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Liaison, 6 juillet 2006

 

 
En septembre, Maryse Grégoire et Patricia Bourgault offriront une formation aux infirmières et infirmiers de première ligne du CHUS pour une meilleure évaluation de la douleur.

En septembre, Maryse Grégoire et Patricia Bourgault offriront une formation aux infirmières et infirmiers de première ligne du CHUS pour une meilleure évaluation de la douleur.

Photo : Robert Dumont

 


Mieux évaluer la douleur à l'urgence

Gabrielle Granger

Lors de votre prochaine visite à l'urgence du CHUS, il y a fort à parier que l'infirmière ou l'infirmier qui évaluera la gravité de votre cas vous demande de mesurer votre douleur grâce à une échelle visuelle. En effet, au CHUS, l'évaluation de la douleur des patients sera mesurée avec encore plus de précision grâce aux recherches de terrain de Patricia Bourgault, professeure à l'École des sciences infirmières, et Maryse Grégoire, infirmière et conseillère clinicienne pour le regroupement médecine générale et urgence. Celles-ci mènent depuis novembre un projet qui vise à perfectionner l'évaluation de la douleur et à former les infirmières et infirmiers du centre de triage du CHUS dans le but d'améliorer la qualité et la sécurité des soins. D'ailleurs, pour les épauler, le fonds Brigitte-Perreault vient de leur accorder une subvention de 10 000 $ pour la poursuite de leur recherche.

Évaluation d'une douleur propre à chacun

Comme la douleur constitue la raison de 70 % des gens à se présenter à l'urgence et qu'elle n'est pas ressentie de la même intensité d'une personne à l'autre, son évaluation relève donc d'une grande importance. Ainsi, pour déterminer plus précisément le niveau de douleur ressentie par les patients, les infirmières et infirmiers peuvent se servir d'une échelle visuelle. Dans le domaine hospitalier, ces échelles pour évaluer la douleur existent depuis longtemps, mais chacune d'entre elles présentent des systèmes de gradation différents. Même au CHUS, chacun des intervenants utilisaient des échelles différentes selon leur formation ou leurs habitudes.

Ainsi, pour que les cotes d'évaluation de la douleur réfèrent à des valeurs concrètes pour tous, Maryse Grégoire et Patricia Bourgault ont proposé une échelle unique, gradée de zéro à dix, qui sera utilisée par tous les infirmiers et infirmières du CHUS. «À l'aide de l'échelle, on demande au patient où se situe sa douleur : zéro étant une absence de douleur et dix, la pire douleur que le patient puisse imaginer, explique Maryse Grégoire. Cette donnée nous donne donc une valeur de référence sur la douleur du patient et un indicateur pour le coter selon l'urgence de son cas.» L'échelle prend la forme d'une petite fiche cartonnée illustrant une gradation de couleur. Facile à utiliser, cet outil peut être employé auprès de la grande majorité des patients : «Même un enfant de cinq ans est capable d'évaluer sa douleur avec l'échelle», précise Patricia Bourgault.

Les cotes dégagées après l'évaluation de la douleur ne sont pas utilisées que pour le triage à l'urgence. Les infirmières et infirmiers inscrivent au dossier du patient la cote de la douleur pour que les membres du personnel hospitalier, à l'extérieur de l'urgence, soient au courant du degré de douleur du patient et prodiguent les soins appropriés.

Formation de 125 infirmières et infirmiers

En plus d'offrir un nouvel outil d'évaluation aux infirmières et infirmiers de première ligne, Patricia Bourgault et Maryse Grégoire préparent une formation qu'elles offriront au mois de septembre à l'Hôtel-Dieu et à l'Hôpital Fleurimont. «Nous offrirons une formation de deux heures à tous les infirmiers et infirmières de l'urgence, explique Maryse Grégoire. Au total, c'est 125 personnes qui seront formées pour mieux évaluer la douleur.» Ensuite, les deux responsables du projet procéderont à des évaluations de la qualité et de l'impact de cette formation. Elles seront faites après trois, six et douze mois, et chaque fois près de 1000 dossiers seront examinés.

Maryse Grégoire et Patricia Bourgault profiteront aussi de cette formation pour sensibiliser les infirmières et infirmiers à la douleur chronique. Comme la douleur chronique est plus méconnue et que souvent aucune lésion n'est visible, il peut être plus difficile d'en évaluer la gravité. L'échelle d'évaluation de la douleur sera donc un outil très utile pour les interventions auprès des personnes souffrant de douleurs chroniques. «La personne aux prises avec une douleur chronique, par exemple un mal de dos qui dure depuis deux ans, a autant le droit au soulagement de sa douleur que la personne qui souffre d'une douleur aiguë, comme une jambe cassée», conclut Patricia Bourgault.

Le fonds Brigitte-Perreault

Premier projet subventionné par le fonds Brigitte-Perreault, la recherche de terrain menée par les deux infirmières colle bien à la mission de cette fondation. «Comme la fondation a été créée par des médecins et qu'ils choisissent de subventionner comme première recherche un projet d'infirmières, on le reçoit comme une marque de reconnaissance et de confiance, explique Maryse Grégoire.» Enfin, Patricia Bourgault confie que le projet aura probablement une suite l'an prochain. Il serait toutefois axé sur le soulagement efficace de la douleur des patients.

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