Liaison région, 20 décembre 2006
La Faculté des sciences brille dans
les revues Science, Cell et Nature
En fonction du financement reçu, l'UdeS domine les
universités francophones d'Amérique pour le nombre d'articles parus depuis
l'an 2000
PIERRE MASSE
Le leadership et l'excellence de la Faculté des sciences de
l'Université de Sherbrooke lui permet de briller parmi l'élite mondiale en
recherche fondamentale. En effet, le nombre de parutions d'articles dans
les trois revues les plus prestigieuses que sont Science, Nature
et Cell est remarquable. L'Université de Sherbrooke se classe au
1er rang des universités francophones du continent pour le nombre de
publications, en proportion du financement qu'elle reçoit pour la
recherche en sciences pures. «C'est peu connu, mais être publié dans
Science, Nature ou Cell, c'est l'équivalent d'un athlète
qui se rend aux Olympiques!», dit le doyen de la Faculté des sciences, Don
Thomas.
Podium mondial
Recruté à l'Université Yale, Alexandre Blais est le dernier professeur
arrivé à la Faculté des sciences de l'Université de Sherbrooke. Il
publiera bientôt un article dans la prestigieuse revue Nature. Cet
article portera sur le premier circuit quantique intégré qui permettrait
de bâtir un ordinateur quantique dont la puissance de calcul est presque
inimaginable.
Cet article s'ajoute à une liste, de plus en plus longue, d'articles
publiés par les chercheurs de la Faculté des sciences dans les revues les
plus prestigieuses en sciences fondamentales. Depuis l'an 2000, ces
chercheurs ont publié 11 articles dans Science, Cell et
Nature. Les mesures d'impact scientifique relevées par Essential
Science Indicators positionnent ces revues aux trois premières places
parmi plus de 6000 revues scientifiques internationales qui publient des
articles originaux dans le domaine des sciences. Cette liste constitue une
sorte de «podium» mondial des revues en sciences et ne comprend ni les
mathématiques ni l'informatique.
Par analogie aux Jeux olympiques, sept chercheurs de la Faculté des
sciences de l'Université de Sherbrooke sont montés sur ce podium. Le doyen
de la Faculté, Don Thomas, en a gravi deux fois les marches avec un
article dans Science et dans Nature. Il est suivi de près
par ses collègues et collaborateurs écologistes, les professeurs Marco
Festa-Bianchet, Dany Garant et Bill Shipley. Au Département de physique,
c'est un doublé dans Nature pour le professeur Louis Taillefer,
rejoint par le professeur Alexandre Blais, qui publie lui aussi son
deuxième article. Au Département de chimie, André Bandrauk, membre de
l'Académie des sciences du Canada, et son ancien étudiant au doctorat,
François Légaré, maintenant chercheur à l'INRS, ont chacun publié un
article dans Nature.
1ère université francophone nord-américaine
Ces 11 articles issus de la Faculté des sciences, ajoutés à celui du
professeur Darel Hunting, de la Faculté de médecine et des sciences de la
santé, permettent de positionner l'Université de Sherbrooke au 1er rang
des universités francophones nord-américaines pour ces trois revues, en
proportion des sommes reçues des organismes qui financent le secteur de la
recherche en sciences pures. Si on se réfère au nombre de chercheuses et
chercheurs dans ce secteur, l'Université de Sherbrooke obtient une très
respectable 2e place parmi les universités francophones. Au 1er rang des
universités québécoises, l'Université McGill dispose cependant d'un budget
de recherche par professeur en sciences pures qui dépasse de loin celui de
l'Université de Sherbrooke.
Impact des découvertes
Les chercheuses et chercheurs en sciences et les organismes qui les
financent évaluent la performance en recherche par l'impact des
découvertes. Celles publiées par les revues les plus convoitées comme
Science, Nature ou Cell sont les découvertes auxquelles
se référera la communauté mondiale de chercheuses et chercheurs dans de
nombreuses disciplines et pour une longue période. En d'autres termes, les
avancées scientifiques majeures de ces découvertes fondamentales ouvrent
la voie pour les recherches subséquentes et donnent naissance à un grand
nombre d'autres découvertes. «Ces publications représentent donc un sommet
auquel souhaitent accéder un grand nombre de chercheurs. Cette montée sur
les plus hautes marches du podium des sciences représente probablement
dans le domaine du droit une nomination à la Cour suprême ou à la Cour
pénale internationale; c'est toute une reconnaissance!» renchérit Don
Thomas.
Il y a un peu plus de 10 ans, l'organisme Science Watch, qui veille sur
l'impact des universités dans le secteur des sciences, a qualifié
l'Université de Sherbrooke d'étoile montante parmi les universités
canadiennes. Peut-être devrait-on dorénavant qualifier la Faculté des
sciences de «d'étoile au firmament des sciences»… à vous de décider.
Sources :
Thomson Scientific (banque Web of Science, Essential Science Indicators,
2006); MDEIE (tableau synoptique sur la recherche universitaire
québécoise, 2004); CREPUQ (banque EPE, 2004).
Retour à la une |