Semaine québécoise de l'orientation du 30 octobre au 5 novembre
Pour éclairer ses choix professionnels tout au long de sa
vie
ROBIN RENAUD
Le monde de l'emploi évolue constamment et rapidement. Dans
cette mouvance, les étudiants et les futurs travailleurs risquent d'avoir à
faire des choix à caractère professionnel plus d'une fois au cours de leur
vie; les conseillers d'orientation seront alors de précieuses ressources
pour les aider. C'est le thème qui sera abordé lors de la Semaine de
l'orientation, du 30 octobre au 5 novembre.
Ouvrir ses yeux
On trouve à l'Université de
nombreux conseillers d'orientation. Certains oeuvrent au sein de facultés,
d'autres sont rattachés à des services, dont celui de psychologie et
d'orientation. Louise Lehouillier est conseillère d'orientation et occupe un
poste de conseillère pédagogique à la Faculté d'éducation. «Notre rôle est
aussi d'amener la personne qui nous consulte à explorer des possibilités
auxquelles elle n'aurait pas songé, dit-elle. Souvent, les gens choisissent
un programme d'études et croient qu'ils sont contraints de choisir entre
trois ou quatre professions pour le reste de leur vie; ce n'est pas la
réalité.» Les besoins de consultation auprès d'un conseiller d'orientation
sont très variables, poursuit-elle : «Certaines personnes ne savent pas par
où commencer leur réflexion ou leurs démarches alors que d'autres veulent
simplement valider leur choix.»
Pour la vie
Pour sa part, le conseiller d'orientation Daniel Demers est
conseiller en recrutement au Bureau de la registraire. Il estime que les
carrières sont aujourd'hui moins linéaires qu'autrefois : «Les gens vont
connaître une séquence de contrats et d'opportunités. Souvent les étudiants
veulent savoir exactement où ils vont travailler. Or, rien ne dit qu'ils ne
remettront pas en question leur choix dans quelques années.»
Luc Pinard, conseiller
d'orientation au Service de psychologie et d'orientation affecté au projet
Passeport Réussite, poursuit sur la lancée de son collègue : «On veut
expliquer aux jeunes que le cheminement d'orientation en est un qu'ils vont
avoir à poursuivre tout au long de leur vie. Les choix qu'ils font ne sont
pas irrévocables. En cours de route, ils évolueront et il leur sera utile de
bien connaître leurs qualités, leurs valeurs et leurs forces. Ils devront
s'appuyer là-dessus pour mieux saisir les opportunités qui s'offriront à
eux.» Il estime donc qu'une démarche effectuée au cours des études
universitaires peut se révéler utile plus tard : «Une même personne risque
de voir ses priorités changer avec les années, par exemple quand viendra le
temps de fonder une famille.»
Hors des sentiers battus
Au cours de la Semaine québécoise de l'orientation, des
interventions seront faites pour mettre en valeur des gens qui ont connu des
parcours professionnels surprenants. Entre le choix de carrière initial et
la vie professionnelle, il y a souvent un certain écart.
«Quelqu'un qui termine un
diplôme comme ingénieur ou comptable peut très bien en arriver à travailler
dans un tout autre domaine que celui qu'il avait envisagé au départ», dit
Louise Lehouillier. Elle cite l'exemple d'un homme qui a d'abord fait
un baccalauréat en littérature et un certificat en pédagogie. Après quelques
années comme enseignant, il a occupé des fonctions de cadre en éducation. De
fil en aiguille, grâce à ses compétences en gestion, il en est venu à
diriger un organisme de développement économique. Or, ce dernier choix est
directement lié à sa grande passion pour la forêt. «Cet exemple illustre
l'importance de bien se connaître, dit la conseillère d'orientation. Ainsi,
quand se présentent des opportunités de carrière, on est plus enclin à
plonger. Les étudiantes et étudiants doivent être conscients qu'ils ont
accès à plus d'un type d'emploi.»
Une profession, mille visages
Les conseillers d'orientation sont présents dans les
institutions scolaires, les entreprises, les organisations gouvernementales
et au sein d'organismes communautaires. Leurs champs d'intervention touchent
entre autres le projet d'études, l'identité professionnelle, le bilan de
compétences, l'insertion ou la réinsertion professionnelle, l'adaptation au
travail, la réorientation. «Les conseillers d'orientation sont comme les
avocats : ils sont partout!» dit à la blague Luc Pinard. Cela démontre du
même coup la variété de défis qui peuvent attendre les gens d'un même groupe
professionnel.
À l'Université, les étudiantes et étudiants peuvent demander
une consultation en orientation auprès du Service de psychologie et
d'orientation situé au pavillon des Services à la vie étudiante. Les
employés peuvent bénéficier de services d'orientation par le Programme
d'aide au personnel. Au cours de la semaine de l'orientation, des
conférences midi seront offertes à la communauté universitaire les 1er
et 2 novembre au Carrefour de l'information. Le détail de ces activités est
donné à la page 14.
Retour à la une |