Êtes-vous préparé aux catastrophes?
Qu'arrive-t-il quand une catastrophe survient? Comment faut-il réagir
devant une inondation? Sommes-nous préparés à l'érosion des berges, au
déversement de matières dangereuses ou encore aux crises sociales qui
découleraient de situations désastreuses?
Face à ces éventualités, le Département d'histoire et de sciences
politiques a mis sur pied le projet SOS : Catastrophe. Le 4 décembre, trois
experts en mesures d'urgence ont pris part à une première activité, pour
présenter les rôles des différents intervenants dans l'élaboration et
l'application de plan d'urgence à la suite d'une catastrophe. Il s'agissait
de Michel Richer, directeur du service de protection contre les incendies de
la Ville de Sherbrooke, Nicole Fugère, conseillère en sécurité civile en
Estrie au ministère de la Sécurité publique du Québec, et du major Martin
Bélisle, officier des Forces canadiennes.
Coordonner les efforts
Depuis l'incendie survenu à Saint-Basile-le-Grand en 1988, les plans
d'urgence ont bien changé, a fait remarquer Nicole Fugère. Le Québec est
passé d'une politique de réparation des sinistres à une politique de
prévention qui permet de réduire la vulnérabilité des citoyens face à de
telles situations.
Les municipalités aussi ont dû emboîter le pas. La Ville de Sherbrooke
possède un plan d'urgence détaillé qui permet de déployer une équipe très
rapidement. Toutefois, selon Michel Richer, il faut aussi développer une
culture de prévention en sécurité civile chez les citoyens. Cette culture
commence par l'habitude de changer régulièrement les piles de nos détecteurs
de fumée.
Ici et ailleurs
Les Forces canadiennes possèdent, en cas de crise, des équipes
d'intervention qui appuient les équipes municipales, provinciales et
nationales. Nous n'avons qu'à nous rappeler leur soutien lors du verglas
de 1998.
L'armée a également des capacités d'intervention à l'étranger. Ce fut le
cas notamment au Sri Lanka à la suite du tsunami en 2005 ou lors de
l'évacuation des ressortissants canadiens au Liban l'été dernier.
En appui à d'autres partenaires, l'armée peut déployer en 12 heures une
équipe de reconnaissance intervenant sur quatre axes : les soins médicaux,
l'eau potable, le génie civil et la coordination des efforts.
Mieux prévenir
Chez nous, des évènements comme le
déluge du Saguenay ou le verglas de 1998 ont démontré l'importance de
développer une culture de prévention en sécurité civile. Le projet SOS :
Catastrophe lancé à l'Université vise donc à sensibiliser les citoyens en ce
sens. Les organisateurs tiendront ces prochains mois d'autres activités. Un
forum d'information aura pour but de développer une culture de sécurité
civile. Le point culminant du projet aura lieu du 29 au 31 mars avec la
présentation de nombreux kiosques, dont certains bâtis par des élèves des
écoles primaires et secondaires de la région, et une simulation de la
gestion d'un tremblement de terre sera faite.
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