Création du Centre d'expertise en santé de Sherbrooke
Partager le savoir pour une société en santé
ANNE-SOPHIE ROY
Un réseau unique au Québec de partenaires du milieu de la santé œuvre
désormais à Sherbrooke, confirmant une fois de plus sa position de leader en
tant que ville universitaire. Il s'agit du Centre d'expertise en santé de
Sherbrooke, dont l'Université est l'un des piliers.
Organisme sans but lucratif, le Centre d'expertise en santé de Sherbrooke
(CESS) est issu d'une collaboration entre trois partenaires universitaires,
soit le Centre de santé et de services sociaux – Institut universitaire de
gériatrie de Sherbrooke (CSSS-IUGS), le Centre hospitalier universitaire de
Sherbrooke (CHUS) et la Faculté de médecine et des sciences de la santé.
Une structure telle que le CESS permet à ses trois partenaires de
diffuser rapidement leurs découvertes dans tout le réseau médical québécois
et même à l'étranger. Ceci représente un avantage considérable tant pour les
chercheurs et les cliniciens que pour la population, qui peut ainsi
bénéficier de soins à la fine pointe des découvertes scientifiques.
«Le transfert des connaissances est au cœur de notre mission
d'enseignement et de recherche», a précisé Réjean Hébert, doyen de la
Faculté de médecine et des sciences de la santé. «La création du CESS
représente une occasion exceptionnelle pour notre faculté de partager notre
savoir auprès de différents publics, mais aussi de propager toute
l'innovation qui est développée chez nous, tant en pédagogie qu'en
recherche.»
La mission du Centre d'expertise en santé de Sherbrooke se divise en
trois volets : soutenir le développement du savoir pratique en santé,
optimiser la capacité d'exporter ce savoir et proposer des stratégies
d'amélioration du réseau de la santé et des services sociaux. Pour accomplir
cette mission, le CESS organise des colloques, des congrès et d'autres
événements à caractère scientifique. De plus, des activités de formation
ainsi que la conception et la mise en marché d'outils et de publications
font partie de ses moyens de transmission des connaissances.
Pour illustrer les retombées concrètes déjà engendrées par le CESS,
Réjean Hébert utilise un exemple qui lui est bien familier, soit le Système
de mesure de l'autonomie fonctionnelle (SMAF), outil qu'il a lui-même
développé : «Le Centre d'expertise a procédé à la formation de plus de 300
formateurs, qui eux-mêmes ont formé près de 30 000 cliniciens au Québec. Le
Centre d'expertise a aussi informatisé l'instrument et ainsi créé le eSMAF.
Cette informatisation du SMAF a été mise en marché et est actuellement
utilisée par plusieurs établissements. Elle fait également l'objet d'un
projet en Dordogne, en France, où le eSMAF sera utilisé dans l'ensemble de
la région. D'ailleurs, le premier ministre de France, Dominique de Villepin,
a annoncé la semaine dernière son intention de généraliser l'utilisation de
cet instrument dans ce pays.»
Pour des renseignements supplémentaires et pour obtenir le calendrier des
prochaines activités du Centre d'expertise en santé de Sherbrooke, consultez
le site Internet
www.expertise-sante.com.
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