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Liaison, 17 août 2006

L'énergie à la Sève

JOSÉE BEAUDOIN

J'avais donné rendez-vous à Sèverine Lanoue dans un petit bistrot sans savoir que ce serait la plus chaude journée de l'été et que ledit bistrot serait fermé pour les vacances. Elle est arrivée avec un léger retard parce qu'elle avait loupé son autobus et qu'elle avait dû se taper trois kilomètres à pied sous un soleil de plomb. Pas question de squatter la terrasse du bistro fermé le temps de l'entrevue parce qu'on était assoiffées. On est donc montées dans ma voiture et on a parcouru en sens inverse toute la distance qu'elle venait de marcher, à la recherche de n'importe quel endroit frais possédant un débit de limonade. Avant même de lui poser une seule vraie question d'entrevue, je connaissais très bien son expression fétiche : «C'est pas grave!»

Une fine observatrice

Sèverine Lanoue raconte qu'à l'âge de trois ou quatre ans, elle se tenait souvent à l'écart du groupe à la garderie, au point où les éducatrices suspectaient une légère forme d'autisme. Mauvais diagnostic. Mademoiselle observait, tout simplement. Aujourd'hui étudiante à la maîtrise en kinanthropologie, Sèverine Lanoue observe toujours, même que c'est la clé de ses recherches. Elle travaille à l'élaboration d'un nouvel outil d'observation qui permettrait d'évaluer les habiletés sociales des élèves du secondaire, mais spécifiquement dans leurs cours d'éducation physique. «En classe régulière, les élèves sont souvent assis et ont peu d'interaction entre eux, tandis qu'en éducation physique, on les met parfois en confrontation et en compétition de façon volontaire, indique-t-elle. Il n'y a rien qui existe en ce sens. Je suis donc dans un processus d'évaluation, de validation et de construction.»

Également assistante de recherche, Sèverine Lanoue collabore aux travaux du professeur Jean-François Desbiens. C'est d'ailleurs lui qui a soumis le nom de Sèverine à titre de leader en soulignant son engagement dans la vie universitaire et scientifique. Il n'a que de bons mots pour elle et c'est réciproque. «Mon père est à Montréal et j'ai un deuxième papa à Sherbrooke», dit l'étudiante en parlant de celui qui est aussi son directeur de maîtrise. Tout indique que leur complicité se poursuivra d'ailleurs au doctorat.

Une leader tranquille

Même si elle est impliquée un peu partout, Sèverine Lanoue se définit comme une leader tranquille. «J'aime aider les autres. Il y a beaucoup de mes projets qui partent de là.» Représentante étudiante des cycles supérieurs à la Faculté d'éducation physique et sportive, elle a repris, il y a trois ans, un poste qui était demeuré vacant durant trop d'années. «Je me suis un peu «autonommée» au départ, mais j'ai insisté pour qu'il y ait des élections par la suite.» Dans le cadre de ses fonctions, l'heureuse élue participe actuellement au processus d'examen du programme de maîtrise en kinanthropologie. Et, toujours inspirée par sa volonté d'aider, elle a aussi mis sur pied un projet pédagogique dans sa faculté où, essentiellement, les anciens épaulent les nouveaux dans leurs apprentissages par le biais d'ateliers.

Sur le plan scientifique, Sèverine Lanoue est l'instigatrice d'un comité national chargé d'organiser un colloque étudiant qui se tiendra à l'automne sous l'égide du Centre de recherche interuniversitaire sur la formation et la profession enseignante. Soulevée lors d'un séminaire, l'idée d'organiser un tel colloque faisait l'unanimité, mais la vraie question était : qui veut se mouiller? C'est alors que Sèverine Lanoue a lancé : «Attention, j'arrive. Je vous organise un colloque étudiant!» Tranquille, la leader? Pas tant que ça!

Une grandeur d'avance

Celle qui étudie la science de l'homme en mouvement a la fibre sportive bien développée. Toutefois, elle n'est pas tombée dans le sport quand elle était petite; elle y est tombée en devenant plus grande, très grande en fait. À 13 ans, elle mesurait 1,71 m, comme aujourd'hui d'ailleurs. L'entraîneur de basketball de son école a repéré le potentiel et, à son invitation, elle s'est initiée au jeu en troisième secondaire. Ça a été la piqûre et elle n'en démord pas depuis. Active dans la ligue intramurale de l'Université, Sèverine Lanoue entraîne aussi des jeunes au Séminaire de Sherbrooke. «Je ne suis pas une coach qui crie, même que parfois, mes joueurs me le reprochent. Ils voudraient que je me fâche un peu, dit-elle en riant. Moi, je suis plus du genre à leur dire d'analyser ce qui vient de se passer et à leur demander comment on pourrait faire pour s'améliorer.» Outre le basket, elle danse… le hip-hop et le break dance, s'il vous plaît! «Depuis trois ans maintenant, je suis des cours avec Les ateliers Jazzie-Hop ici à Sherbrooke, sur la rue Wellington. J'adore ça. J'ai de la misère à prendre l'attitude hip-hop, qui est souvent un peu baveuse, parce que j'aime trop ça. Je souris tout le temps!»

Jamais rien de grave… sauf l'accent!

Une petite vérification… Sèverine, tu l'écris bien avec un accent grave? «Habituellement, les gens l'écrivent avec l'accent aigu, mais mes parents ont fait exprès car ils voulaient m'appeler Sève.» Et ça évoque quoi le mot «sève» pour toi? «C'est une source de vie.»

Voilà. Maintenant vous comprenez mieux la majuscule dans mon titre.

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