Banquet du 50e anniversaire
La promotion 1956 se retrouve à l'Université
VALÉRIE CHARBONNEAU
Ils ont quitté, il y a 50 ans, les bancs d'une université fière de ses
deux années d'existence. Ils l'ont retrouvée le temps d'un banquet à
l'occasion du 50e anniversaire de l'obtention de leur
baccalauréat ès arts.
Le 4 octobre, 13 des 50 premiers
rhétoriciens formés à l'Université de Sherbrooke, alors issue du séminaire
Saint-Charles-Borromée, ont échangé souvenirs et anecdotes lors de
retrouvailles organisées par le Réseau de l'Université de Sherbrooke. «Je
nous souhaite la bienvenue à notre
alma mater!» a lancé en guise
d'introduction Gérard Poulin, secrétaire de la classe, également professeur
retraité de la Faculté d'éducation.
Toujours aussi fiers de leur appartenance à l'Université, les diplômés
n'ont pas hésité à revêtir pour l'occasion la cape vert et or créée pour la
collation des grades 2006. Le président du Réseau, Michel Clair, a
d'ailleurs remercié cette cohorte pour avoir été des premiers ambassadeurs à
faire rayonner leur
alma mater : «En 1956, il n'existait aucune association de
diplômés. Qu'à cela ne tienne! Par vos vies, par vos actions, par vos
réalisations, vous avez été des bâtisseurs de cette université. Vous avez
véhiculé tout son savoir-faire, son audace, sa jeunesse. Pour cela, tous les
diplômés vous lèvent leur mortier!»
Pour reconnaître officiellement leur apport au développement de
l'Université, la doyenne de la Faculté des lettres et sciences humaines,
Lynda Bellalite, et le vice-recteur aux relations institutionnelles, Louis
Marquis, ont invité chacun des diplômés présents à monter sur scène. Ils y
ont reçu à nouveau un diplôme, cette fois honorifique, de l'Université de
Sherbrooke.
Un amusant retour en 1956
Des faits historiques, tout comme des souvenirs beaucoup plus personnels,
ont pimenté la journée. Les diplômés ont été touchés par la présence de
l'abbé Tancrède Labrecque, un enseignant retraité du Séminaire, qui se
rappelle bien le passage de cette cohorte dans son institution. L'écoute
d'un enregistrement datant de 1953, où le groupe entamait en chœur leur
chant de classe, a aussi provoqué bien des éclats de rire.
Pour sa part, Gérard Poulin s'est amusé à évoquer la controverse qui a
entouré à l'époque la traduction de leur devise
Estos lumen mundi :
«Ou bien on traduit par
Sois lumière du monde,
ou bien on traduit par
Sois LA lumière du monde.
Admettons, chers confrères, que notre idéal n'a pas encore été atteint!»
Après le dîner, qui concluait la
journée, les diplômés affichaient une grande satisfaction. «C'est
extraordinaire que l'Université souligne le passage de ses anciens étudiants
diplômés de cette façon, a résumé Gérald Poulin. Et quelle belle délicatesse
de nous permettre de vivre ce moment en compagnie de nos proches. L'ambiance
détendue et anecdotique qui règne ici nous rappelle bien le style de jeunes
étudiants que nous étions dans le temps!»
Le jour de l'obtention de leur diplôme en 1956, le président de la
classe, Bernard Desruisseaux, s'adressait ainsi à la cohorte : «Faut-il vous
assurer que nous sommes fiers d'appartenir à la famille borroméenne et à
celle de l'Université de Sherbrooke et que nous nous efforcerons de leur
faire honneur. De telle sorte que les autorités de Saint-Charles et celles
de l'Université pourront dire avec fierté, de chacun de nous : Il est bien.
C'est nous qui l'avons formé.» Cinquante ans plus tard, c'est aussi en ces
mots que Gérard Poulin a choisi de conclure son allocution.
Le banquet du 50e anniversaire est organisé chaque année par
le Réseau de l'Université de Sherbrooke. L'activité, dont la 1re
édition s'est tenue en 2005, réunit tous les diplômés d'une même année afin
de célébrer les 50 ans de l'obtention de leur diplôme à l'Université de
Sherbrooke.
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