La Faculté des sciences brille dans
les revues Science, Cell et Nature
Selon le financement reçu par ses chercheurs, l'UdeS
domine
les universités francophones d'Amérique pour le nombre d'articles
parus dans ces prestigieuses revues depuis l'an 2000
PIERRE MASSE
Le leadership et l'excellence de la Faculté des sciences de l'Université
de Sherbrooke lui permet de briller parmi l'élite mondiale en recherche
fondamentale. En effet, le nombre de parutions d'articles dans les trois
revues les plus prestigieuses que sont
Science,
Nature et
Cell est
remarquable. Sherbrooke se classe au 1er rang des universités francophones
du continent pour le nombre de publications, en proportion du financement
qu'elle reçoit pour la recherche en sciences pures.
Recruté à l'Université Yale, Alexandre Blais est le dernier professeur
arrivé à la Faculté des sciences. Il publiera bientôt un article dans la
prestigieuse revue
Nature. Cet article portera sur le premier circuit quantique
intégré qui permettrait de bâtir un ordinateur quantique dont la puissance
de calcul est presque inimaginable.
Cet article s'ajoute à une liste, de plus en plus longue, d'articles
publiés par les chercheurs de la Faculté des sciences dans les revues les
plus prestigieuses en sciences fondamentales. Depuis l'an 2000, ces
professeurs ont publié 11 articles dans
Science,
Cell et
Nature. Les
mesures d'impact scientifique relevées par Essential Science Indicators
positionnent ces revues aux trois premières places parmi plus de 6000 revues
scientifiques internationales qui publient des articles originaux dans le
domaine des sciences. Cette liste constitue une sorte de «podium» mondial
des revues en sciences et ne comprend ni les mathématiques ni
l'informatique.
Par analogie aux Jeux olympiques, sept chercheurs de la Faculté des
sciences sont montés sur ce podium. Le doyen, Don Thomas, en a gravi deux
fois les marches avec un article dans
Science et
dans Nature.
Il est suivi de près par ses collègues et collaborateurs écologistes, les
professeurs Marco Festa-Bianchet, Dany Garant et Bill Shipley. Au
Département de physique, c'est un doublé dans
Nature pour
Louis Taillefer, rejoint par Alexandre Blais, qui publie lui aussi son
deuxième article. Au Département de chimie, André Bandrauk, membre de
l'Académie des sciences du Canada, et son ancien étudiant au doctorat,
François Légaré, maintenant chercheur à l'INRS, ont chacun publié un article
dans Nature.
Ces 11 articles issus de la Faculté des sciences, ajoutés à celui du
professeur Darel Hunting, de la Faculté de médecine et des sciences de la
santé, permettent de positionner Sherbrooke au 1er rang des universités
francophones nord-américaines pour ces trois revues par dollar reçu des
organismes qui financent le secteur de la recherche en sciences pures. Si on
se réfère au nombre de chercheurs dans ce secteur, l'Université de
Sherbrooke obtient une très respectable 2e place parmi les universités
francophones. Au 1er rang des universités québécoises,
l'Université McGill dispose cependant d'un budget de recherche par
professeur en sciences pures qui dépasse de loin celui de l'UdeS.
Les chercheurs en sciences et les
organismes qui les financent évaluent la performance en recherche par
l'impact des découvertes. Celles publiées par les revues les plus convoitées
comme
Science,
Nature ou
Cell sont les découvertes
auxquelles se référera la communauté mondiale de chercheuses et chercheurs
dans de nombreuses disciplines et pour une longue période. En d'autres
termes, les avancées scientifiques majeures de ces découvertes fondamentales
ouvrent la voie pour les recherches subséquentes et donnent naissance à un
grand nombre d'autres découvertes.
Il y a un peu plus de 10 ans, l'organisme Science Watch, qui veille sur
l'impact des universités dans le secteur des sciences, a qualifié
l'Université de Sherbrooke d'étoile montante parmi les universités
canadiennes. Peut-être devrait-on dorénavant qualifier la Faculté des
sciences de l'Université de Sherbrooke d'étoile au firmament des sciences… à
vous de décider.
Sources : Thomson Scientific (banque Web of Science,
Essential Science Indicators, 2006); MDEIE (tableau synoptique sur la
recherche universitaire québécoise, 2004); CREPUQ (banque EPE, 2004).
Retour à la une |