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Liaison, 25 mai 2006

 

 
Laurent Tessier, retraité du Centre sportif, connaît bien Haïti pour y être allé une quinzaine de fois comme bénévole en aide humanitaire.

Laurent Tessier, retraité du Centre sportif, connaît bien Haïti pour y être allé une quinzaine de fois comme bénévole en aide humanitaire.

 


Laurent Tessier jette un regard sur les récentes élections en Haïti

Un retraité missionnaire dans l'âme

Gabrielle Granger

Le 14 mai avait lieu la cérémonie d'investiture de René Préval, le nouveau président d'Haïti. L'événement a rassemblé près de 300 dignitaires de partout dans le monde et il laisse entrevoir un nouvel espoir pour ce pays affaibli et divisé. Toutefois, certains ne croient pas que le changement de garde améliorera la situation de la population. C'est le cas de Laurent Tessier, retraité de l'UdeS et grand voyageur, qui considère que seule l'aide concrète peut aider les Haïtiens.

Aide concrète nécessaire

Laurent Tessier, ancien employé du Centre sportif, parle en connaissance de cause. Depuis 1984, il s'est rendu une quinzaine de fois en Haïti, le pays le plus pauvre des Amériques. Pendant ses voyages humanitaires, il a été bouleversé par les différents visages de la misère des Haïtiens : faim, violence, pauvreté et manque de scolarité. La réalité dans ce pays est très dure, mais l'homme ressent une grande valorisation quand il apporte un peu d'aide et de réconfort aux démunis.

Bien que ses yeux pétillent quand il parle de la force et de la résilience des Haïtiens, Laurent Tessier manifeste un certain pessimisme quant à l'avenir de leur pays : «Haïti, c'est le pays le plus aidé au monde, mais l'armée, les dirigeants et les chimères -les bandes armées au service du parti de l'ex-président- volent tout. L'argent ne se rend pas où il devrait aller et la misère continue, affirme-t-il. Les dernières élections ne changeront rien à la situation de la population locale. Selon moi, ce n'est que l'aide concrète qui peut soulager les habitants.» C'est pourquoi il souhaite continuer de soutenir régulièrement les Haïtiens dans le besoin en faisant des travaux dans leurs villages.

Le dévouement comme projet de retraite

Ainsi, il mise sur la dimension humanitaire dans ses voyages. En plus de prêter main-forte au peuple haïtien, Laurent Tessier a œuvré dans d'autres pays où la pauvreté fait des ravages comme au Nicaragua, en Afrique du Sud ou au Pérou. Lors de ses séjours à l'étranger, il s'implique auprès des démunis en leur apportant du matériel et des vêtements. «Je fais aussi des travaux manuels dans les hôpitaux et les écoles, j'aide à construire des maisons et j'accompagne des médecins dans leurs visites», explique-t-il. Le retraité prépare consciencieusement chacun de ses voyages. Pour cibler ses actions humanitaires en Haïti, il collabore avec les communautés religieuses qui sont déjà très engagées auprès des nécessiteux.

Pour Laurent Tessier, aider se résume à plus que donner du matériel et du temps. Il a même déjà donné de son sang à un jeune Haïtien qui devait se faire amputer le bras à la suite d'un accident. Plus tard, quand le voyageur est retourné visiter la famille du petit garçon, ce dernier lui a exprimé sa gratitude : «Il m'a aussi dit qu'il était heureux de n'avoir perdu que son bras et non une jambe, car il pouvait continuer de jouer au foot.» Cela a profondément touché le retraité du Centre sportif de voir ce petit garçon aussi fort, aussi résilient.

Une histoire d'amour avec Haïti

Bien que le voyageur ait visité de nombreuses contrées, il entretient une affection toute particulière pour Haïti. C'est d'ailleurs à l'UdeS qu'il a été en contact pour la première fois avec ce pays. «Il y a 25 ans, lorsque je travaillais au Centre sportif, deux Haïtiens m'ont invité à visiter leur pays. Peu de temps après, j'y suis allé pour une première fois», raconte-t-il. À partir de ce moment, il a développé un attachement profond pour cette nation. En plus d'y avoir fait une quinzaine de voyages, il a adopté, avec son épouse, deux enfants haïtiens.

Poursuivre son œuvre

Laurent Tessier compte retourner bientôt en Haïti pour poursuivre son œuvre. Pour le voyageur, les rencontres qu'il y fait représentent ce qu'il y a de plus précieux. Elles constituent une école formidable où il a appris la langue et les coutumes d'un peuple. À 64 ans, le retraité n'est donc pas près de s'arrêter. Le sourire aux lèvres, il déclare : «C'est très valorisant d'aider et de savoir que mes actions changent quelque chose dans la vie des Haïtiens. Haïti a aussi une valeur sentimentale pour moi, parce que c'est le pays de mes enfants.»

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