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Consultation publique le 29 mars
En route vers un plan d'action pour le développement
durable
ROBIN RENAUD
Dans le cadre de la Politique de développement durable adoptée
l'automne dernier, les travaux visant à définir un plan d'action sont
maintenant lancés. Ces travaux débutent par une consultation sur Internet
et, le 29 mars, les membres de la communauté pourront faire part de leurs
priorités et orientations lors d'une séance publique. Cet exercice doit
conduire l'automne prochain à l'adoption d'un plan d'action visant à
déterminer la priorité des initiatives en matière de développement durable
pour les trois prochaines années.
Selon la rectrice adjointe et présidente du comité de développement
durable, Luce Samoisette, la préparation de ce plan d'action commande un
certain doigté puisque peu de modèles existent actuellement : «Sans être une
experte, je constate qu'en matière de développement durable, on trouve
souvent de belles politiques, mais ce n'est pas une tâche évidente de les
appliquer concrètement. Peu d'organismes ont réussi à ce jour à compléter un
processus intégrant les trois volets du développement durable que sont les
aspects environnementaux, sociaux et économiques. L'Université dispose de
ressources et de spécialistes qui peuvent contribuer à formuler ce plan et
il nous faut maintenant passer à l'action», indique-t-elle.
L'une des premières tâches du comité qu'elle préside est de mieux faire
connaître le concept même de développement durable. Pour ce faire, Luce
Samoisette réfère aux premières lignes de la définition contenue dans la
politique adoptée par l'UdeS, qui stipule que le développement durable «se
définit comme un développement qui répond aux besoins du présent sans
compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs».
Stratégie étapiste
L'adoption de la Politique de développement durable constituait la
première étape d'un processus en trois phases, explique Alain Webster,
spécialiste de l'économie de l'environnement et adjoint à la vice-rectrice.
«La politique nous donne un cadre général et une liste de principes. La
seconde étape que nous entamons vise à faire le bilan de nos actions
actuelles et à définir les actions prioritaires à mettre en œuvre pour
concrétiser ce développement à l'Université au cours des prochaines années.
Il s'agit en quelque sorte de définir la couleur que nous voulons donner à
cette université, du vert pâle au vert foncé! Finalement, la dernière étape
consistera pour le conseil d'administration à adopter un plan d'action à
l'automne», poursuit-il.
Une démarche ouverte
En menant une consultation publique, les responsables de la mise en place
du plan d'action souhaitent amener la communauté universitaire à
s'approprier le développement durable et à contribuer à sa mise en œuvre.
«Nous avons subdivisé nos travaux en neuf chantiers permettant de prendre en
compte l'ensemble des enjeux environnementaux, économiques et sociaux
présentés dans la Politique. Nous souhaitons dès le départ de ces travaux
permettre à la communauté de nous faire part de leurs priorités. On veut
voir quels sont les consensus ou les orientations qui peuvent se dégager de
l'ensemble de la communauté à l'égard de ces chantiers, dit Alain Webster.
Au lieu de se limiter à demander aux gens de nous écrire un courriel, nous
avons voulu aller un peu plus loin et favoriser un échange ouvert : on dit
aux gens, venez donc nous en parler, et pourquoi pas, en public. Ainsi, il
n'y aura pas que le comité qui prendra compte des réflexions entendues, mais
il s'agira vraiment d'une démarche collective. Le plan d'action qui sera
élaboré au cours des prochains mois sera ensuite soumis à la consultation
avant son dépôt pour adoption à l'automne.»
Un comité qui est là pour rester
Le comité de développement durable poursuit donc son travail d'ici
l'établissement du plan d'action et son mandat continuera une fois cette
étape franchie. Les douze membres qui forment ce comité verront à
accompagner la communauté universitaire dans la réalisation de ce plan
d'action. «Le comité est constitué de représentants de l'ensemble des
groupes présents à l'Université, qu'ils soient de l'administration, du
personnel ou du corps étudiant. Des spécialistes des questions
environnementales viennent compléter l'équipe. C'est une autre illustration
du sérieux de la démarche et nous croyons que c'est une preuve du leadership
de l'Université», soutient Luce Samoisette.
Question de coûts
La mise en place de principes de développement durable risque-t-elle
d'être coûteuse? Les initiatives seront-elles à la merci des limites
budgétaires? Sur ces questions pécuniaires, Luce Samoisette rappelle que
déjà, plusieurs démarches ont cours à l'Université en matière
d'environnement et de développement durable : «On trouve sur nos campus
plusieurs projets depuis des années, que ce soit en matière de santé et
sécurité du travail, dans la gestion de produits dangereux, la récupération
de papier ou l'économie d'eau potable. Si on pensait juste aux questions
d'argent, on n'en ferait pas autant.»
Certaines actions pourraient même engendrer des économies à court ou long
terme, ajoute Alain Webster, comme la réduction de la consommation de
papier, l'économie d'énergie, l'amélioration du cadre de vie, ou une
meilleure intégration au niveau social.
Et s'il fallait trouver un objectif ultime au plan d'action, quel
serait-il? Luce Samoisette souhaite que la communauté développe le réflexe
d'inclure des notions de développement durable dans les actions qui seront
entreprises dans les différentes unités administratives. Alain Webster
enchaîne sur cette lancée : «Il faut d'abord reconnaître ce que signifie
pour nous, en tant que communauté, le développement durable. Il faut ensuite
rallier l'ensemble de la communauté et transposer ces principes dans la vie
quotidienne à l'Université.»
Des questions soulevées par
l'élaboration du plan d'action
- Comment faciliter l'intégration du développement durable à la
mission universitaire d'enseignement et de recherche sachant qu'il est
difficile de penser incorporer des activités pédagogiques dans tous
les programmes universitaires?
- La composante sociale du développement durable est un élément
important. Mais comment déterminer si nous prenons en compte
adéquatement l'équité et quelles sont les actions concrètes à
privilégier pour soutenir la communauté étudiante et favoriser le
développement économique et social de l'ensemble de la communauté?
- Les enjeux environnementaux font référence à un ensemble de
problématiques associées à la gestion de l'énergie, de l'eau, de la
qualité de l'air, des matières résiduelles et des matières
dangereuses. Quelles sont les actions qui doivent être prioritaires
dans ces domaines?
- L'Université a procédé à une consultation cet hiver sur les
principes d'aménagement du Campus principal et les conclusions de
cette consultation seront connues au cours des prochaines semaines.
Quelles sont les actions à mettre de l'avant en matière de
réaménagement et d'amélioration de la qualité de vie sur le Campus
principal?
La séance publique de consultation se tiendra à l'Agora, le mercredi
29 mars à compter de midi. Pour en savoir plus sur les différents
aspects de la politique de développement durable :
www.USherbrooke.ca/developpement_durable |
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