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Liaison, 13 avril 2006

«Si ça ne bouge pas, je m'ennuie»

JOSÉE BEAUDOIN

Chaque matin, Pierre Simo quitte la maison, il arrête acheter son café, il déroule le rebord pour gagner et il se rend travailler. Mais la routine s'arrête là, dans le stationnement de la Faculté de médecine et des sciences de la santé. Puis, son téléphone se met à sonner, son téléavertisseur se met à vibrer et ses journées se suivent sans jamais se ressembler. «Mon département, c'est celui des miracles», dit-il en riant.

Ça fait un bail que Pierre Simo travaille à l'Université. Vingt-sept ans, plus précisément. Sa formation en mécanique automobile ne le destinait pas vraiment au poste de commis de bibliothèque qu'il a d'abord occupé, mais il est de ces curieux qui tirent leur épingle de n'importe quel jeu. Lors de son entrevue d'embauche, la dame lui a demandé s'il avait de l'ambition. La réponse du pince-sans-rire fut du tac au tac : «C'est sûr. D'ailleurs, je sais qu'il va bientôt y avoir des nominations pour le poste de recteur et je pense me présenter.» N'ayez crainte, Monsieur Béchard, il ne convoite pas votre position. Ce qu'il vise, c'est de repousser ses propres limites en multipliant toujours les défis.

À la conquête de l'espace

Depuis une quinzaine d'années, Pierre Simo gère les espaces à la Faculté de médecine avec l'intime conviction que ce travail-là est fait expressément pour lui. Du titre de commis à la gestion des locaux et des laboratoires, il est récemment passé à celui d'agent d'administration à la régie des salles. Cette nouvelle appellation vient reconnaître tout le travail qu'accomplit celui qui, quotidiennement, en fait toujours plus que le client en demande. Et ses clients, ce sont les étudiants, les professeurs, les secrétaires, bref, tous ceux qui utilisent les locaux et les infrastructures de la Faculté. Où qu'il aille sur le Campus de la santé, Pierre Simo ne passe pas incognito. Sa popularité se traduit d'ailleurs par des heures de dîner souvent écourtées. Un petit service par-ci, une petite question par-là, plein de «salut, comment ça va?» Il y a des jours où il peut mettre jusqu'à trois quarts d'heure pour se rendre de son bureau à la cafétéria.

Contremaître? Superviseur? Chargé de projet? Dans les travaux d'aménagement de la Faculté de médecine et des sciences de la santé, Pierre Simo a agi comme véritable maître d'œuvre. Lors des réunions comme sur le chantier, il représentait sa faculté et veillait à ce que partout, le courant passe bien : «Je ne connaissais pas grand-chose à la construction. J'avais bâti mon garage, mais that's it, that's all.» Entre un garage et un projet de huit millions, il y a bien sûr un défi de taille : «Aucun défi ne me fait peur. Et si j'ai des peurs, je vais les apprivoiser.» C'est avec beaucoup de fierté que Pierre Simo a installé ses quartiers généraux dans le pavillon Gérard-LaSalle, inauguré en septembre dernier. Pour s'assurer que tout tourne rond, l'agent d'administration ne donne pas sa place. Mais si quelqu'un a besoin d'un local, il est le premier à déménager de bureau pour libérer l'espace. Avec lui, le client passe toujours d'abord.

Une vie et du ski en parallèle

C'est bien beau le boulot, mais il n'y a pas que ça dans la vie de Pierre Simo. Le bénévolat, ça lui connaît aussi. Depuis 10 ans, il est patrouilleur sur ski «pour la plus belle et la plus grosse montagne en ville» : le mont Bellevue. «Moi, quand j'embarque dans quelque chose, c'est toujours les deux pieds joints. Lorsque je suis entré dans la patrouille, un an après j'étais instructeur, et deux ans plus tard, j'étais responsable du groupe. Je commence à la base, mais je ne peux pas rester là.» À sa philosophie du «toujours plus haut» s'est longtemps mariée celle du «toujours prêt». Animateur et rassembleur, il s'est dévoué au sein du mouvement scout pendant pas moins de 20 ans. C'est ce qu'on appelle faire sa BA. «Tant qu'à m'impliquer, je ne fais rien en bas de 10 ou 20 ans.»

Y a-t-il un instructeur dans la salle?

Fort de sa formation de patrouilleur, Pierre Simo donne depuis quatre ans le cours de RCR aux étudiants de 3e année en médecine. Lorsqu'il a su que la Faculté cherchait un instructeur en premiers soins, il s'est proposé, tout simplement. Encore là, tout un défi. Ça prend du cran pour se présenter devant une classe en sachant fort bien qu'en matière de connaissances anatomiques, les élèves dépassent le maître. Ce qu'il a à leur enseigner, il le maîtrise et il le sait. Aussi, lorsqu'une étudiante est venue lui confier qu'elle avait mis ses techniques en pratique pour sauver son oncle, sa formation a pris toute sa dimension.

Drôlement sympathique

Si je terminais sans vous dire que Pierre Simo est drôle comme un singe, je passerais complètement à côté du sujet. Alors je vous le dis : Pierre Simo est drôle comme un singe. Ce que je soupçonnais entre deux fous rires, il me l'a confirmé… Dérider les assemblées fait aussi partie de ses tâches connexes.

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