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Laisser tomber l'auto… pour une journée
ROBIN RENAUD
Lors de la Journée sans voiture le 22 septembre, plusieurs aires de
stationnement laisseront place aux piétons dans une ambiance de fête et de
réflexion.
Dans plusieurs centaines de villes à travers le monde, le 22 septembre
marque la journée sans voiture. Pour une seconde année consécutive, l'UdeS
prend part à l'événement en invitant les conducteurs à délaisser leur
automobile au profit d'autres moyens de locomotion tels que la marche, le
vélo, l'autobus et le covoiturage. Pour inciter les automobilistes à passer
de la parole aux actes, certains parcs de stationnement du Campus principal
seront interdits d'accès aux voitures et céderont toute la place aux gens,
qui seront invités à prendre part à une foule d'activités orchestrées par
les associations étudiantes et l'Université.
Ainsi, les stationnements A1, A2, A8, B1, B2, B5, B6, C1, D3, E2, K4
seront interdits aux voitures. Les stationnements B3 et D4 seront
respectivement réservés au covoiturage et aux voitures hybrides ou
électriques. En revanche, les aires C2 et K2, fermées l'an dernier,
demeureront accessibles pour y garer les véhicules.
En lieu et place des voitures, le comité organisateur compte installer un
chapiteau au centre du campus, où pourra être servi le repas du midi. Des
conférences seront également présentées à cet endroit, qui aura été décoré
avec des plantes en vue d'évoquer un certain retour de la végétation dans
cet espace bétonné. Dehors, des artistes de rue proposeront diverses
prestations, tandis que des tournois sportifs de hockey cosom et d'ultimate
frisbee opposeront les équipes des différentes facultés.
Pour Karine Lavertu, vice-présidente et responsable du développement
durable au Regroupement des étudiantes et étudiants de maîtrise, de diplôme
et de doctorat (REMDUS), il est normal que l'organisation d'une telle
journée soit prise en charge en grande partie par les étudiantes et
étudiants. Elle estime que l'un des objectifs de l'événement est de «montrer
l'impact étudiant quant à la lutte aux gaz à effets de serre. Plusieurs ont
une auto, mais tous ont le libre accès au transport en commun. Il faut donc
les sensibiliser aux alternatives qui existent à l'usage d'une voiture à des
fins individuelles».
Elle poursuit : «Le personnel de l'Université a aussi son rôle à jouer,
notamment depuis la mise sur pied des mesures de transport durable. Par
exemple, avec le logiciel Allégo qui favorise le covoiturage, plusieurs
étudiants et employés qui résident dans des villes comme Windsor ou Magog
peuvent éviter de se trouver seuls dans leur voiture et prendre contact avec
des gens prêts à covoiturer.»
Sa consoeur Ndeye Fatou Bintou Dieng, vice-présidente à la condition
étudiante à la FEUS, juge cette journée importante et souhaite avant toute
chose que les automobilistes soient bien avertis de la tenue d'une telle
journée. «Plusieurs parcs de stationnement du centre du campus seront fermés
et les gens devront garer leur voiture dans les stationnements
périphériques. Le temps d'une journée, les personnes vont pouvoir profiter
d'un campus plus animé, pour voir ce que serait un campus s'il y avait moins
de voitures. On peut imaginer un campus qui ressemblerait à une grande cour
de récréation, un lieu de rassemblement, plutôt qu'un vaste parc de
stationnement.»
Le 22 septembre, les personnes qui se présenteront à l'Université sans
leur voiture ou en covoiturage recevront un ruban vert, signe de leur
engagement environnemental. Pour les deux responsables, la journée sans
voiture offre une belle opportunité de poser un geste concret qui va dans le
sens des récentes initiatives prises par l'Université en matière de
transport durable. «Plusieurs mesures louables sont mises de l'avant par
l'Université, notamment en ce qui a trait au transport en commun. Cependant,
il reste du chemin à faire pour améliorer le réseau cyclable et les
trottoirs autour du campus», conclut Karine Lavertu.
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