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Liaison, 4 mai 2006
Subvention majeure pour des recherches en santé
Sept professeurs de la Faculté de médecine et des sciences de la santé
obtiennent une subvention d'équipe des Instituts de recherche en santé du
Canada, qui pourrait permettre de mieux combattre certaines maladies
graves comme le cancer ou le sida. La subvention de cinq années est
renouvelable et prévoit une somme d'environ 885 000 $ – dont 200 000 $
d'équipements – à être versée la première année. Un montant annuel de
750 000 $ doit ensuite être versé au cours des quatre années subséquentes.
L'équipe de 15 chercheurs, dont le thème est La régulation
allostérique de récepteurs couplés aux protéines G, est dirigée par
Michel Bouvier, de l'Université de Montréal. Les sept professeurs de la
Faculté qui composent le prestigieux groupe de recherche sont Emanuel
Escher, Gaétan Guillemette, Pierre Lavigne et Richard Leduc, du
Département de pharmacologie, Jean-Luc Parent, du Département de médecine,
ainsi que Jana Stankova et Marek Rola-Pleszczynski, du Département de
pédiatrie. Les autres chercheurs composant l'équipe sont de l'Université
de Montréal et de l'Université McGill.
La force du groupe est basée sur l'expertise combinée de cliniciens, de
pharmacologues, de biologistes moléculaires et de chimistes qui
travailleront ensemble pour cibler des pathologies telles que
l'inflammation, l'infection et l'invasion (incluant l'arthrite, le
syndrome du colon irritable, la sclérose en plaques, l'asthme, le sida et
le cancer) qui font intervenir les récepteurs couplés aux protéines G (GPCR).
Actuellement, cette famille de protéines membranaires est la cible
thérapeutique de près de 50 % des médicaments sur le marché.
Selon le professeur Richard Leduc, qui est membre du conseil de la
direction de l'équipe des Instituts de recherche en santé du Canada sur la
régulation allostérique de récepteurs couplés aux protéines G,
l'initiative subventionnée exploitera des propriétés récemment découvertes
de ces récepteurs. «Jusqu'à ce jour, la plupart des médicaments agissent
sur les GPCR en bloquant ou mimant les hormones ou transmetteurs endogènes
sur les mêmes sites de reconnaissance. Nous proposons de produire une
nouvelle classe de molécules qui agiront ailleurs que sur ces sites de
reconnaissance», explique-t-il. Ces molécules pourraient ainsi avoir une
meilleure efficacité thérapeutique et moins d'effets secondaires. Le
financement sera réparti dans le temps entre les trois universités en
fonction des projets à l'étude.
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