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«Liaison ne faisait pas toujours plaisir à tout le monde,
y compris aux étudiants. Un certain jeudi après-midi, à la suite de la
publication d'un article qui avait eu l'heur de jeter le feu aux poudres
chez les dirigeants étudiants, voilà qu'un commando fait une razzia des
exemplaires de Liaison dans les présentoirs du Campus principal, pour les
entasser sur le parvis du Pavillon central et y mettre le feu. L'événement,
connu sous le nom d'Autodafé de Liaison, nous ramenait soudain, l'espace
d'un après-midi, aux noirceurs les plus sombres de l'Inquisition
espagnole... L'événement fut, bien sûr, couvert dans le numéro suivant.» –
Marc Bernier
Liaison – 20 février 1975
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1971-1976
«À 100 milles à l'heure» – Marc Bernier
L'équipe Marc Bernier-Gaston Stratford entre en fonction en juin 1971. Le
28 octobre, 1e lettrage de Liaison change radicalement. Cette
nouvelle identité graphique durera 16 ans. Les étudiantes et étudiants font
leur apparition dans les pages du bulletin en 1973. Sur les photos, les
cheveux et les barbes des hommes s'allongent alors que, chez les femmes, les
jupes raccourcissent. Et Liaison traverse les modes!
«Gaston Stratford et moi sommes entrés au service de l'Université à peu
près en même temps, en juin 1971, moi à titre de directeur de l'information,
lui à titre d'adjoint. Aussi bien dire que nous étions alors deux pour
assumer la totalité de l'information interne – via Liaison – et les
relations de presse de l'Université, pour un établissement qui comptait
sensiblement alors le même nombre d'unités administratives qu'aujourd'hui»,
raconte Marc Bernier.
«Le rythme était plutôt trépidant, puisqu'il nous fallait également
convoquer les conférences de presse, diffuser les communiqués à l'extérieur,
monter les dossiers de presse, faire face aux demandes d'information des
médias, etc. C'est probablement cette impression de vivre à 100 milles à
l'heure que je retiens le plus de cette période. C'est sûrement aussi cette
pression incessante qui nous faisait pousser un soupir de soulagement quand,
le mercredi midi, finissait la correction des dernières épreuves de nos huit
pages hebdomadaires.»
Le meilleur souvenir que garde Marc Bernier de cette époque est la
fréquentation quotidienne du casse-croûte Chez Alice, alors situé au
rez-de-chaussée de l'actuel Pavillon Georges-Cabana : «Vers 10 h, tous les
matins, les membres de la direction venaient s'asseoir, prendre un café et
griller une cigarette, bref respirer par le nez pendant quelques minutes.
C'était une occasion privilégiée de rencontrer vice-recteurs, secrétaire
général, directeurs de service, parfois un doyen égaré au Pavillon central,
et obtenir de première main toutes les nouvelles qui constitueraient le menu
du prochain Liaison.»
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