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Liaison, 13 avril 2006

Hosanna

La fin de la grande folle

MARIE FERLAND

Le 25 avril, dans le cadre de sa série Sorties du TNM, le Centre culturel présente Hosanna de Michel Tremblay. Traduite en allemand, en hébreu, en néerlandais, en finnois, en italien, en japonais et en anglais, cette pièce-culte est l'un des textes de Tremblay les plus joués à l'étranger. Voyez ce classique de notre dramaturgie, dans une mise en scène signée Serge Denoncourt.

Coiffeur le jour, Claude Lemieux devient Hosanna la nuit. Venu de Saint-Eustache pour tenter sa chance dans la grande ville, il partage depuis quatre ans un appartement kitsch et surchargé, qui sent la «putain à 50 cennes», avec Cuirette, un faux «gars de bécycle» sur le déclin.

Depuis toujours, Hosanna a un rêve : celui de se travestir en Elizabeth Taylor dans Cléopâtre. Lorsque la malfaisante Sandra organise un grand bal ayant pour thématique les femmes célèbres de l'histoire, Hosanna y voit l'occasion de réaliser son fantasme. Il mettra plusieurs semaines à parfaire sa mise en scène, ne pressentant pas l'immonde trahison qu'on lui prépare. Profondément blessé, Hosanna fera un triste retour sur lui-même, sur son amant et sur le monde clinquant dans lequel ils vivent. On assiste alors à une mise à nu de deux hommes qui, sous les maquillages et les paillettes, s'avèrent déchirés, fragiles.

Le metteur en scène Serge Denoncourt offre sa vision de ce combat de mots crus et durs. Créateur éclectique, il insuffle la puissance de sa signature, bousculant les conventions et le public, lors de cette extraordinaire partition pour deux acteurs dont le talent a maintes fois été consacré : Benoît Brière, qui, après André Montmorency, Jacques Leblanc et René Richard Cyr, s'attaque au personnage d'Hosanna, et Normand D'Amour, donnant vie à Cuirette, cette folle qui se travestit en dur.

Lors de sa création, en 1973, Hosanna avait fait beaucoup de bruit. D'abord, il était très audacieux de mettre en scène un couple homosexuel, et d'autre part, la langue de Tremblay soulevait encore la controverse. Plus de trois décennies plus tard, la question homosexuelle n'aura pas l'impact qu'elle a eu au sortir de la Révolution tranquille et l'on verra davantage dans Hosanna le déploiement d'une crise amoureuse et identitaire. Mais une chose est sûre, le public peut s'attendre à retrouver la langue unique et si riche de Tremblay, dans un spectacle aussi percutant qu'au premier jour.

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