Liaison, 11 janvier 2007
SYGES : pour mieux servir les étudiants des
cycles supérieurs, de l'admission au diplôme
Un nouveau système informatique pour la gestion des
dossiers étudiants aux 2e et 3e cycles est en développement
ROBIN RENAUD
L'objectif d'accueillir davantage d'étudiants aux cycles supérieurs que
s'est donné il y a quelques années l'UdeS a été brillamment atteint. En
effet, de 2001 à 2005, le nombre d'inscriptions a augmenté de 36 % à la
maîtrise et de 55 % au doctorat, avec pour conséquence que les facultés
doivent désormais gérer un volume considérablement plus important de
dossiers étudiants. Or ces dossiers sont d'une grande complexité puisque
les cheminements aux cycles supérieurs sont très variés, voire
personnalisés dans certains programmes.
Devant l'accroissement de la charge de travail, deux facultés (Sciences
et Lettres et sciences humaines) ont obtenu un soutien financier dans le
cadre du Programme de soutien à la qualité de l'encadrement aux études
supérieures de type recherche pour développer des applications
informatiques maison pour gérer leurs dossiers étudiants aux cycles
supérieurs.
Lors d'une présentation de ces applications aux sept autres facultés,
ces dernières ont souhaité une application similaire et en ont fait la
demande au vice-recteur aux études supérieures. C'est à ce moment que la
direction de l'Université a mandaté le Service des technologies de
l'information (STI) pour développer pour l'ensemble des facultés un
système intégré de gestion informatisée du dossier étudiant aux études
supérieures, dénommé SYGES.
Dossiers complexes
La gestion des dossiers étudiants aux études supérieures demande un
niveau de détail plus grand que ce que permet le SIIG. Par exemple, il est
nécessaire non seulement de pouvoir identifier un directeur de recherche,
un sujet, les différentes étapes à évaluer pour la réalisation d'un
programme de maîtrise ou de doctorat, la composition d'un jury, d'une
recherche, mais également de pouvoir assurer un suivi de la progression
de chaque étudiant dans son programme. C'est ce que vise le SYGES!
Le SYGES prévoit aussi une automatisation d'une partie de la
correspondance destinée aux divers intervenants, ce qui permettra
d'alléger la charge administrative du personnel qui gère les opérations
liées aux étapes d'évaluation.
Produit paramétrable et extensible
Avec le SYGES, l'Université souhaite offrir aux facultés un outil qui
répond véritablement à leurs besoins. C'est ainsi que deux comités ont été
mis en place. Le premier en est un de gestion; il réunit le vice-recteur
aux études supérieures, les vice-doyens responsables des études
supérieures de chaque faculté, le directeur du STI, le chef de division du
STI, la chargée de projet et l'adjointe au vice-recteur. Il a pour mandat
de soutenir le projet et de favoriser la participation intrafacultaire à
la description des processus administratifs et aux diverses consultations,
et de prendre des décisions par rapport au processus. Le second comité en
est un de travail; il est composé de la chargée de projet, de l'adjointe
au vice-recteur et des répondantes facultaires. Il a le mandat de
participer à l'analyse détaillée du futur système, de consulter les commis
académiques, de rapporter les pratiques facultaires, d'identifier le
dénominateur commun et de soumettre des propositions au comité de gestion
pour décisions. Parce que l'expérience développée par les facultés des
Sciences et des Lettres et sciences humaines est primordiale, deux des
trois répondants du comité de travail proviennent de ces deux facultés et
la troisième provient de la Faculté de génie, qui s'est portée volontaire
pour la première phase de développement du SYGES.
À terme, le projet du SYGES devrait permettre d'améliorer la
systématisation de la gestion des dossiers des étudiantes et étudiants
inscrits aux études supérieures en ajoutant de l'information qui leur est
propre. Les concepteurs prévoient également faciliter l'intégration future
de nouveaux services destinés à ces étudiants ainsi qu'aux personnes qui
gèrent leur dossier. Le SYGES doit faciliter le suivi et l'encadrement des
étudiantes et étudiants en vue d'accroître le taux de réussite des études
dans les délais prescrits. Le SYGES pourra également traiter les dossiers
des stagiaires postdoctoraux.
Favoriser la réussite
En permettant un meilleur suivi individualisé, le SYGES favorisera le
taux global de réussite dans les programmes aux cycles supérieurs.
Lorsqu'il sera complété, le système devra couvrir toutes les facettes du
dossier des étudiantes et étudiants aux 2e et 3e cycles et des stagiaires
postdoctoraux. Il traitera le processus depuis l'admission jusqu'à
l'obtention du diplôme. Le SYGES effectuera un bon suivi des diverses
échéances et permettra de détecter rapidement les écarts et de les
signaler aux intervenantes et intervenants. Ceux-ci pourront alors
réajuster la progression de l'étudiante ou de l'étudiant et ainsi limiter
les impacts sur le déroulement des études vers la réussite.
Un système stratégique
Système stratégique pour l'Université, le SYGES sera intégré au système
clientèle étudiante et représente un effort significatif visant une saine
gestion des dossiers étudiants aux cycles supérieurs.
«En résumé, le SYGES doit permettre d'obtenir de manière facile,
autonome et conviviale des données de gestion aussi complètes que possible
pour pouvoir faire des analyses détaillées et prendre des décisions
éclairées», explique le vice-recteur aux études supérieures et à la
formation continue, Denis Marceau. «Il permettra en outre de saisir un
dossier complet pour chaque étudiant contenant toute l'information le
concernant, pouvant même couvrir les sources de soutien financier.»
Le SYGES permettra aux facultés d'exploiter des méthodes et procédés
communs pour le traitement des dossiers des étudiantes et étudiants aux
études supérieures et ainsi de travailler ensemble à améliorer le
traitement des dossiers et l'encadrement des personnes inscrites aux
programmes de maîtrise et de doctorat.
«Notre but est d'offrir un système de gestion qui soit souple, simple,
convivial, performant et évolutif pour permettre un suivi de qualité des
étudiantes et étudiants aux cycles supérieurs», conclut Denis Marceau.
Retour à la une
|