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Liaison, 22 février 2007

En perpétuel mouvement

JOSÉE BEAUDOIN

À l'âge de deux ans, Madeleine Tremblay dansait dans son salon en écoutant et en réclamant, encore et encore, le Mouvement perpétuel de Weber dans une transcription pour orchestre à cordes. Comme en témoignent aujourd'hui ses nombreuses implications, la musique occupe toujours une place privilégiée dans son quotidien; le mouvement perpétuel aussi.

Jamais de demi-mesures

Peu de temps après avoir commencé à jouer au racquetball, Madeleine Tremblay s'est retrouvée entraîneuse au niveau national. Voilà, la table est mise. En un seul exemple, vous avez compris qu'elle n'hésite pas à s'impliquer et qu'elle ne fait pas les choses à moitié. Douée d'un talent certain pour la pédagogie et les communications, elle a tout enseigné, des mathématiques à la conversation française, en passant par le métier à tisser. Chez elle, où elle m'a reçue, son doigté de pédagogue se marie au piano. Dans un grand vase, bien en lumière, s'entrelacent les fleurs que ses élèves lui ont offertes au fil des années et qu'elle a soigneusement fait sécher. Chacune s'accompagne d'un souvenir encore tout frais.

En avant l'École de musique!

À l'École de musique de l'Université de Sherbrooke, Madeleine Tremblay a donné divers cours de mise à niveau, mais cette chargée de cours fait aussi figure d'organisatrice et de mobilisatrice. En effet, pour faire rayonner et résonner l'institution, elle n'a pas son pareil. Parce que notre leader y a cru, qu'elle a beaucoup travaillé et qu'elle a su s'entourer, l'Université de Sherbrooke recevra la finale nationale du Concours de musique du Canada, du 20 juin au 5 juillet. Le site Web du concours vous apprendra notamment que le prestigieux événement a été fondé en 1958 et qu'il regroupe des musiciens de partout au pays, âgés entre 7 et 30 ans. Avec toute la passion qui la caractérise, Madeleine Tremblay vous dira pour sa part : «Les 300 jeunes qui vont venir ici cet été sont pleins de talent, ils sont beaux, ils sont animés, intelligents et très impressionnants à entendre.» Considérez-vous comme invité!

La section sherbrookoise du Concours de musique du Canada est née d'une simple question de sa part... «Il y a sept ans, j'ai téléphoné au directeur général du concours pour lui demander pourquoi il n'y avait pas de section régionale à Sherbrooke. Il m'a dit : Trouve-moi 15 candidats et on va en faire une. J'ai pris le téléphone et en l'espace de deux semaines, j'avais mes 15 candidats. C'est comme ça que je me suis retrouvée présidente de la section. Depuis, l'Université accueille chaque année l'épreuve régionale et elle a reçu l'épreuve provinciale à deux reprises.» Réunir 15 participants en si peu de temps tenait de l'exploit puisque le degré de difficulté du répertoire imposé en élimine plus d'un. Outre la qualité des interprétations, la particularité de ce concours réside dans le fait que les participants sont jugés en fonction d'eux-mêmes. Ainsi, pour mériter une première place à la finale nationale, les candidats ne doivent pas surpasser les autres, mais obtenir une note personnelle de 88 % et plus.

Une œuvre collective

Lorsqu'elle parle de la finale nationale qui approche à grands pas, Madeleine Tremblay parle toujours d'un projet auquel tout le monde collabore, à commencer par la Ville de Sherbrooke, les gens d'affaires, l'Orchestre symphonique de Sherbrooke et l'Université. Les préparatifs vont bon train depuis trois ans en vue de ces olympiques de la musique! La présidente et son comité ont dû présenter un dossier prouvant la présence à Sherbrooke des infrastructures adéquates pour l'hébergement, la restauration et tout ce qui entoure la tenue de l'événement. Parmi les premières conditions imposées, la ville hôtesse devait aussi avoir un orchestre symphonique capable de grands défis. Avec l'Orchestre symphonique de Sherbrooke (OSS) et son chef Stéphane Laforest, aucun problème de ce côté. Lors du concert-gala qui clôturera la finale nationale, l'OSS devra interpréter sept concertos. Lesquels? Les musiciens le sauront trois jours à l'avance. Seuls des virtuoses peuvent relever ce défi, et Madeleine Tremblay est fière de la visibilité dont jouira l'OSS à l'échelle canadienne grâce à cet événement.

gistique, l'organisatrice se dit également très gâtée. «L'Université me donne un soutien incroyable; je n'ai qu'à demander. On parle souvent des innovations sur le plan des sciences, de l'informatique et de l'administration, mais je pense que l'Université a aussi un rôle de leader culturel à jouer», dit-elle. Professeure à l'École de musique, Anick Lessard décrit celle qu'elle côtoie en comité comme une grande passionnée qui ne compte jamais ses heures. Même son de cloche du côté de Chantale L'Espérance, conseillère municipale à Sherbrooke et présidente de l'arrondissement de Jacques-Cartier. «Lorsque Madeleine m'a demandé de m'impliquer pour l'épreuve régionale du Concours de musique du Canada au tout début, c'était seulement pour une année… Mais elle a une détermination hors du commun et elle est un peu ratoureuse», dit-elle en riant. Au fil des ans et des événements, la même question est revenue, sans en être vraiment une : «Tu restes avec nous autres, hein Chantale?» Difficile de refuser, surtout qu'avec le temps, les deux femmes sont devenues de très bonnes amies.

Un n'attend pas l'autre

Madeleine Tremblay n'est pas la femme d'un seul concours! Outre son implication au Concours de musique du Canada, elle préside depuis cinq ans le Festival-concours de musique de Sherbrooke et de la région de l'Estrie, dont la prochaine édition aura lieu à l'Université la première semaine de mai. Piano, cordes, musique d'ensemble, chant, guitare classique… Plus de 300 jeunes de la région se réuniront pour ce concours de musique classique, accessible à tous, qui en est à sa 18e année d'existence. Véritable fête musicale, l'événement comprend même un volet «première chance» pour les jeunes qui souhaitent participer, mais sans compétitionner. Et quelle est la différence entre le Concours de musique du Canada et celui-ci? «Le Concours de musique du Canada, c'est la ligue nationale. Le Festival-concours de musique de Sherbrooke et de la région de l'Estrie, c'est une fichue de bonne ligue pee-wee!»

En terminant…

Je me doutais que ça arriverait. Je n'ai plus d'espace pour vous parler de la secrétaire de l'Orchestre symphonique de Sherbrooke, ni de la fondatrice de l'Association des professeurs de musique de l'Estrie, ni de la grand-mère qui a fouillé la ville de fond en comble et qui a finalement déniché sur eBay le toutou de E.T. l'extraterrestre que sa petite-fille avait demandé au père Noël… Comme je dois conclure ici, retenez d'elle trois mots : dévouement, vivacité, générosité.

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