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Robert Charlebois
Tout écartillé
MARIE FERLAND
Véritable icône du rock, Robert Charlebois garde intacte sa
passion de la musique et des mots depuis le milieu des années soixante. Le
28 mars, vous avez rendez-vous au Centre culturel pour une soirée où le
rocker propose le meilleur de son répertoire.
Bien que sa chanson «La Boulée», parue en 1965, lui ait donné
une certaine reconnaissance, c'est en 1967, au retour d'un voyage en
Californie et en Jamaïque, qu'émerge le Charlebois que l'on connaît. En
effet, il revient de ce périple avec une guitare électrique – une première
pour un chansonnier – et tout un bagage des rythmes rock et latins.
Dès 1968, Charlebois explose littéralement avec L'Osstidcho, un grand
événement culturel où il brûle les planches en compagnie de Louise
Forestier, de Mouffe et d'Yvon Deschamps. La suite est ponctuée de succès
tels «California» et «Lindberg» et de bousculade de l'ordre établi. Notre
premier Garou national connaît une carrière magistrale où il réinvente le
rock québécois, ce qui ne l'empêche pas de toucher à la littérature, au
cinéma et à la télévision.
Après nous avoir offert, en novembre 2005, un CD double ainsi
qu'un coffret de quatre albums totalisant une centaine de chansons,
l'auteur-compositeur, musicien et chanteur de 61 ans est de passage chez
nous avec son nouveau spectacle, Tout écartillé : 25 chansons,
offertes dans des versions électrisantes, revues par un Charlebois en grande
forme accompagné de deux batteurs et de trois guitaristes électriques. De
«Québec love» à «Cauchemar», en passant par «California» et «Le mur du son»,
Charlebois y livre un tour d'horizon géant, un concert dangereusement
actuel.
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