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2002-2006
«Liaison fait des petits!» – Charles Vincent
En 2002, Charles Vincent, qui avait déjà assuré l'intérim en 1998,
reprend la barre du journal. Il se donne pour mission d'en rajeunir
l'apparence, d'en démocratiser le contenu et de favoriser un style grand
public, notamment par l'ajout de chroniques destinées à des clientèles
ciblées. Il accroît également le nombre de collaborateurs. En plus du
journal, il entreprend de créer des «produits dérivés». Parmi ces
nouveautés : la page mensuelle Liaison-région dans le quotidien La
Tribune, le calendrier événementiel Liaison-événements et la
publication Liaison-médias destinée aux gens des médias. Quant au
journal, il sort du campus, étant distribué notamment dans des présentoirs
chez les principaux libraires de Sherbrooke.
«Pour moi, il était important de faire de Liaison le journal de
toute la communauté universitaire. On a donc donné plus de visibilité aux
étudiants, ouvert certaines chroniques à tous les employés et multiplié les
campagnes de visibilité. Et pour être certain que ça se sache, on a
publicisé nos actions. Sauf erreur, c'était la première fois que Liaison
faisait l'objet d'une campagne de publicité», dit Charles Vincent.
Son plus beau souvenir à Liaison? Sans le moindre doute : les
rencontres qu'il a pu faire. «Quand on est rédacteur en chef d'un journal
universitaire, on en voit des gens. On la fréquente son université. Corridor
par corridor. Bureau par bureau. J'ai interviewé des gens généreux, ouverts,
chaleureux. Des professeurs, des étudiants, des employés de tous les
statuts. Il y a sur notre campus des gens d'une richesse exceptionnelle.»
Aujourd'hui éditeur du journal, Charles Vincent entend bien continuer à
faire en sorte que Liaison soit plus que jamais le témoin du leadership qui
se manifeste au quotidien à l'Université.
Artisans dans la continuité
Malgré les rédacteurs et collaborateurs qui passent, Liaison peut
compter sur des artisans qui en assurent la continuité. Parmi eux, le
photographe Roger Lafontaine, qui arpente le campus depuis trois décennies,
et le monteur Richard Lareau, à l'œuvre depuis 17 ans. Ces derniers ont
connu les changements technologiques : les rouleaux de pellicule et le
montage manuel à l'Exacto ont fait place aux équipements numériques; un
passage qui n'a pas toujours été de tout repos.
La réviseure Rachel Hébert est aussi une artisane importante, gardienne
de la qualité des textes publiés. «Je suis probablement la lectrice la plus
assidue de Liaison, puisque j'en fais la révision depuis 13 ans! En
si peu de temps, j'ai quand même vu bien des choses passer : les photos
couleur, l'intégration Internet, quelques rédacteurs en chef... Mais il y a
aussi des choses qui ne changent pas. Comme par exemple la tradition qui
veut que le rédacteur en chef déclare, à la dernière correction d'épreuves
d'un numéro : On va avoir un beau journal! Et la prophétie se réalise chaque
fois», dit Rachel Hébert. L'auteur de ces lignes l'a récemment appris à ses
dépens. Ayant trop tardé à prononcer la phrase magique, le titre de sa
manchette principale n'a jamais été imprimé!
(Propos recueillis par Robin Renaud)
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