Des rencontres prometteuses qui pourraient
susciter d'autres partenariats au Mexique
ROBIN RENAUD
Une délégation de l'Université de Sherbrooke a pu semer le germe de
collaborations futures avec des représentants de plusieurs universités
mexicaines lors d'une rencontre à Mexico, le 5 mars. Organisée en
collaboration avec la Délégation générale du Québec à Mexico et avec le
soutien de l'ambassade de France, cette rencontre s'est tenue en marge de la
seconde ronde de conférences de la Chaire d'études et de recherche sur le
Québec contemporain de l'Universidad Autonoma de Nuevo Leon (UANL), située à
Monterrey. Rappelons que la Chaire a été créée conjointement par l'UANL et
l'UdeS l'an dernier. Cette mission au Mexique laisse aussi entrevoir des
possibilités de partenariats tripartites impliquant les universités de
Montpellier, aussi partenaires de l'UdeS.
Politique internationale du Québec
La seconde ronde de conférences de la Chaire d'études et de recherche sur
le Québec contemporain portait sur la nouvelle politique internationale du
gouvernement du Québec. Parmi les conférenciers, le professeur Stéphane
Paquin, du Département d'histoire et de sciences politiques, a offert une
présentation qui s'intitule
Pourquoi le Québec est
un des États fédérés les plus actifs sur la scène internationale et quel est
l'intérêt pour les États mexicains? Hélène Latouche,
sous-ministre adjointe au ministère des Relations internationales, et
Jacques Bilodeau, membre associé à l'Université Laval, ont aussi prononcé
des conférences devant les universitaires de Monterrey. Stéphane Paquin a
profité de son séjour à l'UANL pour rencontrer des professeurs en vue
d'éventuelles collaborations.
Invitation courue à Mexico
Lors de la mission, les représentants de l'Agence des relations
internationales de l'UdeS (ARIUS), ainsi qu'un représentant du Pôle
universitaire européen de Montpellier et du Languedoc-Roussillon, Bernard
Durand, ont initié une rencontre pour faire connaître les possibilités de
partenariats des deux institutions avec des universités mexicaines. Le
personnel de la Délégation générale du Québec à Mexico, dont Doris Girard, a
grandement appuyé cette rencontre qui a eu lieu à l'ambassade de France. «La
rencontre a suscité un grand intérêt puisqu'une trentaine de partenaires
potentiels du milieu universitaire et d'organismes subventionnaires y ont
participé. On a pu établir des contacts avec des gens venant de régions
comme Veracruz, Puebla ou Cuernavaca, qui avaient parcouru de bonnes
distances pour assister à la rencontre», indique Mario Laforest,
vice-recteur associé et directeur de l'ARIUS.
«Ce qui est encore plus intéressant, poursuit-il, c'est qu'un organisme
subventionnaire mexicain – le CONACYT – a également offert son soutien
financier aux universités intéressées à mettre en place des partenariats.
Cela nous encourage et nous sommes convaincus que des ententes pourront être
conclues.»
Initiative conjointe Sherbrooke-Montpellier
La tenue d'une telle rencontre était la première manifestation concrète
d'une initiative conjointe France-Québec, dans la foulée de la mission
qu'avaient menée les premiers ministres Jean Charest et Jean-Pierre Raffarin
au Mexique en novembre 2004. L'alliance stratégique qui unit les universités
de Sherbrooke et de Montpellier pourrait éventuellement être à la base d'un
partenariat tripartite qui permettrait la mobilité d'étudiants entre les
trois pays. Les universités de Montpellier I et de Nuevo Leon viennent
d'ailleurs de reconduire une entente de coopération.
La prochaine conférence de la Chaire d'études et de recherche sur le
Québec contemporain aura lieu en mai à Monterrey, et portera sur
l'environnement et le développement durable. Cinq événements de ce type sont
prévus chaque année et offrent autant d'occasions aux représentants de l'UdeS
de tisser des liens avec de futurs partenaires.
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