La tête dans les études et les pieds sur la piste
STÉPHANIE RAYMOND
Près de 30 heures de cours et 20 heures d'entraînement par semaine. En
plus, les travaux, les sorties et le boulot, sans oublier les heures chez le
chiro, le masso et le physio. Josée Bélanger et Alex Genest, étudiants de
première année au baccalauréat en kinésiologie de la Faculté d'éducation
physique et sportive, courent dans la vie comme dans leur sport. La joueuse
de soccer et le coureur de fond du Vert & Or s'en sortent néanmoins très
bien, ayant été nommés recrues masculine et féminine de l'année au Canada
dans leur discipline (voir notre autre texte en page 19).
À voir leur sourire et la flamme dans leurs yeux lorsqu'ils parlent du
sport-études, la combinaison ne leur semble en effet pas si lourde. La
recette magique? «Ça demande beaucoup d'organisation et de planification»,
répondent en chœur les étudiants athlètes. Et aussi de la persévérance, le
goût du dépassement et le sens de l'engagement. Mais ça, il a fallu le leur
faire dire. Le dernier ingrédient gagnant? L'Université de Sherbrooke, tout
simplement.
Faire du sport à l'UdeS : un cadeau
«L'Université de Sherbrooke est la meilleure université pour le
sport-études au Canada, affirme sans hésiter Alex Genest. Si je n'étais pas
venu ici, je serais parti aux États-Unis.»
Pourquoi la meilleure? Premièrement en raison de la Fondation Athlétas,
qui remet des bourses aux athlètes du Vert & Or. «De plus, l'Université de
Sherbrooke est reconnue en athlétisme et j'ai un entraîneur très compétent»,
ajoute l'athlète. Le sport-études à Sherbrooke, c'est aussi pour la
compréhension dont font preuve, d'une part, les professeurs envers les
engagements des athlètes, et d'autre part, les entraîneurs envers les
athlètes comme étudiants. «Les professeurs sont très compréhensifs, c'est
facile de s'arranger avec eux, affirme Josée. On a déjà déplacé la journée
d'un examen rien que pour moi.»
«J'ai aussi été attiré à l'UdeS par le baccalauréat en kinésiologie, qui
est offert en régime coopératif et qui permet de développer de nouvelles
façons de s'entraîner, en plus d'aider à comprendre pourquoi on fait tel ou
tel entraînement, poursuit Alex. Et finalement, j'aime beaucoup Sherbrooke;
c'est une ville sportive avec des installations incroyables.»
Le rêve : faire bouger les gens
Josée a le potentiel de devenir joueuse de soccer professionnelle et
Alex, celui de participer aux Jeux olympiques en cross-country. Mais
lorsqu'on leur demande ce qu'ils veulent faire plus tard, ils répondent
plutôt : sensibiliser les gens aux bienfaits de l'activité physique.
«J'étudie en kinésiologie non pas pour devenir entraîneur, mais pour
sensibiliser la population aux bienfaits du sport, explique Alex. Je suis
très sensible à la santé des gens, et je veux faire de la prévention en les
faisant bouger et en leur montrant le plaisir qu'ils peuvent en retirer.»
«Nous, on connaît les bienfaits du sport et d'une saine alimentation,
ajoute Josée. On peut être des modèles pour ceux qui ont besoin d'un coup de
pouce.»
Car le sport n'aide pas seulement le
corps. «Le soccer m'a aidée à me développer et à m'épanouir autant au niveau
mental que physique. Les qualités qu'on développe par le sport servent dans
la vie de tous les jours.»
«Juste d'avoir un objectif par semaine, peu importe lequel, et de
l'atteindre aide à l'épanouissement», conclut Alex. À les entendre, qui
pourrait encore en douter?
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