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Liaison, 22 mars 2007

 

 
Des bambins du Centre de la petite enfance Tout petit, toute petite en 1999. Julien Hudon (fils de la professeure Christine Hudon), Dominique Fizel, Andrée-Anne Fabi (fille de Lyne Fortin, du BLEU), Xavier Beaudette, Zacharie Béliveau-Lefebvre et Florence Morasse (fille de Stéphane Morasse, doctorant en chimie).

Des bambins du Centre de la petite enfance Tout petit, toute petite en 1999. Julien Hudon (fils de la professeure Christine Hudon), Dominique Fizel, Andrée-Anne Fabi (fille de Lyne Fortin, du BLEU), Xavier Beaudette, Zacharie Béliveau-Lefebvre et Florence Morasse (fille de Stéphane Morasse, doctorant en chimie).

Photo : Roger Lafontaine – archives Liaison

 


Liaison : 40 ans d'actualité

L'an 2000 dans mes souvenirs d'enfance

Quelques jours avant le passage à l'an 2000, Liaison appelait ses lecteurs à partager des souvenirs d'enfance en relatant comment, étant petits, ils entrevoyaient l'arrivée du nouveau millénaire. Nombreux étaient ceux qui avaient accepté l'invitation et avaient livré de courts récits. Voici quelques morceaux choisis de ce que les lecteurs de Liaison pouvaient lire dans l'édition du 16 décembre 1999. Notez que les titres des auteurs sont ceux des fonctions qu'ils occupaient à l'époque.

«La question me trottait dans la tête depuis quelques jours. Quelle importance l'an 2000? La perspective d'un jour de l'An plus extravagant et plus clinquant que les autres, comme la plupart des grandes hégémonies marketing, me laissait de glace. Mais pourquoi le passage à l'an 2000 demeure-t-il malgré tout symbolique à mes yeux? Parce qu'il me ramène à l'enfance, à l'âge des questions qui intéressent peu les adultes. Quel âge aurais-je en l'an 2000? Comment vivra-t-on à cette époque lointaine? À la veille de ce passage attendu, j'ai eu envie de retrouver ces rêves d'enfant et de vous convier au même exercice. Les réponses n'ont pas tardé à affluer, toutes plus personnelles et empreintes de sincérité les unes que les autres. L'un d'entre vous a même profité d'une nuit d'insomnie pour plonger dans ses souvenirs et rédiger quelques lignes. J'ai compris que, derrière les paillettes et les bulles, l'an 2000 touchait chez la plupart d'entre nous une corde sensible : celle du rêve et de l'espoir d'un monde meilleur.»

Sophie Vincent,
rédactrice en chef de Liaison

«En 1957, je ne pensais pas voir l'an 2000, puisqu'on nous avait annoncé la fin du monde pour les années 60. Était-ce le monde de Duplessis ou de l'Église du Québec? Maintenant, tout comme Jean Gabin et récemment Patrick Norman l'ont chanté : Je sais qu'on ne sait jamais et ça, je le sais!»

Marcel Nadeau, professeur
Faculté d'éducation physique et sportive

«Au début des années 60, un livre sur les sciences de la collection Marabout prédisait qu'en l'an 2000 il n'y aurait plus... de nuit! En effet, on annonçait que la Terre serait constamment éclairée par la lumière du soleil réfléchie par les millions de satellites qu'il y aurait alors en orbite autour d'elle. Un autre rêve d'enfant qui s'évanouit de pouvoir jouer dehors jusqu'à minuit tous les jours!»

Jacques Viens, directeur
Bureau des communications

«Je suis déçu, car je viens de recevoir mon relevé Visa et j'ai payé 235 $ pour des pneus d'auto. J'ai été trompé, car à 22 jours de l'an 2000, il me semble que les pneus ne devraient plus être en usage sur les automobiles. Je suis d'autant plus déçu que ce soir, j'ai investi 1 h 30 de mon temps à préparer le repas familial et à nettoyer par la suite. Où donc est mon robot à tout faire? Il est vrai que je vis une période de civilisation de loisirs... On dirait que ce mot a une drôle de résonance à mon oreille. Comme si c'était un mot dans une langue étrangère. Que dire de l'habillement, des fins de semaine sur la Lune ou quelque autre planète et du travail à la maison?»

André Martel, étudiant à la maîtrise
en sciences de l'éducation

«Le travail de mes parents faisait que nous vivions en Afrique dans les années 50-60, très loin de notre famille. Le courrier prenait des semaines et le téléphone était réservé aux mauvaises nouvelles. Je rêvais d'un monde où les communications seraient instantanées et bon marché, avec des appareils où l'on verrait l'interlocuteur. Ce rêve s'est réalisé au-delà de mes espérances, surtout grâce à Internet. Par contre, j'imaginais en l'an 2000 un monde où mes camarades africains auraient les mêmes avantages que nous dans la vie, mais ce rêve est plutôt devenu un cauchemar, surtout pour eux.»

Gilles Pelloille,
responsable des communications
Bureau des communications

«À 10 ans, lorsque le mot 2000 sonnait à mes oreilles, je voyais alors la terre s'écrouler. Ce ne pouvait être que la fin du monde. L'apocalypse. Des images d'horreur, traversées de cris et de pleurs, envahissaient mon espace mental. La terre s'effondrait. Plus tard, j'ai découvert que ces scènes ressemblaient étrangement aux tableaux de Jérôme Bosch, peints à la Renaissance. Désormais pour moi, l'an 2000, c'est plutôt l'exploration d'univers intergalactiques, de voyages interstellaires racontés par de nombreux auteurs de science-fiction, et vécus au fond de mon lit, au chaud, ou devant un grand écran. L'an 2000, c'est à la fois comme hier avec son lot de petits bonheurs et comme demain avec ses petites morts. L'an 2000, c'est à la fois tout cela et plus encore.»

Suzanne Pouliot, professeure
Faculté d'éducation

«Je me disais qu'en l'an 2000 j'aurais 25 ans et que je serais vraiment vieille... J'aurais un bon emploi, un mari, une maison, je serais rendue à mon deuxième enfant, on s'habillerait de couleur argent, on pourrait se téléporter, on n'aurait plus à se faire à manger, on n'aurait qu'à prendre une pilule pour chaque repas, le peuple pourrait voyager régulièrement dans l'espace, et plein d'autres loufoqueries de la sorte. En regardant cela, je me rends compte que la seule vérité est le fait que j'aie réellement 25 ans, mais je ne me sens pas si vieille que je l'ai imaginé. D'ailleurs, c'est la seule chose que je pouvais prédire en ayant la certitude de ne pas me tromper... Je n'ai pas vraiment un bon emploi, j'ai un chum, un appartement, je n'ai pas encore d'enfants, je ne m'habille jamais dans les tons argent, je dois encore me taper les heures de voiture avec ma minoune, je dois me faire trois repas par jour et je ne voyage que très très rarement dans l'espace...»

Julie Tremblay, diplômée (1999)
Maîtrise en psychologie des relations humaines

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