Liaison, 23 novembre 2006
Bilan de santé organisationnelle
Résultats de la consultation auprès du personnel
MARYSE LABBÉ
Au printemps dernier, 1534 membres du personnel ont participé, en toute
confidentialité, à l'évaluation de la santé organisationnelle de
l'Université de Sherbrooke au moyen d'un questionnaire en ligne. «Sur la
base des résultats obtenus, l'opération est réussie, et aux yeux d'une
majorité de répondants, l'Université demeure un endroit où il fait bon
travailler», estime le vice-recteur à la communauté universitaire, Jean
Desclos.
«De façon globale, bien qu'il y ait place à amélioration pour certains
aspects, les résultats sont effectivement encourageants», poursuit
Isabelle Madore, conseillère en gestion et coordonnatrice du projet.
Rappelons que cette étude, qui est le fruit d'une démarche proposée par le
Syndicat des employées et employés de soutien, avait comme objectif
premier de mesurer l'état de bien-être du personnel, tout en identifiant
les facteurs organisationnels susceptibles d'expliquer cet état.
Le bien-être et la santé psychologique
Tout d'abord, une majorité de
répondants estiment travailler dans un milieu caractérisé par un climat
relationnel agréable et dans un environnement physique adéquat. Aussi,
très peu de répondants ont indiqué envisager la possibilité de quitter
l'institution.
Même si l'ensemble du personnel
considère que l'UdeS dispose de services adéquats pour aider les personnes
présentant des problèmes de santé psychologique, une majorité des
répondants ont une perception plutôt mitigée quant à leur propre capacité
d'aider une personne en détresse psychologique. Ils ont cette même
perception par rapport à la capacité d'intervention des autres employés et
de leurs supérieurs.
De plus, une forte majorité de
répondants ont indiqué n'avoir pratiquement jamais observé de
comportements de violence psychologique ou d'abus de pouvoir et n'avoir
jamais vécu d'actes de harcèlement au sein de leur milieu. «Il ressort que
les comportements de harcèlement les plus fréquents à l'Université sont
tout de même assez rares. Ils se présentent sous forme de violence mineure
(parler dans le dos d'une personne, être bête, cacher de l'information,
ignorer, etc.) et sont néanmoins caractéristiques des milieux qui vont
relativement bien», mentionne le professeur François Courcy, coresponsable
du projet et chercheur sur la violence au travail au Département de
psychologie.
Le travail et la reconnaissance
Une grande majorité des répondants disent occuper un emploi qui est
signifiant pour eux et dans lequel ils ont suffisamment d'autonomie.
Aussi, ils estiment posséder toutes les compétences requises pour
effectuer un travail de qualité. Toutefois, un peu plus du quart des
répondants ont indiqué ressentir une forte une charge de travail. En
contrepartie, les signes d'épuisement rapportés n'ont pas affecté le
sentiment d'accomplissement personnel, qui demeure très élevé.
En outre, l'équité perçue en ce qui concerne l'attribution de diverses
formes de reconnaissance (attribution de promotion, accès à la permanence,
accès à la formation continue, etc.) est jugée comme étant une zone
d'amélioration potentielle. Parmi les autres points à surveiller, il y a
notamment l'engagement envers la personne supérieure, la reconnaissance de
la contribution du personnel et la présence de conflits de rôle. «Il
s'agit là de sphères où des actions proactives pourraient rapidement
produire des effets positifs», soutient le professeur Alexandre Morin, du
Département de psychologie, également coresponsable du projet
d'évaluation.
Les étapes subséquentes
Cette évaluation constitue un premier niveau d'analyse et sera
complétée par une recherche plus spécifique d'informations visant à cerner
les causes associées aux problématiques identifiées. «Ces efforts
collectifs ont pour but, comme notre plan de développement stratégique en
fait foi, d'assurer un milieu de travail sain et susceptible d'offrir des
occasions de développement à chacun. Cette évaluation servira d'outil de
référence pour des actions concrètes visant à maximiser la qualité de vie
de la communauté universitaire», rappelle le vice-recteur Jean Desclos.
Les résultats de l'étude doivent toutefois être interprétés avec
prudence puisque des aspects soulevés touchent l'ensemble du personnel,
tandis que d'autres sont davantage reliés à des catégories de personnel ou
à certaines unités administratives. C'est pourquoi, au cours des prochains
mois, les résultats spécifiques seront présentés à l'exécutif des unités
concernées, de même qu'aux syndicats et aux associations professionnelles.
La diffusion auprès des divers groupes sera l'occasion idéale de
solliciter l'avis du personnel quant aux solutions envisageables, de sorte
que les actions soient ciblées et mobilisatrices.
Pour prendre connaissance de façon plus détaillée des résultats globaux
de l'évaluation :
www.USherbrooke.ca/UdeSante
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