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Liaison, 8 mars 2007

Liaison - 40 ans d'actualité

1990 : Débat sur l'importance d'avoir
des professeures à l'Université

Au tournant des années 90, l'Université s'anime autour de débats concernant la place des femmes et leur représentation au sein du personnel. Créé à cette époque, le Groupe interfacultaire de recherche et de rencontre pour les femmes de l'Université de Sherbrooke (GIRRFUS) est très actif, notamment dans la mise en place d'une politique de féminisation des textes et des titres de l'Université. Le GIRRFUS réclame l'adoption de la politique de prévention du harcèlement sexuel et la mise en place du programme d'études sur les femmes.

En 1989, 1990 et 1991, Liaison profite de la Journée internationale des femmes pour publier des articles traitant de la place des femmes à l'UdeS. Voici ce qu'on pouvait lire dans le journal du 8 mars 1990.

Dans le contexte du débat qui a lieu actuellement dans les milieux professoraux, au sujet de l'action positive, la rubrique «Égale à égal» prend exceptionnellement la place de la rubrique «Le professoral». Pour un journal publié le 8 mars, date consacrée à la Journée de la femme, ce changement est d'autant plus d'actualité. C'est à la demande de Lise Lafrance, responsable du Programme d'accès à l'égalité en emploi pour les femmes, que Louis Ascah, directeur du Département d'économique, a rédigé le texte qui suit.

On m'invite à écrire quelques mots sur l'importance pour l'Université d'avoir des professeures à son emploi. Il peut paraître surprenant de lancer une telle invitation au directeur d'un département qui compte zéro pour cent de professeures, mais certaines personnes doivent présumer que ce chiffre est le résultat des aléas de l'histoire et non notre projection d'un ratio acceptable pour l'avenir.

Ce sujet est relié à la problématique des programmes d'action positive pour l'engagement des femmes qui alimente les débats vigoureux auprès du corps professoral. Je ne tenterai pas de résoudre ce débat, mais je soulignerai seulement certaines des qualités reliées au fait d'être femme.

Premièrement les femmes sont évidemment des témoins privilégiés de l'expérience d'être femme. Il est utile (et particulièrement dans les sciences sociales) d'avoir des professeures et professeurs qui comprennent l'histoire, la culture, la politique et le contexte de la société qui est étudiée. Ainsi, une connaissance personnelle du vécu des femmes est une qualité en soi.

On peut faire un parallèle avec le débat des années 60 concernant l'embauche de professeures et professeurs étrangers dans les universités canadiennes. Certains tenants extrêmes d'une «qualité» universelle soi-disant objective ne voyaient aucune limite maximale à l'embauche de professeures et professeurs étrangers. Les opposants faisaient valoir qu'une connaissance de la société canadienne est une qualité dont il faut tenir compte.

Deuxièmement, les professeures et professeurs d'université ne font pas seulement des exposés magistraux et de la recherche. Sans ressembler à des directeurs spirituels d'un collège classique jésuite, il leur arrive de jouer un rôle de conseiller auprès des étudiantes et étudiants. J'ose croire que nous sommes parfois utiles à ce titre. Les étudiantes nous indiquent qu'elles aimeraient avoir un minimum de professeures pour jouer ce rôle.

Troisièmement, les professeures servent de modèle (rôle modèle) pour les étudiantes, ce qui les encourage à entreprendre des études avancées et à développer leurs talents à la mesure de leur potentiel.

Par conséquent, lorsque les femmes sont radicalement sous-représentées dans les postes de professeur et lorsque les autres qualités sont jugées équivalentes, accorder la préférence aux candidates n'est pas nécessairement un accroc à la recherche de l'excellence.

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