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Liaison, 8 mars 2007

Mission au Nunavut pour l'Année polaire internationale

L'effet parasol des aérosols

CAROLINE DUBOIS

Le 1er mars lançait officiellement les activités du nouvel observatoire atmosphérique installé à Eureka au Nunavut, le Polar Environment Atmospheric Research Laboratory (PEARL), dans le cadre de l'Année polaire internationale. C'est là que les professeurs Norman O'Neill et Alain Royer, du Département de géomatique appliquée, étudieront l'influence des aérosols sur les changements climatiques.

Du Sahara à Vancouver

Norman O'Neill et Alain Royer analyseront la pollution liée aux activités humaines de même que les phénomènes naturels, tels que la présence de poussières atmosphériques et le transport des particules en suspension dans l'atmosphère provenant de la fumée des feux de forêts. «Il est de plus en plus évident que les aérosols ont un impact à des endroits très éloignés de leur source, explique le professeur O'Neill, spécialiste en télédétection de l'atmosphère. Au printemps 2005, on a détecté au-dessus de Vancouver de la poussière qui provenait du désert du Sahara. Le voyage aura pris 14 jours.»

«L'Arctique et l'Antarctique sont censés être des milieux exempts de pollution, ajoute Norman O'Neill. Mais ce n'est plus le cas, et c'est dramatique. Car cela signifie que la pollution est devenue un problème présent sur toute la surface du globe. Nous savons par exemple que l'Arctique se couvre au printemps d'une brume légère (arctic haze); nous voulons mieux comprendre d'où vient ce phénomène, et déterminer s'il est stable ou s'il tend à augmenter.»

Les recherches sur les aérosols permettent de comprendre l'origine de la pollution et d'anticiper l'avenir de la planète. «Les aérosols, ces fines particules liquides ou solides en suspension dans l'air, ont une incidence très importante sur les changements climatiques à l'échelle du globe», explique le professeur Royer, spécialiste de l'évolution du réchauffement climatique et directeur du Centre d'applications et de recherches en télédétection. «Ils empêchent la lumière du soleil de pénétrer l'atmosphère, modifiant ainsi la quantité de rayonnement reçu. C'est ce qu'on appelle l'effet parasol. Si on ne considère que les gaz à effet de serre, on n'arrive pas à bien expliquer le réchauffement de la planète.»

De la lumière due à la pollution

Pour étudier l'effet de refroidissement des aérosols, les professeurs recueilleront, à l'observatoire atmosphérique PEARL, des données sur la diminution de la lumière du soleil. Car plus il y a d'aérosols polluants et naturels, moins la lumière du soleil arrive à la Terre. Des données seront aussi recueillies la nuit sur l'atténuation de la lumière provenant des étoiles.

En plus des données recueillies au sol, Norman O'Neill et Alain Royer peuvent compter sur des données prises de l'espace. En avril 2006, la NASA et le CNES ont lancé le satellite CALIPSO (Cloud-Aerosol Lidar and Infrared Pathfinder Satellite Observation), équipé d'un lidar. L'appareil recueille des données sur le profil vertical des aérosols avec une vue de l'espace. CALIPSO fait partie de la constellation de capteurs atmosphériques A-train, tous situés dans la même orbite et séparés en temps de quelques minutes. Ce recueil synchronisé de données sur les aérosols, les nuages et la composition chimique de l'atmosphère représente une approche révolutionnaire dans le monde de la télédétection.

«Cette constellation de capteurs passe très près de notre observatoire d'Eureka, indique Alain Royer. Nous allons donc pouvoir comparer nos mesures atmosphériques prises au sol avec les mesures atmosphériques prises par l'A-train. Nous aurons pour une même région arctique des données complémentaires que nous comparerons avec les prévisions des modèles dynamiques de comportement des aérosols dans l'atmosphère arctique.»

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