Liaison, 22 mars 2007
Conférence sur les nanoparticules
Un professeur de génie chimique invité par l'Institut
von Karman
MARTY MEUNIER
Le professeur Pierre Proulx, du Département de génie chimique, a été
invité récemment aux séries de conférences du prestigieux Institut von
Karman, en Belgique, spécialisé en mécanique des fluides. Dans le cadre de
cette série, il a partagé le fruit de ses recherches sur la production, le
transport et les applications des nanoparticules.
C'était la 1re fois que l'Institut von Karman organisait une série sur
le sujet. La communication scientifique de Pierre Proulx a été très bien
reçue par des spécialistes de haut niveau venus d'Europe et d'Asie. Le
professeur se rendra à l'Université Tohoku de Sendai, au Japon, pour y
donner une conférence plénière sur la dynamique des fluides dans les
conditions complexes que l'on retrouve dans les réacteurs plasmas utilisés
pour produire les nanoparticules.
Les nanoparticules
Une nanoparticule est un assemblage de quelques centaines à quelques
milliers d'atomes conduisant à un objet dont au moins l'une des dimensions
est de taille nanométrique. Un nanomètre équivaut à un milliardième de
mètre. Par exemple, le diamètre d'une molécule d'ADN est de l'ordre de 2 à
12 nanomètres (nm), celui d'un globule rouge est de 5000 nm, et celui d'un
cheveu humain fait 10 000 à 50 000 nm.
Applications concrètes
Les nanoparticules peuvent être préparées notamment par des
technologies thermiques, les plasmas, par exemple. Elles seront bénéfiques
à l'industrie chimique, qui sera plus performante et moins polluante;
l'utilisation de meilleurs catalyseurs permettra de construire des
réacteurs plus compacts et plus efficaces. Les nanoparticules permettent
également d'obtenir des céramiques aussi dures et résistantes que des
diamants. Des recherches récentes démontrent que des plaques d'alumine
transparentes plus résistantes que l'acier peuvent être produites en
profitant de la nature nanométrique des grains d'alumine. De plus, il sera
possible de produire des piles à combustible à l'état solide, un axe de
recherche développé au Département de génie chimique par le professeur
François Gitzhofer depuis plusieurs années. Ces piles sont basées sur un
système électrochimique (générateur d'énergie) qui convertit directement
l'énergie chimique d'une réaction d'oxydation d'un combustible en énergie
électrique. Elles sont petites, silencieuses, durables, efficaces et
écologiques, et elles demandent très peu d'entretien.
Les applications biomédicales sont également prometteuses puisqu'une
fois stabilisées, les nanoparticules d'or pourraient permettre de détecter
précocement certains cancers par leur affinité avec les cellules
cancéreuses. Un autre type de nanoparticule, appelé
quantum dot,
pourrait susciter un grand intérêt dans le domaine de l'imagerie médicale.
Cette nanoparticule présente des caractéristiques semi-conductrices qui
peuvent notamment être utilisées comme marqueurs optiques.
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