Développement humanitaire au Mali
Des étudiants de service social et
d'administration combinent leurs expertises
STÉPHANIE RAYMOND
Huit étudiantes et étudiants de 2e cycle en service social et
en gestion des coopératives s'envoleront au Mali du 3 juillet au 27 août,
afin d'aider au développement de 15 fédérations paysannes et coopératives
implantées depuis quelques années. Leur mandat : dresser un portrait
détaillé des problématiques afin que des formations ciblées destinées aux
membres de ces coopératives soient mises sur pied.
Ces étudiantes et étudiants de service social et de l'IRECUS (Institut de
recherche et d'enseignement pour les coopératives de l'UdeS) devront
diagnostiquer et décrire en détails les lacunes qui freinent la bonne marche
et l'efficacité des coopératives présentes au Mali, pays faisant partie des
quatre nations les plus pauvres au monde. Ces lacunes sont présentes à
plusieurs niveaux, dont ceux de l'organisation et de la planification, des
suivis, de la reconnaissance des associations, de la participation des
femmes, etc.
«Une fois que des données précises auront été recueillies par les
étudiantes et étudiants sur les éléments à améliorer, un rapport sera créé
et une formation sera mise sur pied par des spécialistes afin de former les
membres des coopératives maliennes, explique Alexandre Badibanga, agent de
projets et de stages au Carrefour Solidarité internationale, organisme
partenaire du projet. Car si les coopératives fonctionnent mieux, non
seulement elles connaîtront de meilleurs résultats, mais elles auront aussi
plus de facilité à être reconnues et à recevoir du financement.»
Rapport destiné à l'ACDI
Sur place, les huit étudiants seront dispersés dans cinq villes
différentes, où des petites maisons seront mises à leur disposition. «Notre
séjour sera réparti en deux lieux, explique Laurent Côté, étudiant de
service social. La capitale, où nous nous rencontrerons aux deux semaines,
et les cinq régions où nous travaillerons.» Accompagnés d'un agent de Kilabo,
organisme malien qui a développé les fédérations, les étudiants
rencontreront les membres de coopératives et d'associations ciblées, leur
poseront des questions et observeront leurs façons de faire. Ils rédigeront
ensuite un rapport destiné à Kilabo, au Carrefour Solidarité internationale
de Sherbrooke et à l'Agence canadienne de développement international. Ce
rapport servira aussi aux étudiantes et étudiants dans la rédaction d'une
partie de leur mémoire ou essai de maîtrise.
Une première collaboration interfacultaire
Si les étudiantes et étudiants de service social aborderont ce travail
dans une optique plus humanitaire et ceux d'administration dans une optique
de meilleure gestion des coopératives, tous ont un même but ultime :
l'amélioration des conditions de vie du peuple malien. «Ce projet constitue
une excellente expérience de jumelage, affirme Suzanne Garon, directrice du
Département de service social. Ce projet de collaboration interfacultaire
est une première, mais nous répéterons l'expérience en 2007 et peut-être
au-delà.»
Ce projet est réalisé en collaboration avec l'Observatoire estrien en
développement des communautés, le Carrefour Solidarité internationale et
l'organisme de développement rural La Clé des champs de Saint-Camille. À
leur retour à la fin août, les étudiantes et étudiants prévoient tenir des
activités de sensibilisation destinées à la population.
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