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Liaison, 25 mai 2006
Humain et plein de ressources
Josée Beaudoin
Il y a trois ans, l'Université a organisé un rallye pour ses nouveaux
employés en demandant à chaque unité de présenter leurs réalisations et
leurs réussites. Des livres, des nouveaux procédés, des inventions, du
matériel pédagogique… Tout cela s'expose, s'explique et fait image.
Toutefois, au Service des ressources humaines (SRH), l'équipe a dû se
creuser la tête; les bons coups sont nombreux, mais plus compliqués à
présenter de façon tangible. C'est là qu'est intervenu tout le côté créatif
de Luc Sauvé. Il a pris un miroir et l'a coiffé d'une affiche sur laquelle
on pouvait lire : «Voici l'une de nos réussites… Votre embauche!»
Générateur d'idées et d'équité
Conseiller en gestion des ressources humaines, Luc Sauvé a non seulement
beaucoup d'idées, mais il les concrétise et il s'implique. «J'ai un malaise
avec les gens qui chialent sur tout, mais qui ne font rien. En s'impliquant,
on est au cœur de l'action et on sait davantage ce qui se passe. J'ai de la
misère à être spectateur. Je veux être acteur.» Dans son cheminement,
l'engagement est constant. Représentant de classe à l'école secondaire, il
est devenu plus tard un représentant syndical très actif au sein de
l'Association du personnel administratif et professionnel de l'Université de
Sherbrooke (APAPUS). Parallèlement à son poste de conseiller en orientation
aux Services à la vie étudiante, il agissait comme vice-président aux
relations de travail. Il a pris goût à la résolution de problèmes et s'est
démarqué par sa façon de les aborder. Ainsi, lorsqu'un poste s'est ouvert au
SRH et qu'il a postulé, son supérieur actuel, Pierre Lemieux, n'a pas hésité
à l'embaucher. Huit ans plus tard, il semble que ce dernier ne regrette pas
du tout sa décision. À preuve, c'est lui qui a souhaité voir le leadership
de son conseiller salué.
En accédant à son nouveau poste, le représentant syndical a changé de
côté. Fort de son esprit d'équité, le «transfuge» a su conserver le respect
de tous, sans perte de crédibilité. «Je ne suis pas au SRH pour travailler
contre les employés ou pour les gestionnaires. Je suis là pour aider à ce
que tout fonctionne bien. On ne cherche pas le trouble, on cherche la
solution.» À titre de conseiller, il aide les gestionnaires des unités qui
lui sont attitrées pour tout ce qui a trait à l'embauche du personnel
régulier, à la gestion des conflits, à l'identification des postes et des
besoins. «On est là à la fois pour répondre à des questions très précises,
sur les conventions collectives, par exemple, et pour aider les gens dans
leur gestion et leur planification. On n'enlève pas le singe sur l'épaule du
gestionnaire pour le prendre. On l'aide à gérer son singe!»
Au jeu!
Rassembleur et gentil organisateur, Luc Sauvé sait faire bouger les
choses et les gens. Actuellement, il travaille à orchestrer la Journée du
personnel qui se tiendra le 8 juin dans le cadre du programme Universanté.
Au départ comme à l'arrivée, c'est le pur plaisir qui doit l'emporter. «Ce
sont des jeux accessibles à tous et ça se déroule dans une ambiance
détendue. Ça permet aux gens de différents milieux de l'Université de se
rencontrer, de connaître du nouveau monde.» Bon joueur, il s'est prêté aux
différentes activités et les tests sont à la fois amusants et concluants.
Avis à tous et à toutes… La période d'inscription bat son plein.
Sa bonhomie inspire la confiance totale, mais méfiez-vous tout de même un
peu. Derrière le conseiller patient et très aidant se cache aussi un joueur
de tours qui sait allier l'utile aux coups pendables. En 1995, impliqué dans
les Jeux du Québec comme membre du comité du protocole, Luc Sauvé a selon
toute évidence trempé dans un drôle de complot. Il serait du groupe qui a
volé les chaussures du directeur général des Jeux, qui les a vernies et qui
les a mises sur un podium pour ensuite procéder à un dévoilement officiel
laissant croire que ce serait le cadeau remis aux commanditaires.
Top chrono
Son esprit sportif et son sens de l'équité trouvent au football leur
terrain d'entente. Arbitre au niveau scolaire depuis trois ans, il donne de
son temps à la jeunesse et siffle en travaillant. «On n'est pas là pour
voler le show. On est là pour s'assurer que c'est équitable pour les
deux équipes.» Ajoutez à son emploi du temps qu'il est aussi chronométreur
pour le Vert & Or et pour les Volontaires.
Petite précision
Comme vous l'avez peut-être constaté au fil de cet article, la plupart
des citations de Luc Sauvé s'articulent autour du pronom «on». N'allez pas
croire que ce «on» exclut la personne qui parle, bien au contraire. Voyez là
toute l'humilité et l'esprit d'équipe du personnage.
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