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Liaison, 7 décembre 2006

L'heure des bilans

Dominique Pelletier, étudiante en communication, rédaction et multimédia, vient de compléter une session en échange à l'Université d'État de Portland, en Oregon. L'expérience de l'étranger permet aussi d'effectuer un voyage intérieur – une introspection où l'on fait le point sur sa vie et ses aspirations. Dominique nous envoie de la côte Pacifique ce carnet de voyage tout personnel. Un bilan mi-figue mi-raisin où elle constate qu'elle est mûre pour une nouvelle étape de sa vie.

DOMINIQUE PELLETIER

Plus que deux semaines. Aussi bien dire que c'est déjà fini. Tout a passé si vite. J'ai encore l'impression d'être étrangère dans cette ville. Aussi accueillante qu'elle puisse être, Portland ne montre pas ses dessous à n'importe qui. Particulièrement à cause du fameux legal drinking age passé à 21 ans partout aux USA. J'en ai 26, et ça ne m'a pas empêchée de pester plus souvent qu'à mon tour contre le zèle des Oregoniens à faire respecter cette loi à la lettre. La plupart des amis que je me suis faits ici ont 20 ans et moins, et il n'est pas question que j'achète quoi que ce soit d'alcoolisé en leur compagnie. Les cartes de tout le monde, et que ça saute. Ils m'attendent dehors? Et bien, ils devront rentrer pour montrer leur ID. La loi, c'est la loi. Tout ça pour dire que mon rallye dans les bars portlandais a été moins prenant que je ne l'avais imaginé. Faute de partenaires âgés ou volubiles, j'ai laissé tomber le nightlife pur et dur pour me tourner vers la centaine de spectacles offerts chaque semaine à P-Town. Dès lors, seule ou accompagnée, des spectacles, j'en ai vu à m'écoeurer. À la fin d'octobre, j'en avais plus qu'assez. Alors, il reste quoi? Les restaurants? le cinéma? la chambre de résidences? Moi qui m'imaginais de folles virées, des rencontres animées, des soirées inoubliables, je me suis retrouvée comme à 16 ans, rien à faire, nulle part où aller. Maudite loi poche qui encourage les jeunes à prendre de la drogue dehors au lieu de trinquer gentiment.

Bon, dit comme ça, ça a l'air pathétique... Je suis quand même sortie un peu; j'ai quand même vécu des matins difficiles, «scotchée» à ma bouteille d'eau. Rien pour mettre ma session en péril, toutefois. Parce que les cours, franchement, c'est pas ce que j'ai vu de pire. Les circonstances ont voulu que, pour des raisons d'équivalences, je choisisse des cours de niveau 200 – soit de niveau débutant. La matière est intéressante, oui; mais les exigences sont... disons... élémentaires. Pour moi qui suis une senior student, avec plus de 145 crédits universitaires

à mon actif, le défi est facile à relever. Mais bon, n'allez pas penser que je me plains : c'est ma dernière session, j'en mérite bien une «petite facile».

Qu'est-ce qui me restera de cette session à l'étranger? Voyons... mon anglais est meilleur, c'est certain. J'ai quelques nouveaux amis; pas autant que je me l'étais imaginé. Les choses ont tourné autrement – j'ai mis beaucoup d'oeufs dans le même panier, si vous voyez ce que je veux dire. J'ai visité un peu l'Oregon; well, une journée sur la côte à Cannon Beach, une fin de semaine à Seattle, un après-midi pluvieux à Multnomah Falls. Pas de voiture, on fait un peu dur quand c'est l'heure de partir à l'aventure... Sinon, j'ai ouvert mes horizons dans une université où le département des communications a une vision totalement différente de celle de Sherbrooke. Ici, c'est très com interpersonnelle, du genre how to manage value conflict in a high context culture et how my behavior affects the way you think I think you think I am. Différent, quoi. Si ça aura vraiment été nécessaire à ma formation? Bah, j'imagine que oui. Ça ne fait jamais de tort d'aller voir ailleurs.

En fait, la principale raison pour laquelle je suis contente d'avoir passé la session ici plutôt qu'à Sherbrooke, c'est que ça fait changement. Parce que l'école, j'en ai assez. Mes trois stages m'ont permis de goûter au fameux monde du travail, et maintenant, j'en veux plus. Assez, les soirées passées devant mon ordi à faire de la recherche ou à taper des textes! Assez, les excursions refusées parce que je suis en retard sur mon horaire! Assez, le sentiment de culpabilité chaque fois que je fais autre chose qu'étudier! J'en ai marre. Moi, je ne veux plus étudier : je m'en vais travailler.

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21 octobre 2006 : 20°C sous le soleil de la côte Pacifique!

 

 

Randonnée à Cape Falcon, sur la côte oregonienne.
Randonnée à Cape Falcon, sur la côte oregonienne

 

 

Multnomah Falls, Oregon
Multnomah Falls, Oregon

 

 

On vit dangereusement sur la côte Pacifique.
On vit dangereusement sur la côte Pacifique.

Photos : Dominique Pelletier

 

 

 

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