007 (no 14)
22 février 2007 (no 13)
8 février 2007 (no 12)
25 janvier 2007 (no 11)
11 janvier 2007 (no 10)
7 décembre 2006 (no 9)
23 novembre 2006 (no 8)
9 novembre 2006 (no 7)
26 octobre 2006 (no 6)
12 octobre 2006 (no 5)
28 septembre 2006 (no 4)
14 septembre 2006 (no 3)
31 août 2006 (no 2)
17 août 2006 (no 1)
1993-1994 à 2005-2006

Les photos de l'année

Les photos 2005-2006
Les photos 2004-2005

Calendrier des parutions 2006-2007

L'équipe des publications Liaison

Liaison-région
Liaison-recherche
Liaison-Longueuil
Liaison-santé
Liaison-médias
Information sur Liaison
Pour nous joindre


 


 

Liaison, 12 avril 2007

 

 
Josée Garceau a expliqué les points communs et les différences entre  les quatre générations d'adultes qui se côtoient à l'Université et sur le marché du tavail.

Josée Garceau a expliqué les points communs et les différences entre  les quatre générations d'adultes qui se côtoient à l'Université et sur le marché du tavail.

Photo : Roger Lafontaine

 


Psychanalyse de 4 générations

RACHEL HÉBERT

C'est une véritable psychanalyse! J'ai vu ma vie défiler devant moi!» s'est exclamé un étudiant de la génération Y à la fin de la présentation portant sur les quatre générations qui se côtoient au travail et aux études. Cette conférence de Josée Garceau donnait le coup d'envoi au Mois de la pédagogie universitaire, le 2 avril au Carrefour de l'information.

La responsable de la section Information et recrutement du Bureau de la registraire a présenté les différences et les points communs aux quatre générations que sont les traditionnels (1900-1945), les baby-boomers (1946-1964), la génération X (1965-1980) et la génération Y (1981-2000). Elle a démontré l'importance de connaître les caractéristiques de chaque génération pour mieux se comprendre et pour savoir tirer parti des forces de chacune. La génération Y, aussi appelée génération du millénaire, a occupé le centre d'intérêt puisqu'elle forme la clientèle universitaire.

Nos points communs

Qu'ont en commun les traditionnels et les Y? Ils sont conformistes, ont besoin de leadership et n'ont pas peur des projets ambitieux. En quoi les baby-boomers ressemblent-ils à la génération du millénaire? Ils sont éduqués, optimistes et engagés, ils apprécient le travail en équipe et recherchent la gratification personnelle. Les Y sont-ils une suite logique de leurs prédécesseurs? Pas du tout! Les X et Y sont les deux générations qui présentent le plus de différences, notamment au niveau de l'organisation du travail : le Y apprécie l'encadrement et le travail en équipe tandis que le X aime faire cavalier seul. Ils ont cependant en commun l'intérêt pour la technologie, une attitude informelle ainsi que la recherche de l'équilibre et du plaisir.

Ces quatre générations se côtoient en milieu de travail et d'études. Tous sont donc confrontés à des valeurs et à des méthodes de travail qui peuvent se révéler fort différentes. La conférencière Josée Garceau a souligné par exemple que la reconnaissance au travail ne se traduisait pas du tout de la même façon d'une génération à l'autre. Si vous voulez démontrer votre appréciation à un baby-boomer, donnez-lui un salaire ou un statut; à un X, offrez-lui la liberté de travailler comme il l'entend; et à un Y, donnez-lui un sens. Les traditionnels, eux, trouvent leur satisfaction dans le travail bien fait.

Mieux comprendre les Y

On dit notamment des Y qu'ils sont impolis, irrespectueux et impatients. Tout ceci est vrai, mais ça s'explique. Ils sont impolis parce qu'ils sont directs, ils sont irrespectueux car on leur a montré à tutoyer tout le monde sans distinction, et ils sont impatients car ils ont un agenda très rempli! «Au fond, ils sont animés de bonnes intentions au départ, mais ils ne savent pas toujours comment agir, a expliqué Josée Garceau. Mais ils ont à leur crédit de vouloir apprendre à vivre en société. N'hésitons pas à le leur montrer.»

La conférencière a proposé des pistes de solution pour mieux comprendre la génération du millénaire. Professeurs, ne soyez pas surpris si des parents vous appellent pour remettre en question la note attribuée à leur enfant de… 22 ans! Ce scénario ne relève plus seulement du secondaire, mais aussi du millénaire! Les parents des Y s'occupent de tout, et c'est pourquoi leurs rejetons s'attendent à être bien encadrés. Donc, assurez-vous de bien expliquer toutes les consignes relatives à la marche du cours, et soyez généreux des rappels concernant les dates de remise des travaux. Même si la génération du millénaire a l'agenda le plus rempli, elle n'a pas nécessairement appris à bien le gérer.

Avec les Y, il faut prendre le temps de bien expliquer les finalités d'un cours ou l'utilité d'un travail de session. Les étudiantes et étudiants de cette génération ne sont pas contestataires, ils veulent simplement comprendre. Ils ont besoin de donner un sens à ce qu'il font et ils cherchent à être efficaces. D'autres traits caractéristiques de la cohorte Y selon les recherches de Josée Garceau : ils aiment le changement, ils ont besoin d'être stimulés et de recevoir de la rétroaction positive. La grande force de la génération du millénaire réside dans sa capacité de travailler en équipe. Elle apprécie les grands projets et le concret. À noter qu'elle a une notion quelque peu nébuleuse du plagiat. Des clarifications sont donc nécessaires à ce sujet.

À force de côtoyer les Y et leurs parents – qui sont très présents dans la vie de leurs enfants jusqu'à un âge avancé – Josée Garceau a développé une affection non dissimulée pour ces jeunes adultes qui sont souvent incompris. Elle a envoyé un message clair de leur part : «Les jeunes de la génération du millénaire sont fatigués de se faire constamment reprocher les attitudes, comportements et traits de caractère que nous leur avons nous-mêmes inculqués.»

Josée Garceau souhaite qu'on prenne en considération les caractéristiques des étudiantes et étudiants de cette génération afin de les aider à réussir leurs études et leur vie professionnelle. Elle a proposé que tous partagent la responsabilité de leur apprendre les règles de vie en société puisque, tout compte fait, l'université demeure un milieu d'éducation.

Retour à la une

 

 

LIAISON est une
publication de
l'Université
de Sherbrooke

 

Éditeur :
Charles Vincent

Local F1-113,
Pavillon J.-S.-Bourque

(819) 821-7388

Liaison@USherbrooke.ca