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Liaison, 15 juin 2006

 

 
La fête marquant le 40e anniversaire de l'ordination de Jean Desclos avait pour thème Ma source généreuse, titre d'une chanson composée par ce dernier. Selon l'abbé André Castonguay, curé de la paroisse Saint-Charles-Garnier : «Jean Desclos a puisé à la source et l'a partagée généreusement tout autour de lui de multiples façons et en de multiples domaines.»

La fête marquant le 40e anniversaire de l'ordination de Jean Desclos avait pour thème Ma source généreuse, titre d'une chanson composée par ce dernier. Selon l'abbé André Castonguay, curé de la paroisse Saint-Charles-Garnier : «Jean Desclos a puisé à la source et l'a partagée généreusement tout autour de lui de multiples façons et en de multiples domaines.»

Photo offerte par André Castonguay

 


Le parcours singulier de l'abbé Jean Desclos

MARYSE LABBÉ

Homme de toutes les causes, Jean Desclos est partout. Troquant son complet-veston-cravate, le vice-recteur à la communauté universitaire revêt sa soutane depuis quatre décennies pour guider nos âmes et nos réflexions tout en aidant des gens dans le besoin. Le 29 mai, Jean Desclos croyait commémorer en toute simplicité ses 40 années de sacerdoce à l'église Saint-Charles-Garnier où, comme remplaçant, il célèbre encore la messe à l'occasion. À sa grande surprise, une salle bondée l'attendait. Paroissiens, membres de sa famille, amis et collègues étaient réunis pour souligner l'événement.

Si l'engagement spirituel de Jean Desclos est bien connu de plusieurs, d'autres s'étonnent qu'en 2006 un «curé» soit responsable des relations avec les associations étudiantes. C'est le cas de quelques étudiants, raconte Jean Desclos : «Dernièrement, Jean Philippe Vachon, un étudiant en génie, m'a demandé si j'allais être présent à Québec lors de la cérémonie du 4 juin où il recevrait le Prix du Lieutenant-gouverneur. Je lui ai expliqué que je ne le pourrais malheureusement pas puisque je m'étais engagé à célébrer un baptême ce jour-là. Sur le coup, il n'a pas compris que j'allais présider le baptême, car pendant toutes les années où nous nous sommes côtoyés, il n'a jamais réalisé que j'étais prêtre.»

Pas un saint, mais un esprit sain…

Enfant, Jean Desclos aspirait à devenir un saint. Adolescent, il souhaitait devenir un spécialiste des Saintes Écritures. Finalement, selon ses propres termes, il deviendra plutôt «un maniaque du souci de la personne», de même qu'un «Matthias-bouche-trou-dépanneur». On peut comprendre facilement la première appellation puisqu'il est du genre à mettre en attente les dossiers et non pas les gens qui se pointent à l'improviste dans son bureau. La deuxième appellation, qui froisse un peu l'oreille, s'explique par le fait que Matthias est celui qui a comblé la place vacante de l'apôtre déserteur. Au cours de sa carrière, Jean Desclos a en effet souvent agi comme remplaçant. Aujourd'hui, pour rendre service, ce Matthias préside encore volontiers des mariages, des funérailles et des baptêmes.

Repêché pour prêcher

Issu d'une famille riche de 14 enfants mais démunie de ressources financières et matérielles, cet Alexismontois a très vite saisi l'importance de l'entraide. Après des études au Séminaire Saint-Charles-Borromée et à l'Université de Sherbrooke, Jean Desclos est ordonné prêtre en 1966. Il enseigne la philosophie au Séminaire de Québec, puis revient en Estrie à la base de plein air Jouvence comme animateur de pastorale auprès des jeunes. Dans le souci de sauver cet organisme en grande difficulté – et dont personne ne veut les commandes – il prend le beau risque de la direction pendant quelques années. De 1974 à 1977, «pour se ressourcer», il signe des éditoriaux dans La Tribune, dont une audacieuse série pour l'époque sur la concentration des médias et la liberté de presse. Pour revenir à ses vraies sources, il œuvre comme vicaire à Sherbrooke, puis à Magog.

De chargé de cours à «aumônier du sport»

Après avoir poursuivi ses études à l'Université du Latran, en Italie, «parce que j'ai manqué un avion et que je suis resté coincé à Rome lors d'un pèlerinage», explique-t-il en riant, Jean Desclos obtient une licence et un doctorat en théologie morale. Sa carrière à l'Université de Sherbrooke débute en 1988. À la Faculté de théologie, d'éthique et de philosophie, il est successivement chargé de cours, secrétaire de faculté, professeur en éthique théologique et en bioéthique, vice-doyen et doyen. Depuis 2001, il agit comme vice-recteur à la communauté universitaire où, compte tenu de ses responsabilités, on le surnomme «l'aumônier du sport».

En quoi son «versant pastoral» vient-il influencer ses façons de faire? «Mon rapport aux gens est très certainement différent, explique-t-il. Aussi, j'attache une très grande importance à la compréhension et au sens des choses. En négociation avec les syndicats par exemple, je pense qu'il est essentiel de se situer en relation avec ses semblables pour mieux comprendre les réalités autour de nous et, ainsi, respecter l'ensemble d'un contexte.»

Le père Desclos papi?

Mais pourquoi donc le père Desclos conduit-il une minifourgonnette avec un siège d'enfant? «C'est parce que j'ai une grosse famille et des responsabilités familiales», soutient-il tout bonnement. Des éclaircissements s'imposent : en 2002, par l'entremise de sa sœur missionnaire à Madagascar, le vice-recteur a pris sous son aile deux premiers Malgaches venus étudier ici pour créer dans leur pays un département de psychologie. Au bout de deux ans, comme les conditions financières liées aux études de 3e cycle ne leur permettaient plus de rester, il leur a offert de s'établir chez lui. «Depuis ce temps, raconte-t-il fièrement, ma maison s'est transformée en auberge malgache, surtout avec la venue de trois autres Malgaches, dont la petite Anjara, âgée de quatre ans. Je suis donc devenu papi.»

En quête de contributions

Est-ce que Jean Desclos a des temps libres? Difficile à imaginer puisqu'il est engagé activement dans de nombreux projets et organismes, qu'il suffise de penser à Évangélisation 2000, au Service d'entraide et de soutien pour le clergé du diocèse, à la Corporation des amis de la Belle Chapelle de la rue Murray et à l'émission À cœur ouvert.

À titre de coprésident de la campagne 2006 de Centraide Estrie, gageons un 20 $ chacun que notre vice-recteur à la communauté universitaire saura passer la quête efficacement et nous convaincre de poser le bon geste pour venir en aide à une soixantaine d'organismes.

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